Mars, 2025

DAESUNG LEE

jeu06mar(mar 6)10 h 00 mindim11mai(mai 11)18 h 00 minDAESUNG LEEOn the shore of a vanishing islandCRI des Lumières, Place de la deuxième division de cavalerie 54302 Luneville

Détail de l'événement

Projet en partenariat avec la galerie de l’agence NCA Consulting et le Nouvel Observatoire Photographique du Grand Est.
Commissariat d’exposition : Jean-Yves Camus

On the Shore of a Vanishing Island est une série du photographe coréen Daesung Lee. Elle présente des photographies prises sur l’île de Ghoramara, en Inde, qui va bientôt disparaître sous l’effet de la montée des eaux. Les photographies de Lee nous montrent comment le réchauffement climatique a déjà un impact sur les vies humaines.
Depuis les années 1960, les côtes de Ghoramara s’érodent, entraînant la disparition de plus de 50 % du territoire en raison de la montée du niveau de la mer. Au fur et à mesure, certains habitants de l’île se déplacent vers le centre de l’île, tandis que d’autres (déjà 2/3 de la population) sont relogés sur les îles voisines dans le cadre d’un plan d’évacuation orchestré par le gouvernement. La plupart des personnes qui restent sur l’île sont des agriculteurs et des pêcheurs qui dépendent des ressources de l’île pour leur subsistance.
Lee a été le témoin de la disparition de l’île et, avec elle, du passé de ses habitants. Les racines exposées des plantes détruites par l’érosion servent à illustrer l’absence de fondement dans la vie de ces gens. La mer engloutit leur passé alors que leur avenir reste inconnu, dit Lee.
Le recul continu du rivage et la disparition de la végétation laissent derrière eux une côte de sédiments d’une beauté ironique au milieu de rivages de plus en plus stériles. Lee, dans une démarche collaborative, a demandé aux habitants de l’île de poser sur le rivage dans leurs tenues de tous les jours.
Certains sont venus avec leurs résilles, avec leurs chèvres ou avec leurs vaches. Ils sont photographiés debout sur de petites parcelles de terre émergeant de l’eau, ou à moitié immergées dans l’eau, comme une façon de visualiser la montée de la mer qui submerge leurs terres et leurs vies.
En juxtaposant les portraits aux paysages de l’île en voie de disparition, Lee crée des images irréalistes qui rendent un doux hommage aux habitants et à leur terre, tout en gravant les traces de cet héritage qui pourront ainsi être transmises aux générations futures.

LEE est un photographe engagé, cette série est le premier chapitre d’un opus en trois parties sur les effets du réchauffement climatique.
A mesure que l’eau avance, une partie des habitants de cette île de 5 km2 se relogent vers le centre, tandis que d’autres se réfugient sur les îles voisines dans le cadre d’un plan d’évacuation orchestré par le gouvernement. La population est passée de 40 000 habitants dans les années 1960 à 5000 en 2011, au moment où le photographe s’est rendu sur l’île. En 2016, ils n’étaient plus que 3000. La plupart des personnes qui restent à Ghoramara sont des agriculteurs et des pêcheurs qui dépendent des ressources de l’île pour leur subsistance. Malgré le plan d’évacuation, la maigre indemnisation prévue n’est souvent pas suffisante pour rebâtir une maison sur les iles voisines, et encore moins une vie entière. Encore aujourd’hui, le statut de réfugié climatique n’est pas reconnu dans le droit international.
Après avoir réalisé une série sur les conséquences de l’extraction minière en Asie entre 2008 et 2010, Deasung LEE a créé en 2011 des portraits mis en scène d’habitants de l’île de Ghoramara en Inde. Cette série, intitulée On the Shore of a Vanishing Island, illustre la montée des eaux qui menace les habitants d’un exode écologique. En 2015, dans sa série Futuristic Archaeology, Daesung Lee nous met en garde contre les conséquences de la désertification croissante en Mongolie et la façon dont elle pourrait affecter les modes de vie nomades traditionnels.
Ces deux séries, largement publiées dans la presse, ont été exposées dans plusieurs festivals tels que Photoquai en 2015, le festival photo de La Gacilly en 2016, et le festival Photo Phnom Penh au Cambodge en 2018.
Dans son projet Souvenirs We Don’t Want, finalisé en 2017, Lee a réalisé des boules de neige de villes traditionnellement touristiques, déformant les scènes habituellement heureuses qui y sont piégées pour les remplacer par celles d’épisodes connus d’expériences difficiles vécues par les migrants. Cette oeuvre a été exposée dans le cadre du festival Photolux en Italie en 2017.
Puis sa série sur la catastrophe nucléaire The Red Forrest a fait partie des projets finalistes de la bourse des Amis du Musée Albert-Khan en 2017 et a été exposée dans une exposition personnelle au Centre d’Art Contemporain H2M à Bourg-en-Bresse en novembre 2018.
Nommé pour plusieurs prix au fil des années, Daesung Lee a été lauréat des Sony World Photography Awards en 2013 (3e en Questions contemporaines) et 2015 (2e prix en Professionnel). En 2014, il a été nommé photographe environnemental de l’année à Londres et a été lauréat du prix Lens Culture Visual Story Telling. En 2015, il a remporté le prix Conceptual Lens Culture Portait Award et a obtenu le 2e prix au Santa Fe Photo Festival Choice Awards. En 2016, il a été lauréat du prix Voies-Off et a été nommé pour le prix Pictet.
En 2017, il a également été finaliste du prix du Festival international de la photo de Tokyo. En 2021, il a remporté le prix Une autre empreinte – prix photo Dahinden et a été exposé à la biennale Photoclimat.
Plus récemment, le directeur artistique de la marque de mode Saint Laurent, Anthony Vaccarello, a choisi Lee pour faire partie des six photographes qui interpréteront la collection 2022 de Saint Laurent.

Dates

6 Mars 2025 10 h 00 min - 11 Mai 2025 18 h 00 min(GMT-11:00)

CRI des Lumières

Place de la deuxième division de cavalerie 54302 LunevilleHoraires d'ouverture de la galerie: 14h-18h / WE: 10h-12h & 14h-18h - Fermé mardi

CRI des Lumières

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