Sequences

Pour son exposition estivale, baudoin lebon est heureux de présenter le travail conceptuel de l’artiste hollandais Michel Szulc-Krzyzanowski. L’artiste s’inscrit dans une véritable démarche d’intériorité et de liberté, et vit depuis plusieurs années une vie de nomade au Mexique.
Nous présenterons les séries « Sequences » réalisées sur les plages désertiques en Basse-Californie, au Mexique, de 1970 à 1985, et les séquences tridimensionnelles plus récentes. Depuis 2018, il repense le dispositif de monstration pour nous offrir une réinterprétation de son travail séquentiel. Les séries « Sequences » sont le résultat de longues périodes de solitude et de contemplation.

L’artiste cherche à restituer ses moments de symbiose avec l’environnement qui l’entoure, il ne se contente pas unique- ment de photographier le paysage mais se met aussi à le modeler. L’artiste dialogue alors avec la nature par son corps, ses empreintes et des installations précaires. Il compose des œuvres éphémères réalisées avec une grande économie de moyens. Ses installations sont fabriquées avec ce que la nature offre de plus immédiat, des bouts de bois, des pierres, des cailloux… Ici, l’artiste renoue avec l’imaginaire et le sensible, avec le besoin pour l’homme de se fondre dans la nature. Ces œuvres fragiles font l’éloge du regard et de la contemplation, et entrent en résonance avec une conception écologique du monde.
Citation de l’artiste : « Je pense à la photographie toute la journée. Le travail est constamment présent dans mon esprit : les images surgissent, les idées vont et viennent, je suis complètement absorbé par le processus de création. Lorsque j’arrive sur la plage au Mexique après un long voyage, le processus de création met un certain temps à se mettre en place. Il se développe progressivement et finit par atteindre un point culminant. Puis, tout à coup, c’est fini. Alors je pars. Je n’ai plus besoin de rester à mon poste. Mais je peux faire durer le processus de création très longtemps. Je peux le faire durer deux ou trois mois. Avec des interruptions régulières lorsque les réserves de nourriture s’épuisent. Je me rends alors en ville à la hâte, je voyage une demi-journée, j’achète rapidement de la nourrit re et de l’eau, je règle quelques affaires et je me remets au travail aussi vite que possible. C’est presqu’une obsession.»