Sandra Städeli

Sandra Städeli vit et travaille entre Paris et le Perche (61)

Elle suit tout d’abord un parcours de réalisatrice en fictions et documentaires.
Elle collabore également en tant que co-scénariste avec plusieurs réalisateurs dont les films sont soutenus par le CNC (Centre National du Cinéma et de l’Image Animée).
Après une formation aux Gobelins, Ecole de l’Image (Paris), elle complète depuis 2018 ce parcours cinématographique avec la photographie.
Son travail s’attache alors à explorer une frontière entre l’ombre et la lumière, cet espace intemporel qui en délimite les formes, ce temps qui oscille entre apparition et disparition. Un temps photogra-phique qu’elle rapproche de la psychanalyse : « La photographie est à la bordure entre passé et présent, entre le superficiel et le profond, le manifeste et le latent (…). Elle participe des rapports singuliers de la lumière et de l’obscurité, de la surface et de la profondeur » Jean-Jacques Barreau in Psychanalyse et Photographie / Ed Campagne Première . Une citation qui sous-tend jusqu’à présent sa démarche artistique.

NATURA PROFUNDA
C’est dans la quiétude nocturne de l’hiver que les arbres ont été saisis par la lumière, réveillés dans leur sommeil.
C’est dans la torpeur diurne de l’été que les fleurs ont été enveloppées de pénombre, endormies dans leur éveil.

NATURA PROFUNDA, deux séries explorant la Nature comme le reflet de nos propres zone d’ombres, une interrogation sur ce que nous voulons montrer ou dissimuler, voir ou ignorer, mêlant conscient et inconscient.
Avec la sérénité puissante des arbres, la beauté éphémère des fleurs, déceler ce que la noirceur veut bien nous dire,
Vivre l’obscurité comme l’endroit de la perte, du souvenir ou de l’absence, Chercher dans la matière, des formes, des correspondances, une histoire enfouie, hors du temps, interroger la fragilité et la beauté de la vie,
Et ne garder que ce que la lumière veut bien donner.
Peut-être atteindre avec une part de ce monde, une part de nous-même.