Novembre, 2022

The Analog Show Vol. 1

jeu24nov(nov 24)11 h 00 mindim04déc(déc 4)20 h 00 minThe Analog Show Vol. 1Gil Rigoulet | Yasin Ballanfat | Joséphine Vallé FranceschiThe Analog Gallery Hors les Murs, 36 Rue Réaumur, 75003 Paris

Détail de l'événement

La première exposition collective The Analog Gallery

The Analog Gallery

The Analog Gallery est une galerie d’art créée par The Analog Club, communauté et marque dédiée aux procédés argentiques. Le club voit le jour en 2016 sur Instagram. Au départ simple communauté de passionnés relayant de la photographie argentique, ses initiateurs, Mathis Clamens et Léopold Fulconis, lui donnent aujourd’hui une prolongation plus concrète : expositions physiques et en ligne, vente de tirages de collection, commercialisation d’appareils photos argentiques révisés. The Analog Club fait circuler les sensibilités et les savoirs autour du médium argentique pour permettre au plus grand nombre de se relier à ce phénomène physico-chimique, qui signe l’apparition de l’image sous nos yeux émerveillés. Le tout dans un esprit convivial et de partage.
The Analog Club rejoindra début 2023 la 104factory, incubateur culturel situé au coeur du CENTQUATRE-PARIS.

The Analog Show, Vol.1

The Analog Show est une exposition collective de photographies argentiques. Trois artistes sont représentés – Gil Rigoulet, Joséphine Vallé Franceschi et Yasin Ballanfat – livrant trois approches du médium et sensibilités. C’était le désir du club, dans le cadre de cet événement de lancement, de montrer la photographie dans sa diversité, d’où une différence marquée entre chaque projet, tant sur le plan thématique que plastique. Chacun et chacune à sa façon, se laissant appeler par la lumière et le mouvement, honore une sorte d’entêtement à l’égard du réel. Le déclenchement mécanique et répétitif de l’appareil, qui offre sa succession d’images, trace à mesure qu’elles s’égrainent, la trajectoire du photographe dans le monde et raconte sa manière d’avoir été présent.
The Analog Show, Vol.1, se tiendra du 24 novembre au 4 décembre, 36 Rue Réaumur à Paris.

Gil Rigoulet
À fleur d’eau

Photographe reporter pour de nombreux magazines de la presse française et étrangère dès les années 70, Gil Rigoulet offre une oeuvre qui se déploie de la sphère intime à l’espace public, totalement éclectique et toujours fidèle à ses sensibilités. Nous avons la chance de pouvoir présenter, dans le cadre de cet Analog Show, Vol.1, une sélection de ses photographies sur le corps et l’eau. Gil Rigoulet livrait dans les années 80 un travail rare : des photographies de la vie dans les piscines municipales. Des documents d’une grande valeur sociologique et historique, ayant fait l’objet d’une publication par the(M) éditions, Molitor, été 1985. Gil n’a ensuite jamais cessé de photographier les corps, en piscines et à la mer. D’une photographie sociologique, il glisse, à mesure que la législation se modifie, vers une photographie plus contemplative et esthétique, des corps en mouvement dans l’eau. À fleur d’eau est une exposition inédite de photographies sur le corps et l’eau, prises par Gil Rigoulet au cours des quatre dernières décennies. Chaque corps dialogue à sa manière avec l’eau et s’y révèle, depuis la sensualité d’un mouvement à l’équilibre de lignes graphiques élaborées. La diffraction de la lumière vient zébrer les peaux sous l’eau et ondule au gré des mouvements de surface. Les vagues agitent les corps, les corps fendent la mer avec énergie et l’élan du plaisir. La joie d’être s’exprime dans un plongeon, une éclaboussure. L’éblouissement n’est pas loin. Les tirages présentés sont réalisés via un procédé de Piezography Charbon, une technique d’excellence offrant un très beau rendu sur les noirs et les blancs.

• Yasin Ballanfat
Permanent Record

Yasin Ballanfat est un jeune photographe basé à Lyon, venu à l’acte de photographier par le déplacement, la marche. La photographie lui donne au départ, une raison de vivre. Un carburant qui le pousse à sortir, bouger, s’aventurer. À son quotidien se superpose une large production d’images, collectées chaque jour, traitées et partagées avec assiduité via le réseau Instagram. Influencé par la photographie japonaise des années 70, il suit ce conseil de Daido Moriyama : « get outside ». Plus tard Yasin Ballanfat entre à l’école de Condé de Lyon, travaille aux côtés de Pascal Baudry, photographe-reporter, puis Diamantino Quintas, tireur-filtreur talentueux. Il approfondit la postproduction, la manipulation de l’image qui, poussée à certains extrêmes, nous fait perdre pied. Ses images nous transportent, d’un lieu, d’un temps, vers un autre, usant du flou et de l’artifice. Nous sommes trompés et rappelés à la fois, à quelque chose de familier, de nostalgique et de dérangeant. Permanent Record incarne un vertige. Vertige du mensonge qui fonde nos vies et villes contemporaines. Vertige du médium photographique lui-même, en tant qu’outil de tromperie et de propagande, offrant la possibilité de produire et re-produire à l’infini, de créer le flou, de prélever, moduler, altérer. Tout commence par quelque chose faisant signe dans le réel. Une forme entrevue, pas vraiment fixée, en appelant une autre. La donnée est enregistrée. Cet enregistrement primitif sera altéré jusqu’à voir apparaître dans l’image une autre image, impression d’une autre époque, impression de vérité et, in fine, la matérialisation d’une expérience humaine commune.

• Joséphine Vallé Franceschi
«Dis, comment on allume la lune, Papa?»

Joséphine Vallé Franceschi se sert de la surimpression pour créer des images oniriques laissant à celui et celle qui regardent, la possibilité d’une évasion de l’imaginaire. Avec un appareil argentique, elle prend une première photographie, bloque la prise de vue, et en prend une deuxième, parfois une troisième, qui se superposent à la première. Les clichés sont pris dans des lieux et à des moments différents. La rencontre de deux images qui se fondent, donne quelques fois un résultat heureux, toujours découvert après coup, au développement. Rien n’est retouché. Le hasard est au coeur du processus, dévoilant la possibilité des connivences, des ententes secrètes. Il est aussi question de réminiscence. Ces images ramènent les instants estivaux, vécus aux côtés de personnes aimées. La douceur figurée émanant du passé fascine le regard et convoque la nostalgie. Josephine Vallé Franceschi est lauréate du Prix Jeunes Talents des Agents Associés. « Dis, comment on allume la lune, Papa? » est une nouvelle série d’images jouant le jeu de la désorientation, réalisée par Joséphine Vallé Franceschi en exclusivité pour The Analog Club. «Petite, mon père me demandait d’aller regarder l’horaire de marée avant que l’on parte se balader. Tout cela n’était donc qu’une histoire de lune? « Mais comment on allume la lune, Papa? » J’ai voulu mettre en scène cette rêverie enfantine. Faisant marcher des demoiselles cosmonautes dans la baie de mon enfance, je les laisse partir en quête d’un ciel à illuminer, d’un sable à consteller et d’une lune à éclairer. Alors, est-ce qu’on attend toujours la nuit, Papa?»

Photo © Yasin Ballanfat

Dates

24 Novembre 2022 11 h 00 min - 4 Décembre 2022 20 h 00 min(GMT-11:00)

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