Mentorat Photographique du Fonds Régnier pour la Création avec VU’

Pour clore la première édition du Mentorat Photographique du Fonds Régnier pour la Création avec VU’, la Galerie VU’ est heureuse de présenter au grand public et aux professionnels une exposition des travaux réalisés par les cinq photographes émergents sélectionnés pour leur énergie et leur talent, pour la singularité de leur approche et de leur écriture photographique.
Sous la supervision de l’équipe de VU’, Marin Driguez, France Dubois, Yanis Kafiz, Léo d’Oriano et Layla Saâd ont bénéficié d’un dispositif personnalisé et transdisciplinaire alliant accompagnement de projet par des photographes-mentors, consultations d’experts, participation à des formations du programme VU’Education, rencontres professionnelles et ateliers collectifs.
Ainsi accompagnés durant neuf mois dans le développement de leur pratique artistique et de leur visibilité, ils ont pu mener à bien leur projet : conception, développements et restitution sous forme d’exposition à la Galerie VU’.

Marin Driguez — Taking Care
Marin Driguez poursuit depuis 3 ans un projet consacré à l’hôpital. Dans des hôpitaux bruxellois, aussi bien auprès des soignants que des soignés, il a documenté le quotidien, depuis la prise en charge par les ambulanciers, les salles d’opération jusqu’aux salles de repos, la dispense de soins médicaux ou les prises en charge sociales. Il y montre l’attention, l’attente, la douleur, et révèle l’esprit de cohésion comme le manque de moyens.
«L’hôpital est un microcosme, un échantillon compact de notre société ; il en dit beaucoup sur l’homme d’aujourd’hui, et c’est cela que je tente de montrer dans ce travail».

France Dubois — Le chant de l’ours
France Dubois pratique une photographie qui parcourt des territoires intimes, avec la nature pour personnage clef dans son processus créatif. Cette série, prise au cœur de la forêt à la tombée de la nuit, rend palpable sa relation symbiotique à la nature dans des lumières crépusculaires et met en scène un récit poétique, composé d’autoportraits où elle vient dialoguer avec son double, une femme âgée, invoquant des dimensions aussi bien telluriques, virtuelles que spirituelles.

Yanis Kafiz — D’intérieurs en intérieur(s)
Yanis Kafiz présente un témoignage diasporique sur les jeunes femmes algériennes vivant en France. Son regard d’ami et d’homme algérien interroge les liens entre identité et représentation des femmes.
Travaillant dans un cadre intime de leur vie en France, il a cherché à recueillir des souvenirs communs, pour dessiner une histoire collective, où il est autant question d’exil que d’émancipation.

Léo d’Oriano — A bas bruit
À bas bruit raconte les débuts et l’évolution d’une histoire polyamoureuse qui prend place dans un espace clos, une maison en baie de Somme, durant l’année de pandémie.
Travaillant dans son cercle proche, Léo d’Oriano a photographié un couple d’amis pour qui l’histoire d’une nuit à trois est devenue le point de départ d’une histoire d’amour non-commune. Avec pudeur et délicatesse, il livre le récit de cette relation.

Layla Saâd — Feu collectif
Cet ensemble de Layla Saâd compose un récit fragmenté et trépidant de sa propre vie dans des squats, principalement celui qui lui fait office de résidence principale. Il traduit un mode de vie, un choix de la marge, les liens étroits entre ceux qui peuplent ces lieux, l’intensité des moments partagés et des rencontres. «Une certaine démarche d’affection.
Pouvoir ancrer. Capturer des moments, des rencontres et en garder une trace indélébile.»