Ronit Porat

La galerie baudoin lebon est heureuse de présenter Body Clocks, du jeudi 26 octobre au samedi 2 décembre. Il s’agit de la première exposition de l’artiste Ronit Porat en France, coïncidant avec la sortie de son livre Hunting in Time publié par les éditions Sternthal. Ce livre compile les grandes séries de la dernière décennie de l’artiste.

Photographe de formation, la pratique de Ronit Porat s’est orientée, ces dernières années, sur une recherche historique en lien avec l’Allemagne de l’entre-deux-guerres.

Son travail se concentre sur la collecte, le traitement et la juxtaposition d’images provenant de diverses sources pour créer des collages poétiques et des installations murales. À travers les documents (cartes postales, magazines, cartes, diapositives, etc.) qu’elle trouve dans diverses archives ou en ligne, elle distille et recrée des récits possibles liés de manière énigmatique à son autobiographie. Réfléchissant à l’héritage des photographies qu’elle utilise, Ronit Porat s’interroge sur le médium photographique et sur les diverses approches créatives qu’il offre encore à notre époque.

La période de prédilection de l’artiste est celle de la république de Weimar à Berlin (1919-1933). Cette période riche en bouleversements sociétaux lui sert de toile de fond de récit. C’est aussi le moment de l’avènement du studio photographique et de la photographie publicitaire, où le corps humain prend une toute autre place dans la société. Cette période résonne avec sonvéc u personnel ainsi qu’avec l’histoire du kibboutz où elle est née.

Cette société allemande dans la tourmente se révèle avec les collages, entre rêves ou réalités, défiant la souveraineté interprétative des archives et des faits historiques. Ses collages vont d’interventions mineures à des méthodes distinctes de découpage-collage, renforcées par une installation non linéaire rehaussée par ses ajouts textuels manuscrits parfois implantés dans l’exposition. Tout en se référant aux traditions dadaïstes du collage, Ronit Porat étend la dialectique directe en submergeant les sources et les contextes qu’elle laisse ouverts à l’interprétation.
Elle met ainsi en lumière le rôle que joue la photographie dans la construction de la mémoire et du savoir personnels et collectifs.

Body Clocks est la première exposition de l’artiste en France, elle coïncide avec la sortie de son livre Hunting in Time paru aux éditions Sternthal qui compile les grandes séries de l’artiste sur la dernière décennie.

Ronit Porat, née en 1975 dans le nord d’Israël, au kibboutz Kfar Giladi, est diplômée de la Chelsea School of Art and Design de Londres. Elle détient également un diplôme en photographie et médias numériques du Hadassah College de Jérusalem. Son travail a été exposé dans de nombreux lieux en Israël et en Europe. Parmi ses expositions individuelles, on peut citer : ParadieVogel, Kölnische Stadtmuseum (2019); The Sentence, Tel Aviv Museum of Art (2018); Sophiornithidae, Museum Van Loon, Amsterdam (2017); Mr. Ulbrich and Miss Neumann, Herzliya Museum (2017); The Hunter of Time, Indie Photography Group Gallery, Tel Aviv-Jaffa (2016); Nesting, Asymetria Gallery, Varsovie (2015), etc.
Ronit Porat est lauréate de nombreux prix et bourses y compris Le prix “Lauren and Mitchell Presser Photography Award for a Young Israeli Artist” (2017), Artis Project Grant (2016), elle a reçu le 3 Package Deal – Grant de Amsterdam Fonds voor de Kunst (AFK) et Bureau Broedplaatsen (BBP) avec Castrum Peregrini, De Oude Kerk, Museum van Loon, Amsterdam (2016), l’American-Israel Cultural Foundation Grant (2002 et 2004), et le prix d’encouragement à la créativité du ministère israélien de la culture et du sport (2013). Elle a participé à plusieurs programmes de résidence d’artistes, notamment : Hotel Pupik (Autriche, 2007) ; SVA Summer Residency (New York, 2008) ; ARTPORT Residency (Tel Aviv-Jaffa, 2013) ; Keret House Artists’ Residency (Varsovie, 2013) ; Castrum Pergrini (Amsterdam, 2014) ; Reitir (Islande, 2015); Roja Art Lab (Latvia, 2019); The Jakob and Emma Windler Foundation (Suisse, 2022).
Ses photos figurent dans la collection du Musée d’Art de Tel Aviv, Kölnische Stadtmuseum, Van Loon Museum, Amsterdam, la collection Shocken (Haaretz) et de nombreuses collections privées.
Ronit Porat est aussi membre du collectif Indie Photography Gallery de Tel Aviv depuis 2010.