Juillet, 2021

Fantastique Naturel

mer14jul(jul 14)14 h 30 minsam25sep(sep 25)19 h 00 minFantastique NaturelLaurence NicolaGalerie Ségolène Brossette, 15 rue Guénégaud, 75006 Paris

Détail de l'événement

Vous est-il déjà arrivé de chercher quelque chose qui est juste en face de vous mais que vous n’arrivez pas à voir ?
Laurence Nicola a ce don de repérer ce qui est juste sous nos yeux mais qui nous semblera inconnu. En effet, Laurence marche et c’est lors de ses pérégrinations en pleine nature qu’elle va récupérer la matière première de son travail, à la fois naturelle et artificielle : plastique, polystyrène, pics d’hérisson, os,…
Antoine Lavoisier, père de la chimie moderne disait « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ».
Laurence applique ce précepte en partant de ces éléments pour créer un nouvel univers, un paysage propre à Laurence à la fois onirique et pictural que ce soit sous forme d’installation, de vidéo, de dessin ou de photographie.
Avant de procéder à cette quête, Laurence Nicola va partir de son propre corps qu’elle va également confronter à la force de la nature. Un pas en avant, un pas en arrière, la courbe d’une branche prête à se tendre, en équilibre, nous sommes suspendus au temps. La chute paraît inévitable mais Laurence nous offre un moment de beauté évanescent qui, nous le savons, ne durera pas.
Même si dans certaines de ses oeuvres, le corps semble disparaître, le support devient peau, membrane. Si cette dernière peut évoquer la souffrance, la mémoire, Laurence s’en sert aussi pour nous révéler la beauté d’un monde qu’elle seule voit.
Chez Laurence l’être ne fait plus qu’un avec la nature et ne cherche plus à la dominer.
Il devient une composante à la fois infime et essentielle d’une formule que Laurence retranscrit dans ses compositions polymorphes. Et si cette formule pouvait être magique ?
Ségolène Brossette

N.B Le titre de l’exposition est inspiré de l’Anthologie du Fantastique de Roger Caillois

Du corps au paysage

Dans les années 70, Richard Long arpentait le paysage, créant d’imperceptibles traces de son passage, Herman de Vries débutait sa collection de terres multicolores et David Nash repensait le rapport à la sculpture en “sculptant” des arbres vivants avec The Ash Dome (1977). Autant de gestes artistiques qui invitent l’homme à adopter un autre rapport avec le vivant.

Dans la lignée de ces artistes visionnaires, le travail de Laurence Nicola est le reflet d’une époque où notre rapport à la nature évolue au rythme de l’urgence climatique. Du corps au paysage, l’artiste compose des micro-mondes “écologiques” au sens premier du terme, c’est-à-dire, qui explorent les corrélations entre les êtres vivants et le milieu qui les entoure. Vivant au contact de la nature et sensible à son environnement, l’artiste s’en imprègne pour créer des oeuvres polymorphes incluant dessin, vidéo, sculpture, photographie et installation, qui mettent en scène sans hiérarchie préétablie, des éléments issus du paysage, des matériaux industriels, des objets, des rebuts avec son propre corps.

En effet, depuis ses premiers travaux, le corps tient une place centrale dans le travail de l’artiste. Outil de perception et de mesure, il est le vecteur de nos émotions.
« En utilisant le corps, j’essaye d’éprouver physiquement mes idées et de les rendre perceptibles », explique l’artiste. Ainsi, dans ses vidéos et ses photographies, Laurence Nicola confronte son corps à celui des autres mais également à des objets ou des matières marquantes (une baignoire en zinc, oeufs, souches calcinées, etc.). Elle expérimente alors les possibilités d’approches entre son corps et ces matériaux à travers des mises en scène qui questionnent tout à la fois l’identité, la fragilité de l’être et les affres de la condition humaine.

Entretenant un rapport de collectionneuse avec le monde, Laurence Nicola « chine » et prélève des objets lors de ses dérives artistiques. Elle collecte ainsi des rebuts de plastique ou de polystyrène qui deviennent le matériau d’assemblages minutieux, des Ready Made naturels qui brouillent les pistes sur leur provenance. Inspirée par l’Anti-form et particulièrement le travail d’Eva Hesse (1936-1970), l’artiste élabore des dispositifs d’exposition qui présentent ses objets collectés d’une manière inédite, relevant à la fois de la classification scientifique et du cabinet de curiosités.

Dates

14 Juillet 2021 14 h 30 min - 25 Septembre 2021 19 h 00 min(GMT-11:00)

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