Maxime Massare

Dans le cadre de l’exposition « Elégies », l’artiste photographe Maxime Massare plonge le regardeur dans la mélancolie des astres, un monde à part entière qui se penche sur notre rapport aux mythes, aux légendes. En effet, la série «HANA» se préoccupe de romantiser notre rapport à l’existence, à l’importance de l’émerveillement. La couleur est ici un voyage, une discussion au-delà du temps. C’est un dialogue silencieux et universel entre deux soeurs : une fleur et une nébuleuse. L’une regardant le ciel et l’autre la Terre, admirant la quintessence du monde, en espérant se retrouver.

La série photographique «HANA» est survenue lors d’une recherche autour d’une volonté proche de l’Ikebana. Le photographe précise « l’approche ne me semblant pas suffisamment honnête, et ne voulant pas me limiter à une simple imitation ou représentation graphique de la fleur, j’ai finalement rencontré un magnifique accident qui m’a ouvert cette porte. En confrontation à l’harmonie des lignes je me suis laissé porter par l’harmonie des mélanges. Ceux des mouvements qui ont assemblé les fleurs entre elles et ainsi leurs couleurs ».

La pratique s’est peu à peu rapprochée plus d’un coup de pinceau que d’une simple prise de vue. Le jeu des associations, des correspondances et des profondeurs est alors apparu. «HANA» est surprenante, organique et aléatoire, ce qui lui donne son caractère unique dans chaque cliché. Il n’y en aura jamais deux identiques, et pourtant chaque cliché agrandit la légende, celle d’un monde traversé par l’espoir mélancolique de deux soeurs. Que se cache-t-il entre ces fleurs, entre ces résonances? «HANA» cherche, questionne et laisse éclore un monde où l’esprit est libre de rêver aux possibles qui entourent notre monde. Une fenêtre vers les mythes et l’émotion.

Maxime Massare, Réalisateur, monteur et photographe, né en 1989 dans la banlieue Est de Paris, développe depuis toujours une communication par l’image. Après avoir dévoré «feu nos vidéoclubs», il poursuivi des études cinématographiques et de graphisme. C’est une fois passé derrière la caméra en tant qu’assistant caméra puis cadreur pour ses propres projets qu’il s’approprie un langage tout particulier composé d’images et de lumières. Il réalise alors des films de 3 Mode entre Paris et Londres pour les Éditos du Vogue Italie, Schön Magazine, Monrowe Magazine et pour la marque VÊTEMENTS et la créatrice Coréenne CHOYO. Ces collaborations avec créateurs et photographes enrichissent très rapidement ses aspirations et ses volontés. Après avoir voyagé au travers de la Chine, de la Thaïlande et du Japon, il rencontre une culture et un esthétisme qui vont dès lors nourrir profondément son regard et sa narration. Il se penche alors sur la photographie approchant un style «documentaire esthétique». De cette expérience naît le recueil «Pensées Absentes» dans lequel il mélange ses voyages en Asie, autour de la thématique de l’absence qui se trouve dans le «moment suspendu» gravé dans le cliché. Il réunit ici deux médiums, la photographie et la poésie pour offrir une exploration intérieure au spectateur. Son travail continue de s’articuler autour de récits mélancoliques au milieu des villes, loin d’une nature rêvée. Dans chacun de ses projets visuels, l’artiste continu de proposer des histoires navigantes entre le rêve et le conscient, entre le connu et le sensitif

Photo : « Aurora » Impression jet d’encre sur papier 60×80 cm Fine Art HAHNEMÜHLE Bambo tirée à 3 exemplaires