Septembre, 2024

MP#04 - Exposition du Mentorat Photographique du Fonds Régnier pour la Création avec l’Agence VU’

jeu12sep(sep 12)12 h 30 minsam21(sep 21)18 h 30 minMP#04 - Exposition du Mentorat Photographique du Fonds Régnier pour la Création avec l’Agence VU’Exposition collectiveGalerie VU', 58 rue Saint-Lazare, 75009 Paris

Détail de l'événement

Photo : © Émeline Sauser / Mentorat Fonds Régnier – VU’

Pour clore la quatrième édition du Mentorat Photographique du Fonds Régnier pour la Création avec l’Agence VU’, la Galerie VU’ est heureuse de présenter au public et aux professionnels une exposition des travaux réalisés par les cinq photographes émergents sélectionnés pour leur énergie, leur talent et la singularité de leur approche photographique. Sous la supervision de l’équipe de VU’, Simon Arcache, Julie Charbonnier, Ophélie Loubat, Emeline Sauser et Etienne de Villars ont bénéficié pendant neuf mois d’un dispositif personnalisé et transdisciplinaire alliant accompagnement de projet par des photographes-mentors, consultations d’experts, participation à des formations du programme VU’Education, rencontres professionnelles et ateliers collectifs. Ainsi accompagnés dans le développement de leur pratique artistique et de leurs compétences professionnelles, ils ont pu mener à bien leur projet jusqu’à la restitution sous la forme d’une exposition à la Galerie VU’.

Simon Arcache — Les Fils de Bambara
Les Gnaoua sont, à l’origine, descendants d’esclaves et ont opéré au fil du temps une forme de syncrétisme entre l’islam marocain et la pluralité des croyances de leurs ancêtres. Ils sont reconnus au Maroc pour leur pratique de transes musicales menées lors du rituel de la lila. La rencontre avec l’industrie musicale et l’irruption d’internet ont modifié la vision qu’ont les Gnaoua de leur pratique. Les aînés redoutent aujourd’hui la disparition de certains rituels, ainsi qu’une perte de sens, quand d’autres y voient le cheminement logique d’une culture s’ouvrant au monde qui l’entoure. Ma photographie s’est parfois heurtée aux portes du sacré. Mais cela a peu d’importance, j’ai reçu tout ce qu’on m’a donné. Saisi par une intensité collective qui me devint peu à peu familière, j’ai photographié ce qu’ensemble nous avons vécu, un quotidien bercé entre tradition et modernité.

Julie Charbonnier — Le Velours des ronces
L’organique et la présence, quêtes centrales dans mon parcours de danseuse professionnelle, ont trouvé dans la photographie un moyen d’offrir à la danse – art de la traversée – l’opportunité de devenir trace. Le Velours des ronces est né du besoin de comprendre le silence pesant sur le corps marqué des danseuses qui m’entourent. Craintes et douleurs étant comme scellées dans les tissus d’un corps sollicité pour devenir un outil performant. Cela a ouvert des sujets de discussions inouïs, des paroles aussi blessées que ferventes, évoquant les souffrances physiques et psychologiques mais aussi l’exaltation d’un corps chargé de désir, d’ardeur et de souffle. Cette série dépasse aujourd’hui le corps des danseuses pour inventer un espace de réparation mais aussi d’émancipation et de célébration de la puissance des femmes. Des corps-matière, des corps-refuge, des corps-savant. Car nous sommes notre corps.

Ophélie Loubat — Le Creux du nid | Chronique des parentalités
solo Né d’un questionnement issu de mon expérience familiale, ce travail documentaire s’intéresse au quotidien de personnes qui élèvent seules leurs enfants, et aux difficultés, tant intimes que structurelles, auxquelles elles font face. Il se compose de quatre récits, chacun incarné par une famille représentant une étape du cycle de vie parental. Pendant plus d’un an, elles m’ont partagé leur intimité au cours de séjours réguliers chez elles à Perpignan, Crest, Brest et Drancy. Ces récits portent sur ce que ces parents peuvent traverser et éprouver, ainsi que sur la porosité entre individualité et rôle parental, exacerbée dans les situations de parentalité solo. En voulant raconter l’histoire d’autres familles, je me suis trouvée confrontée à la mienne. Et finalement, à force de revenir chez elles, j’ai eu l’impression de rentrer à la maison.

Émeline Sauser — Refuges
Refuges est un travail autour de 3 histoires de reconstruction. Cette « résidence sur terre », disait Pablo Neruda, est étrange, souvent difficile. C’est quand les choses se compliquent que l’humain fait preuve d’une rage de vivre venue des entrailles et qui, parfois, tient du miracle. Ce que je cherche ici, c’est l’après-tempête, le moment où il faut réunir ses forces pour ne pas sombrer. Chacune de ces histoires est d’abord le fruit d’une rencontre. Leur point de départ est mon admiration pour la force de vie de ces humains. Ils cherchent, obstinément, un peu de paix. Très souvent le refuge c’est les autres, l’amour, les liens. L’amour à un point qui nous échappe et tient presque de la magie. Ce travail est une collaboration avec les personnes photographiées. Ensemble nous cherchons ces instants de grâce, infiniment fragiles. Le temps d’un instant tout se répond et tout s’unit.

Étienne de Villars — La terre où l’heure est nue
La terre où l’heure est nue est une tentative de recueillir les traces et les signes qui témoignent d’un désert habité par une présence autant humaine qu’immatérielle. Le désert comme personnage principal, pour une série de voyages sans sujet, à la seule épreuve d’une idée : le monde n’est pas seulement celui qu’on voit mais aussi celui qu’on imagine. Avancer sans scénario, sans mise en scène, concentré d’abord sur « ce qui est là ». Photographier ce qui semble banal et simple – formes, mouvements, présences, objets, paysages –, avec l’intuition qu’en arrière-plan se cache un mystère que nous voile notre usure du regard. Dans cette tension, il s’agit donc moins d’affirmer une vérité ou un point de vue, que de trouver une écriture, un agencement de signes qui composent un « esprit du lieu ». La perspective d’entrevoir, en partant du réel, l’existence d’une chose absente.

Dates

12 Septembre 2024 12 h 30 min - 21 Septembre 2024 18 h 30 min(GMT-11:00)

Galerie VU'

58 rue Saint-Lazare, 75009 ParisOuverte au public du mercredi au vendredi de 12h30 à 18h30. Sur rendez-vous les autres jours.

Galerie VU'

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