Novembre, 2023

Florence D’elle

jeu16nov(nov 16)11 h 00 minven22déc(déc 22)19 h 00 minFlorence D’elleUn conteL'Angle Photographie, 6 Rue des Citronniers, 64700 Hendaye

Détail de l'événement

Florence D’elle présente Un conte, une série de photographies comme l’aboutissement d’un voyage introspectif réalisé sur une année. Bercée par La Leçon de Piano de Jane Campion, La Belle et la Bête de Jean Cocteau ou les ballades de Loreena McKennitt au coin du feu en forêt de Brocéliande, la photographe a écrit ce conte, son conte, son histoire, qu’elle nous livre ainsi :
Un conte

Fureur éparpillée
Les Lucioles s’invitent au bal une nuit de lunaison
Une Intuition qui flamboie dans un château au Portugal
Ornement tel une renonculacée
L’aurore suivie de son silence
Un secret, le temps, un poème, un rêve
La noce n’a pas encore eu lieu
Elle est mystère et mélancolie
Pythonisse ne s’est pas méprise
Après le chaos vient la respiration lente
L’aveu d’une lumière distillée de ses doutes
Bruissement fantasmagorique, onirique et vénéneux
Des odeurs d’encens, de jasmin et de mousse
Le sacré rejoint l’humain
Arbre de vie
Diane accompagne la lumière d’une glycine
La femme ère et la forêt lui fait écho
Douceur d’Anatidae sur un lac
Malgré l’emprise, les arboressences s’épanouissent
Propylée est le sens, vestibule du temple
Racine éthérée n’est pas rêve : l’âme est beauté et élan
Poème visuel d’une pluie mystérieuse
Au plus profond de l’âme
Le lierre trouve le chemin du sacré
Une place dans le monde
L’intériorité est un lent interstice
Une identité précieuse

« Onirique, rêveur, silencieux, avoué, chaotique, brûlant, incertain mais lumineux, il s’agit d’un conte qui puise ses racines sur plusieurs décennies dans un passé rêveur mais aussi à une certaine forme de violence.
Il était important pour moi d’être présente sous forme d’autoportraits et d’images de ma fille et de porter ce projet vers l’extérieur, une forme de labyrinthe de Pan, de suaire de Turin, un monde magique qui crée une autre réalité dans un langage intergénérationnel : la photographie lente est un prolongement de soi avec un dépassement à des situations d’impact ou de douleur.
L’utilisation de la chambre photographique en collodion est un processus qui se passe à l’intérieur de moi. Elle donne un rythme d’atemporalité. L’arbre est une porte qui ouvre l’espace. Les imperfections appartiennent au processus lent et représentent les clés de son langage. Je me plais à brouiller les pistes et garder une part de mystère.
La volonté de le réaliser uniquement avec la technique ancienne du collodion humide en ferrotypes était d’y apporter matérialité, lenteur, rêverie palpable d’un support organique et charnel dans une écriture empreinte de symboles mais laissant néanmoins libre cours à l’imagination. La lenteur du temps consacré à cette technique est indissociable du contenu sans cesse construit que l’on souhaite y déposer. »

Florence D’elle –

Née en 1971 en Belgique où elle vit en famille et travaille, Florence D’elle débute la photographie il y a un peu plus de dix ans. Autodidacte, elle suivra néanmoins quelques workshops avec Françoise Huguier, Elina Brotherus et Antoine d’Agata. En 2010, elle est lauréate de la médaille d’or du Prix Gold Fine Art Photography au Hyogo Art Museum de Kobé au Japon. Suivent deux séries en photographie numérique : Les Secrètes (2010) exposée en galeries en France, Belgique et Ile Maurice et Re Birth (2014), vision personnelle de la femme à l’époque de la Renaissance, reproduisant la technique du clair-obscur des peintres flamands. La série sera exposée en galeries à Bruxelles et à Paris en Solo Show lors de Fotofever. En 2015, sa vie bascule suite au décès de son compagnon et tout son langage photographique s’en trouve bouleversé. Elle se tourne alors vers l’argentique et uniquement les techniques historiques (collodion, charbon, bromoil et lith) : la lenteur devient le support d’une nouvelle écriture photographique. Resili O sa série la plus personnelle, intimiste et rugueuse, aboutit en 2016, vision personnelle d’un chemin de résilience. Elle a été exposée en galeries en Belgique et lors de plusieurs festivals : à la Biennale de Venise en 2017 avec le programme TransBoarding Art, en projection aux Photographiques du Mans en 2020 ou lors du Festival Are You Experiencing au Havre en 2021.
La série Un Conte a été réalisée à la chambre photographique avec la technique ancienne du collodion humide en ferrotypes à la main, sur un an entre 2019 et 2020 en suivi de FotoMasterclass à Paris avec FLORE, Sylvie Hugues et Adrian Claret. Elle a été présentée aux Nuits Photographiques de Pierrevert 2021, à la Galerie Parallax à Aix-en-Provence en 2022, et au Festival AreYouExperiencing au Havre en 2023. Le polyptique «Arboressences» a rejoint la collection du Bonisson Art Center.
Florence D’elle a été sélectionnée pour participer à la résidence photographique du Musée Sunnhordland au Monastère de Halsnoy en Norvège lors de l’été 2022 donnant naissance à son nouveau projet Opprinnelsen.

Dates

16 Novembre 2023 11 h 00 min - 22 Décembre 2023 19 h 00 min(GMT-11:00)

L'Angle Photographie

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