Juin, 2023

Bertrand Gaudillère

ven16jui(jui 16)9 h 30 minven29sep(sep 29)17 h 00 minBertrand GaudillèreHab(r)iterItem l'atelier, 3, impasse Fernand Rey 69001 Lyon

Détail de l'événement

Hab(r)iter est un travail photographique qui tente de rendre visible les conditions de vie des mal-logés. Ils sont plus de 4 millions en France. Pour éclairer, un peu, de la réalité de cette précarité, Bertrand Gaudillère à travailler en collaboration avec la fondation Abbé Pierre Auvergne Rhône-Alpes. A travers des portraits, des témoignages et des reportages sur les différents territoires de la région, il aborde ces questions autour de trois grands axes. L’habitat refuge, les conséquences du confinement sur les ménages en situation d’habitat difficile, et comment les collectifs de citoyens se mobilisent pour pallier les manquements de l’état en matière de logements.

Extraits :
Habitat Refuge –
Monsieur K. dort dans sa voiture. Une Citroën bleue marine, un vieux modèle, mais propre, ni cabossé, ni éraflé. Discrète. Pas le genre que l’on remarque sur un parking. Il l’a acheté quatre cent euros, elle n’est pas assurée, les papiers pas à son nom, mais au moins il a un lieu où dormir quand il a besoin. Madame MB, elle, dort dans l’école de sa fille. Des tapis de sport en guise de matelas, et l’immensité froide des pièces collectives devenues silencieuses pour décor. La famille H. a pour résidence un box dans une usine désaffectée, la famille A., un appartement squatté expulsable à tout moment… toutes ces familles ont élaboré des solutions pour se mettre à l’abri à défaut de réponse institutionnelle et d’accès au parc locatif privé. Ielles sont toustes dans des situations d’habitat refuge, qui peuvent parfois donner l’illusion d’un semblant de stabilité, mais toustes vivent dans la plus grande précarité alors que depuis 2007 existe le droit opposable au logement.

Mal Logés confinés –
Janvier 2020…
Apparition du covid 19, début de pandémie…
En mars, c’est le confinement. Nos vies sont comme suspendues, tout le monde est concerné. Si l’expérience est collective, le vécu est individuel. Les contraintes n’ont pas les mêmes répercussions dans la vie quotidienne quand on est mal logé… Pour Paul le plus difficile c’était de ne pas voir ses petits-enfants. « Ils étaient à une vingtaine de kilomètres mais à cause des mesures sanitaires, on n’avait pas le droit d’y aller. C’était vraiment ça le plus dur. C’est important la famille pour nous, parce que c’est tout ce qu’on a. Partout ailleurs vous pouvez nous humilier, mais ça, vous ne pouvez pas nous le prendre. Et leurs sourires, ça n’a pas de prix ». Il se rappelle aussi le manque de travail dans ses deux activités, la ferraille et les espaces verts. Le manque d’argent qui en découle. Les courses une fois par semaine et l’attention particulière qu’il fallait pour que ça tienne jusqu’à la suivante.

Les collectifs citoyens –
Ils s’appellent l’ouvre porte, les vertaccueillants ou Cent pour un toit, Sorosa, la maison Solidaire ou Jamais sans toit. Derrière ces noms, un même élan, un même engagement collectif pour pallier les manquements de l’état sur certaines questions d’accueil et d’hébergement. Chacun à leur manière ils se mobilisent en faveur de ceux que les institutions ont fait disparaitre de leurs formulaires. Association, collectif de citoyens, regroupement informel qu’importe, ils s’adaptent, ils sont là pour défendre une cause, s’engager dans un combat, celui de mettre à l’abri celleux qui n’ont pas de toit et pas vraiment de droits. Pour ça ielles ne comptent pas leurs heures, qu’ielles soient bénévoles ou salarié.e.s A chaque étape un ouvrage porté par les éditions du collectif item et produit par la fondation Abbé Pierre Aura, a été conçu sous la direction artistique de Yannick Bailly.

L’ensemble du travail est visible et commandable sur le site https://habriter.fr

Dates

16 Juin 2023 9 h 30 min - 29 Septembre 2023 17 h 00 min(GMT-11:00)

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