Guillaume Chamahian & JiSun Lee

Guillaume Chamahian et JiSun Lee viennent d’horizons très éloignés et notre joie de vous faire découvrir les croisées de leurs chemins n’en est que plus profonde. Profonde comme la mer.

Pour Guillaume Chamahian, la mer est aussi la mère, la mort, l’appel vers un ailleurs. Elle est le perpétuel recommencement de la vie, ce mystère que nous cherchons encore à comprendre dans « l’aurore des entrailles ».

La vidéo, créée pour l’exposition, s’intitule In utero : là où, bercés par les vagues intérieures, nous naissons à la vie et à la pensée. Comme une autofiction où la naissance, l’enfance, sont omniprésentes, même si « La vie n’existe pas ».

Chaque jour est un recommencement…

JiSun Lee marche à travers le monde avec amour et étonnement. L’une des vidéos qu’elle présente s’intitule Walks of life – la vie entre Séoul et Paris, une vie qui suit les lacs, les fleuves, les océans et le chant des baleines, à la recherche toujours recommencée d’un home. La vie, comme un passage.

La deuxième vidéo de l’exposition, Beau et Vrai, est un hommage à Gaston Bachelard, le penseur des rêves et de l’eau. Car l’eau est partout dans les œuvres de JiSun Lee comme dans sa vie : des océans qu’elle traverse à la pluie, la neige et jusqu’à l’eau de l’aquarelle.

Penser les images est peut-être la mission essentielle des artistes d’aujourd’hui. Penser les images pour nous les donner à penser.
Penser un recommencement est peut-être le premier pas pour le vivre. Pour les artistes, la constante remise en question de leur pratique, et le désir d’autres possibles qui nous anime tous, en tant qu’humanité.