Sophie Delaporte

Exposition de formats monumentaux de la photographe Sophie Delaporte dans un dialogue avec les oeuvres néo florentines du Palais de Luppé.

L’artiste photographe Sophie Delaporte expose pendant les Rencontres d’Arles au palais de Luppé sa nouvelle série « Sculpter la couleur », en écho aux oeuvres de plâtres et bronzes et aux peintures de la collection appartenant au catalogue raisonné de Luppé.

A l’occasion de ce projet l’artiste propose une quinzaine de photographies en format monumental, jouant sur le dérèglement des proportions pour un voyage organique inédit.
Installées dans plusieurs salles du palais de Luppé, les corps libres et puissants jaillissent de la pierre.

Inspirée des spectacles de Pina Bausch et de son regard poétique et drôle sur la masculinité, ou du rapport entre les hommes et les femmes dans nos sociétés, l’artiste utilise la couleur pour sublimer ses projets lors de ses prises de vue in situ, avec des danseurs.

La couleur chez Sophie Delaporte prolonge le geste, drape les anatomies, dérègle nos perceptions.
Dans une série de nus masculins, présentés dans une salle à part et en petits format, la photographe utilise la matière noire du vêtement en contraste avec les corps de ses modèles en mouvements.

Certaines séquences sont également montrées sous la forme de courtes vidéos, pour insister sur l’aspect « performatif » du travail.

A propos de Sophie Delaporte
Remarquée pour ses recherches sur la couleur et le mouvement, Sophie Delaporte s’est intéressée très tôt à la question de la représentation de la femme.
Elle a été invitée par le Centre Georges Pompidou en juin 2019 à l’occasion de l’exposition Dora Maar, à participer à une table ronde sur la place et l’inclusion des femmes dans l’art, ainsi que leur représentation dans les pages de la presse magazine féminine.
(https://www.centrepompidou.fr/fr/ressources/personne/cEgX69n)
Sophie Delaporte commence sa carrière au début des années 2000 en publiant ses premières images dans la presse anglaise et plus particulièrement dans le magazine i-D.
Son travail a été exposé dès 2002 à la Galerie Marion Meyer lors du Mois de la Photographie à Paris, puis dans de nombreuses expositions personnelles à travers le monde, notamment à New York (SLE Gallery en 2009, 2011 et 2016), Tokyo (à la Gallery 21 en 2010) et à Londres (Scream Gallery, 2008) et dans de nombreuses foires internationales
(comme Palm Beach Modern +Contemporary Art Fair, Miami en 2019 et 2020).
Elle collabore avec des maisons telles que Hermès, Balenciaga ou Astier de Villatte et publie dans de nombreux titres de presse internationale.
L’historienne de la photographie, Vicki Goldberg, écrit à son propos “Sophie Delaporte est une photographe française qui est toujours en bons termes avec la fantaisie et a une approche joyeusement décalée. Elle a un sens distinctif de la couleur, une imagination de fabuliste, une pointe de surréalisme et un goût pour le récit ambigu”.