Octobre, 2023

Corpus

sam14oct(oct 14)10 h 00 mindim05nov(nov 5)18 h 00 minCorpusLa représentation du corps dans le travail photographique d’Ulrich LebeufCentre pour la photographie du Château de l’Hom, 15 rue du Tison 81600 Gaillac

Détail de l'événement

L’association du Centre pour la photographie du Château de l’Hom (ACPCH) a le plaisir de présenter un corpus d’images appartenant aux différentes séries qu’Ulrich Lebeuf a constituées au long de sa carrière photographique.
Le choix des photographies retrace sa production depuis une vingtaine d’années et cherche à mettre en relief, d’une part, la variété des contextes et techniques et de l’autre, les constantes de l’approche photographique au corps des sujets représentés.
Les corps, nus ou habillés, très présents dans le travail d’Ulrich Lebeuf, suscitent des émotions et suggèrent la place du sujet dans la société. Les tatouages et les vêtements sont montrés comme des façons supplémentaires d’exprimer sa personnalité ou ses convictions. L’impression qui émane des personnes est souvent la fragilité, la vulnérabilité, même si leur présence photographique est forte.

Le photographe sur son travail
« Deux évènements m’ont amené à la photographie : en colonie de vacances, à l’âge de 14 ans, la « révélation » de ce qu’est un labo et aussi la découverte d’un livre mythique dans le grenier de mon grand-père : Images à la sauvette de Cartier-Bresson.
Le photojournalisme s’est imposé assez rapidement : pour aller voir ailleurs, assouvir ma curiosité, aller vers les autres. Plus tard, dans un deuxième temps, est arrivée la réflexion sur l’acte photographique, et cette évolution a amené une écriture personnelle dans mon activité de photojournalisme. Mais le reportage est resté le prétexte pour pouvoir aller vers des gens différents par leur culture, leur classe sociale, etc.
Je suis autodidacte et travaille de façon viscérale, ce qui me semble un gage de sincérité. Alternant photo de presse et démarche plus artistique, je trouve que l’un nourrit l’autre, stimulant ma réflexion. Pour partir sur un projet, je me questionne sur l’outil qui sera le plus adapté à mon propos. Cela relève de l’instinctif et doit servir le travail. Il y a, pour moi, un besoin d’expérimenter différentes techniques, mais ma production est cohérente malgré la diversité des approches.
On me dit que, dans mes photos, la personne semble proche de celui qui la regarde. Peut-être que c’est parce que, foncièrement, j’aime les gens que je photographie. J’essaie d’installer la sincérité, d’éviter la posture du photographe afin que l’humain passe avant et que la photo soit une conclusion.
Tous les sujets personnels sont liés à ma vie. Par exemple, le livre sur AZF est né parce que j’ai vécu cette explosion à 300m de distance. J’observe que la violence est quelque chose de récurrent dans mon travail. Ma vision du monde est devenue dure.

La série Khaos est née d’une indigestion de violence au cours des rendez-vous hebdomadaires que je couvrais en tant que reporter. Cela a été un virage, je n’en pouvais plus d’être témoin d’une telle violence, qui semble d’ailleurs universelle. Je me sers de la matière de photojournalisme, déstructurant la photo, l’agrandissant, la recadrant afin de créer quelque chose de sombre, une chorégraphie de la violence, un spectacle. C’est très personnel. J’envisage la destruction des images, utilise maintenant souvent le recadrage. A quel moment se fait la photo ? Et, de plus en plus, mes sources d’inspiration relèvent de la peinture.
La série récente Spettri di famiglia ressemble à Khaos par l’utilisation de la verticalité, de la Piezographie et du grain. L’obscurité est plus présente dans mes photos et, à ce propos, ma rencontre avec Pierre Soulage a été une révélation absolue, en particulier quand il m’a fait comprendre qu’il n’y a rien de mieux que d’être dans l’obscurité pour percevoir la lumière. La subtilité de la lumière, la photo, c’est ça. »
Ulrich LEBEUF

Ulrich Lebeuf est un photographe franççais qui anime des workshop en France et à l’éétranger. Il est éégalement, depuis 2014, le directeur artistique du festival de photographie MAP à Toulouse. En mai 2016, il reççoit le Prix Jean Dieuzaide déécerné par l’Acadéémie des Arts du Languedoc, cette récompense saluant son travail photographique (rôôle de téémoin lors de grands éévéénements, via ses clichés pour la presse franççaise et internationale) et son engagement dans la promotion de la photographie en tant que directeur artistique. Membre de l’agence MYOP depuis janvier 2007, ses travaux sont publiéés dans Le Monde, Libéération, The New York Times ou des magazines comme Grazia, VSD, Gééo, M Le Monde… Les photographies d’Ulrich Lebeuf sont rééaliséées, depuis plus de vingt ans, sur les terrains de l’actualitéé, lieux de conflits ou de pouvoir, lieux où l’histoire se déécide et se fait. En parallèèle à son travail pour la presse, il poursuit des travaux photographiques plus personnels, où il alterne les processus photographiques selon les sujets : de la couleur, au noir et blanc, en passant par le Polaroïïd, ou des procéédéés proches de l’art pictural.

Dates

14 Octobre 2023 10 h 00 min - 5 Novembre 2023 18 h 00 min(GMT-11:00)

Centre pour la photographie du Château de l’Hom

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