Le Meilleur des Anneaux

Point Éphémère a le plaisir de vous convier à sa nouvelle exposition photo : Le Meilleur des Anneaux. Une exposition collective avec Guillaume Blot, Alex Huanfa Cheng et Erwan Floc’h.

« Pour le meilleur et pour le pire ».
Promesse et prémonition, cette formule bien ancrée dans notre imaginaire collectif scelle les liens du mariage. À la manière d’une incantation, elle prend acte par l’échange d’une bague à l’annulaire côté gauche, celui du cœur. Bien loin d’être l’unique et ultime forme d’engagement au sein du couple, l’exposition explore ici les différents « anneaux » qui les unissent, les choix de vie qui sont pris, à travers l’œuvre de trois photographes : Guillaume Blot, Alex Huanfa Cheng et Erwan Floc’h.

Là où l’alliance est synonyme d’appartenance, les artistes préfèrent parler ici de complicité, de confiance et de partage. D’autres langages de l’amour qui nous plongent dans leur intimité au quotidien. On y aborde la contraception masculine (thermique) avec Guillaume Blot et sa série « Parti intime » documentant son parcours personnel et celui d’autres hommes et couples à la conquête de cette méthode alternative, encore peu répandue. Un anneau en silicone, qui sans prétention participe à renverser la charge mentale, médicale et financière dans les couples hétérosexuels cis, et invite les hommes vers une nouvelle approche de leurs corps.

« Comme une lettre d’amour que je lui adresserai tout au long de sa vie ». Depuis 2013, Alex Huanfa Cheng photographie quant à lui sa compagne, puis sa famille, dans les moments le plus anodins comme intenses de leur vie. La série « Zhiyu », du nom de sa femme, relate leur arrivée en France depuis la Chine, leur mariage, la naissance de leur enfant, leur quotidien « dans la santé comme dans la maladie ». Il interroge en sous-texte la notion de mariage et développe une esthétique et pensée féministe au fil des années. Derrière son objectif, il n’a plus l’ascendant et les clichés comme la sélection de ces derniers se fait dans une totale collaboration.

Enfin, peu convaincu par la GPA de prime abord, Erwan Floc’h voit son opinion progressivement évoluer lorsqu’un couple d’amis se lance dans l’aventure avec une mère porteuse aux États-Unis. D’une volonté de suivre les schémas hétéronormés, il y voit maintenant l’épanouissement d’une famille et décide de les suivre avec son appareil. « Une famille banale » comme il préfère l’appeler, pour souligner non pas le parcours atypique du couple, mais le bonheur simple qui émane de cette démarche. Simple, mais qui nécessite néanmoins un pouvoir d’achat suffisamment conséquent pour prendre en charge les dépenses qui découlent d’un tel périple et questionne en arrière-plan cette disparité.

Trois façons de s’engager, de se lier à l’autre. Des « anneaux » qui, au-delà de la symbolique, soudent l’harmonie d’une vie à deux, et plus. Trois façons aussi d’exposer l’intimité du couple et de donner de nouvelles définitions de l’amour qui ne soit pas condamné à survivre jusqu’à ce que la mort nous sépare.