Etienne Francey

Photo : Etienne Francey, Le Marais, 2023 © Etienne Francey / Fisheye Gallery

Photographe suisse né en 1997 à Fribourg, Etienne Francey compose une œuvre sensorielle et onirique qui interroge notre regard sur l’environnement. L’exposition Florescence, présentée à la Fisheye Gallery du 6 mars au 5 avril 2025, propose une série de photographies où la nature s’anime de manière vibrante.

Le titre Florescence fait écho à un état de floraison, un épanouissement toujours en devenir. Cette dynamique correspond parfaitement à la démarche du jeune photographe, qui cherche moins à figer la nature qu’à en révéler la vitalité mouvante. Ses images, plus proches de jardins imaginaires que de simples représentations, invitent à une observation patiente et intuitive. L’artiste revendique une influence proche de la peinture impressionniste, notamment des Nymphéas de Claude Monet et s’éloigne des conventions photographiques classiques.

Plutôt que de recourir à des manipulations numériques, Etienne adopte une approche artisanale et expérimentale. Il place des miroirs, des feuilles ou d’autres objets devant l’objectif pour déformer subtilement la réalité et créer des univers visuels inattendus. L’artiste confie que sa pratique repose sur une fascination intacte pour les formes et les textures naturelles. Ses clichés, souvent composés de fleurs et d’éléments naturels magnifiés par la lumière, capturent un émerveillement primal — celui qui naît d’une immersion totale dans le sauvage. 

Avec Florescence, Etienne Francey invite alors à une expérience contemplative, où chaque image devient une exploration sensorielle. Le spectateur est convié à se perdre dans ces fragments de paysages transfigurés, où le végétal, la lumière et la matière semblent se réinventer sans cesse, à l’image du regard que l’artiste cherche à éveiller.

Etienne Francey est né en 1997 à Fribourg, en Suisse. Il est diplômé de l’Ecole de Photographie de Vevey depuis 2019. Inspiré par le monde naturel, Etienne Francey utilise divers artifices photographiques pour déformer et colorer les sujets qu’il capture. Dans une recherche constante d’une transformation de la réalité, ses photographies sont guidées par la notion du mouvement. Son travail a été publié dans des journaux et magazines tel que l’Illustré, Fisheye ou The Guardian. Il est lauréat du Prix Hermann Elsner en 2017 et quatre fois primé au prestigieux concours Wildlife Photographer of the Year organisé par le Musée d’Histoire Naturelle de Londres en 2013, 2015 et 2023. En 2022, il expose sa série «Tritium» à la Haus der Fotografie (IPFO) à Olten (CH). La même année, il est mandaté par LVMH pour une carte blanche au Château d’Yquem à l’atelier Hennessy et chez TAG Heuer, une série exposée durant les Journées Particulières chez Louis Vuitton à Paris. En 2023, il est finaliste du Prix Fisheye de la création visuelle. Son travail est actuellement exposé à l’Espace Jean-Tinguely – Niki de Saint Phalle à Fribourg et sera présenté à la 5ème édition des Mesnographies à partir du 7 juin 2025.