Novembre, 2023

Lore Stessel

ven03nov(nov 3)11 h 00 minmer20déc(déc 20)18 h 30 minLore StesselVagueGalerie Les filles du calvaire, 17 rue des Filles-du-Calvaire 75003 Paris

Détail de l'événement

Du 3 novembre au 20 décembre 2023, la galerie Les filles du calvaire présente la première exposition personnelle de l’artiste belge Lore Stessel. Intitulée Vague, cette exposition réunit un ensemble d’œuvres photographiques uniques, fruit de la rencontre entre la photographe et le(s) danseur(s).

Lore Stessel a étudié la peinture puis la photographie, et c’est entre ces deux arts qu’elle déploie le sien.
De la peinture, apprise à la Luca School Arts de Bruxelles, elle a gardé le support et le geste, celui par lequel elle applique sur de la toile l’émulsion gélatino-argentique permettant la révélation de ses images. Mais tout le reste dans sa pratique la rattache à la photographie dont elle a fait l’apprentissage à l’École nationale supérieure (de photographie) d’Arles : l’enregistrement des images sur pellicule, leur développement puis la réalisation de ses tirages. Elle use ainsi des outils et techniques de la photographie, mais c’est à l’endroit de ces gestes que les images prendront corps. C’est dans sa chambre noire qu’elles émergent de la toile, se révèlent par contact entre la lumière et la matière, tout comme elles naissent de la rencontre entre Lore et ceux qu’elle invite à son regard. L’œil enregistre, la main révèle. Le geste, de l’œil à la main, interprète.

Ceux et celles qu’elle photographie ne posent pas pour elle, ils dansent.
Ces corps en mouvement, ces corps, ces nuques, cette peau, contiennent une émotion, des sensations qu’elle partage avec les danseurs. Parfois elle y assiste, parfois elle les provoque et quand la rencontre fait magie, elle s’y attache et s’en saisit, capturant l’éphémère avec précision.

« L’année dernière, j’ai rencontré à plusieurs reprises les mêmes danseurs. Je n’ai pas parcouru le monde à la recherche de l’inconnu, mais j’ai zoomé et trouvé la beauté dans les petits changements qui peuvent impliquer de grands bouleversements.

Cela se passe à l’intérieur de moi en tant que personne et en tant qu’artiste, et chez les personnes qui m’entourent. Et surtout chez les danseurs avec lesquels je travaille.

Au sujet de ses films, Werner Herzog disait que les rencontres étaient réelles, mais qu’il mettait en scène les gens pour que la réalité paraisse plus réelle.

Avec des danseurs contemporains de Bruxelles, nous avons réfléchi et expérimenté ce que signifiait être ensemble. En éliminant la hiérarchie et les tâches, l’accent est mis sur chaque individu. Qu’est-ce que je désire et comment puis-je le rendre possible dans le cadre du groupe. »

Dans cette série intitulée « Poetry of the gang », elle a cherché à ressentir l’unité d’un groupe, comment l’ensemble fait corps.
« Si vous voulez être porté, il faut parfois porter ».

C’est pendant ces répétitions collectives qu’elle ressent les mouvements qui l’intéressent, autant que ce que leurs pauses peuvent en dire. Ce qu’il y a derrière les petits gestes de chacun, au bout de ces élans en suspens, c’est là que réside le souvenir de ces rencontres, une beauté souvent bouleversante, « une multiplicité subtile des sentiments ».

Photo : Lore Stessel, Jeanne & Killian, 2020, Émulsion gélatino-argentique sur toile à partir de négatif gélatino-argentique, 145 x 180 cm © Galerie Les filles du calvaire

Dates

3 Novembre 2023 11 h 00 min - 20 Décembre 2023 18 h 30 min(GMT-11:00)

Galerie Les filles du calvaire

17 rue des Filles-du-Calvaire 75003 ParisLa galerie Les Filles du Calvaire, fondée en 1996 à Paris, a pour vocation de montrer et de défendre la création contemporaine. Ouvert du mardi au samedi de 11h à 18h30

Galerie Les filles du calvaire

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