Laetitia Lesaffre

Laetitia Lesaffre, artiste photographe et peintre laqueur, explore le reflet.
Après avoir minutieusement réalisé ses peintures dans la pure tradition des peintres laqueurs, elle photographie ses modèles en reflet dans la laque.
Dans la droite ligne du courant pictorialiste, elle cherche à dissoudre la frontière entre peinture et photographie.

Entre composition et spontanéité, entre méditation et action immédiate, l’artiste cherche à saisir ce moment où le sujet échappe à son image et donne ainsi à voir une autre interprétation du corps, du portrait, de l’essence même du sujet.

 » Le grain, le flou du tableau rendent au sujet son intimité.
Mes photographies en deviennent impressionnistes, elles délaissent le trait pour ne garder que l’essence du sujet. »
Laetitia Lesaffre

Laetitia Lesaffre est surtout une artiste engagée qui accompagne par son art les êtres sur le chemin de la résilience, qu’il s’agisse d’enfants en exil ou de femmes victimes de violence.

Son dernier projet « Kintsugi, reflets de femmes » met en lumière le lent processus de résilience des femmes victimes de violence.
Dans l’intimité de son atelier, Laetitia Lesaffre accueille les femmes qui deviennent ses modèles.
Se réconciliant avec leur reflet dans la laque, elles participent à la démarche du rendu flouté qui illustre leur lutte sans dévoiler leur identité.
Ensuite, le tirage est reproduit sur céramique brisée ou sur papier japonais déchiré, symboles de leurs blessures.
La technique du Kintsugi à la feuille d’or vient en réparation de leur image, comme leur lent processus de reconstruction.

Cette série a été dévoilée au Tribunal de Grande Instance de Pontoise pendant le « Grenelle des violences faites aux femmes », puis elle a été présentée à Elisabeth Moreno au Ministère de la santé et exposée en novembre 2021 au Ministère des Finances à Bercy, au Tribunal de Grande Instance de Versailles en novembre 2022, au Tribunal judiciaire d’Evry en janvier 2023 et à partir du 7 mars 2023, ses oeuvres seront exposées dans la galerie de la Sainte Chapelle du Tribunal de grande instance de Paris. Ensuite, la série parcourra les institutions judiciaires des Hauts de France jusqu’en mai 2023.

La série continue aujourd’hui en partenariat avec des associations de femmes victimes de violence.