Septembre, 2023

Tina Merandon

ven29sep(sep 29)14 h 00 minven17nov(nov 17)17 h 30 minTina MerandonBondir et rêverGalerie Sandra Blum, 6, rue des Charpentiers, 1er étage, 67000 Strasbourg

Détail de l'événement

En 2021, Château-Thierry, ville natale de Jean de La Fontaine, fête le 400ème anniversaire de la naissance du célèbre fabuliste. A cee occasion, avec le souen de la Drac, par le bais du dispositif « Artiste à territoire », et de la Région Hauts-de-France, Château-Thierry a invité Tina Merandon. Pendant un an, la photographe, en résidence de créaon, est allée à la rencontre de la population de la région.

Le dispositif a pour but de créer des liens entre les artistes, les habitants du territoire et tout un ensemble d’acteurs, qu’il s’agisse de professionnels issus de différents domaines, de membres d’équipes culturelles, d’enseignants… Accueillie à Château-Thierry, dans le sud de l’Aisne, cee résidence a impulsé une dynamique sur tout le territoire et a permis d’atteindre des populations fort diverses. De plus, au sein du département, largement
marqué par la ruralité, dans lequel les concentrations de populations sont parfois éloignées les unes des autres, et où la mobilité peut représenter une difficulté, un tel dispositif a toute sa place. En complément des dispositifs d’Education Artistique et Culturelle déjà existants, pilotés par la Communauté d’Aggloméraon de la Région de Château-Thierry, la Ville de Château-Thierry par le prisme du travail d’un(e) artiste, propose à ces habitants non seulement de se sensibiliser avec des pratiques artistiques mais également d’être pare prenante du processus de créaon.

Ainsi, la résidence de Tina Merandon a-t-elle pris tout son sens, pour la Ville de Château-Thierry mais également pour les différents territoires dans lesquels la photographe est intervenue. En effet, la démarche de cee artiste est fondée sur un rapport étroit avec son sujet et ses modèles. En préalable et en parallèle de sa pratique photographique, elle mène une recherche singulière, établissant des liens forts avec des populations très variées.
Elle a notamment travaillé avec des circassiens, des dresseurs, des chasseurs, des femmes et hommes politiques, ou tout simplement des personnes au travail. À travers ce projet, il ne s’agissait pas uniquement de favoriser la réalisaon d’une série d’images, mais aussi et surtout de créer une relation de confiance, l’éveil d’une curiosité, de susciter des imaginaires, de recueillir des témoignages – le plus souvent non-verbaux –, tout ceci grâce aux rapports qui peuvent exister entre des humains et d’autres animaux, domestiques ou sauvages. Il a pu aussi être question de susciter et de raviver un intérêt arsque, parfois empêché par des barrières géographiques ou financières, et même d’engendrer des vocations.

La résidence de Tina Merandon s’est arculée en deux phases de travail s’étalant tout au long de l’année. Ces phases ne se sont pas succédé mais ont plutôt été menées en parallèle, parfois se nourrissant l’une l’autre. La première phase consistait à aller à la rencontre de différents publics pour donner vie à une série d’images autour de la relation enfant-animal. La photographe, dans un premier temps, a lancé un appel à modèles ; les personnes intéressées étaient invitées à la recevoir à leur domicile. Commençait alors une relation privilégiée entre le public et la photographe.

Durant un premier après-midi, Tina Merandon faisait la connaissance des enfants et de l’animal dont ils se sentaient le plus proche. Il pouvait s’agir d’un chien, d’un chat ou d’une perruche, mais aussi d’un coq, d’une oie, d’un agneau ou encore d’agames barbus. Elle a présenté aux enfants son matériel de prise de vue, leur a proposé de prendre des photos, de passer de l’autre côté de l’objectif.

Mais ce qui intéresse Tina Merandon c’est de comprendre le lien qui unit ces jeunes filles et garçons à l’animal. Sur certaines images l’animal vient prolonger le corps de l’enfant, se confondre avec lui, jusqu’à sembler ne plus faire qu’un. L’âge des modèles, entre enfance et jeune adolescence, est pour la photographe de première importance : la relation au vivant est alors encore inme, pleine de connivence, de promesse de réconfort et parfois de consolaon, amis aussi empreinte d’une certaine brutalité. Ainsi, ce qui fascine Tina Merandon, dont l’oeuvre laisse une place centrale au corps à corps, ce sont ces instants particuliers où certains animaux tentent de se défaire avec vivacité de la dominaon que peuvent exercer ces jeunes humains sur eux. Pour l’artiste, ces bêtes, même
domestiquées, conserveront toujours un instinct sauvage.

Dates

29 Septembre 2023 14 h 00 min - 17 Novembre 2023 17 h 30 min(GMT-11:00)

Galerie Sandra Blum

6, rue des Charpentiers, 1er étage, 67000 StrasbourgDu mercredi au vendredi de 14h à 19h, le samedi de 11h à 18h30 et sur rendez-vous

Galerie Sandra Blum

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