Mais où est la poésie ?

Exposition collective avec les photographies de Prune Vidal, Hégemon Chaignon et Alexandre Morelli.

Avec Prière aux herbes folles, Alexandre Morelli présente des images de végétaux qu’il a photographiés clans des jardins de la région parisienne. Sous ses flashs, La flore y est exubérante et évoque les « jungles inventées du Douanier Rousseau. La nature est le sujet principal de ces photos à l’empreinte fantastique et clans lesquelles on retrouve cette façon de rendre étrange le familier.

«Cela faisait des années que je pestais après le béton conquérant de ma banlieue. On le voyait pousser par bloc et il y en avait à présent partout où je portais mon regard. Quand j’en parlais et on me répondait qu’ils allaient planter des arbres pour végétaliser la ville, la « renaturer ». Je trouvais ici et là des espaces verts mais tout était si bien rangé, si sage, … Dans toutes ces tentatives de réconciliation entre la ville et la nature, je ne voyais qu’un décor de théâtre hygiéniste, alors je continuais à chercher les herbes folles»

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C’est en découvrant les autochromes du Musée Albert Kahn qu’Alexandre Morelli est saisi par ces clichés anciens. Il comprend alors la force documentaire et poétique de la photographie et décide de s’en servir comme moyen d’expression créatif. En 2014, il expose pour la première fois, « Les gens Issy, sont nés là- bas » avec l’ambition de dresser la cartographie des origines des travailleurs de sa ville.

2 ans plus tard, il s’éloigne du rendu ultra-réaliste des images actuelles et présente Presbytie matinale et Coins perdus, 2 projets photographiques picturaux. Jouant de la rivalité de la peinture et de la photographie, il réfléchit ces 2 séries d’images comme des trompe-l’œil : de quoi s’agit-il? Des 2 médiums, quel est celui qui est proposé ? Depuis, il s’applique à faire se rencontrer le réel et l’imaginaire, précisément là où les frontières picturales se chevauchent.