Guillaume Holzer

Territoire nomade est une ode au nomadisme, issu de huit ans de vie et d’engagement auprès des communautés des mers d’Indonésie. Une réflexion sur la liberté et la relation profonde entre identité et territoire. Ces photographies, prises dans l’archipel de Komodo, nous invitent à un voyage où la mobilité devient une exploration de soi et du monde.
À travers des images d’eaux scintillantes et d’horizons sans fin, Guillaume Holzer partage ses quêtes d’identité, de sens et d’appartenance, reflétant la beauté et la complexité du nomadisme comme mode de vie et philosophie. Pour ce travail, le photographe recourt à un procédé technique très ancien : la gomme bichromatée. Une altération des images qui se fait l’écho d’une certaine intemporalité des scènes de vie des Bajau et des Bugis, tout en reflétant leur culture bousculée et ternie par les forces du modernisme et les problématiques écologiques.

Explorateur et Globe-trotter, Guillaume Holzer a étudié l’économie au Royaume-Uni puis en Australie. Fondateur d’une ONG dédiée à la conservation des récifs coralliens, il a travaillé dans différents pays avec des communautés tribales telles que les Premières nations en Colombie Britannique, les Bajau dans l’archipel de Komodo et les Rapa Nui sur l’île de Pâques. Il est arrivé à la photographie par nécessité, en autodidacte, afin de documenter le travail de son organisation pour les bailleurs de fonds. De retour à Paris, il a étudié l’histoire de l’art au Louvre et approfondi sa connaissance des différents procédés photographiques. Il continue aujourd’hui son travail documentaire, recherchant l’expression contemporaine de la transformation de notre monde. Il s’est notamment fait remarquer dans plusieurs prix renommés comme le Hariban Award au Japon ou la Bourse du Talent de la BnF et Picto à Paris. Il a été exposé à Kyoto, Arles, Monaco, New York.

Au cœur de l’expo Territoire nomade

Pour Territoire nomade, l’artiste utilise notamment le procédé ancien de la gomme bichromatée. Pièces uniques, les œuvres principales de l’exposition relèvent de l’exception, puisqu’elles sont réalisées sur mesure, une par une, et ne sont pas reproductibles. S’ajoutent au voyage des artefacts sous verre, témoignages du mode de vie des peuplades dont il a partagé le quotidien.