Mars, 2023

Bernard Descamps

sam11mar(mar 11)12 h 00 minsam27mai(mai 27)19 h 00 minBernard DescampsEssentielGalerie Camera Obscura, 268 Boulevard Raspail 75014 Paris

Détail de l'événement

Bernard Descamps présente en ce moment au Château de Tours Au-delà des apparences, exposition rétrospective accompagnée d’une monographie éditée par Filigranes (texte d’Héloïse Conésa).

Notre exposition, Essentiel, propose également, dans un format plus modeste, un regard rétrospectif sur cette oeuvre, sous forme d’une déambulation amoureuse, mêlant par affinités les époques et les lieux.
Un choix pour le plaisir.
Son titre, Essentiel, a été inspiré par l’un des disques fétiches de Bernard Descamps : The Essential Bob Dylan. A la base une idée simple donc, de compilation, mais ce titre ne pouvait manquer de nous amener aussi à réfléchir sur le caractère essentiel, au sens d’élémentaire, profond, du travail de Bernard Descamps.
A revenir à ses racines.

Racines
Avec quelques autres (Bernard Plossu, Guy Le Querrec, Arnaud Class, Claude et John Batho…), Bernard Descamps a participé à une sorte de Nouvelle vague qui, dans les années soixante dix, a totalement renouvelé la photographie française. L’importance de cette génération, héritière de l’excellence du photo-journalisme français et de la photographie humaniste, mais aussi ouverte au monde et notamment à l’incroyable inventivité de la photographie américaine, a été déterminante pour l’émergence d’une photographie créative, riche dans sa multiplicité, reconnue à sa juste valeur et exposée dans les musées et les galeries.

La part de Bernard Descamps dans cette évolution du regard serait à analyser dans le détail, mais il me semble qu’elle se caractérise par le mariage d’un formalisme radical et d’un regard documentaire qui a pu très tôt le faire passer de la publication papier aux cimaises des galeries.
L’invention d’un style s’est imposé avec évidence et Bernard Descamps a été, dès 1975, invité par Jean-Claude Lemagny à exposer à la Bibliothèque Nationale. La Galerie m Bochum (Allemagne) le présente la même année en duo avec Florence Henri. Il est exposé dans ces mêmes années soixante dix au Centre Pompidou, au Musée Réattu. Le musée de Leverkusen et Fotoforum Kassel, présentent également son travail en Allemagne.

Essentiel
La photographie a cette faculté d’extraire un instant du flux d’images et de conscience qui nous traverse à chaque seconde. Un instant vu, cadré, choisi, restitué sur un papier que l’on tient dans la main (Ceci avant que l’image ne devienne, pour une écrasante majorité, un fichier virtuel, partagé et noyé dans l’océan numérique).
Une sorte d’essence du regard, lentement distillée.
Pour parvenir à cette concenration, à cette essence, le style est une sorte d’alambic, de machinerie un peu magique qui passe le regard et l’image captée par ses chambres de transformations (après celle de l’oeil, celle de la chambre noire, du laboratoire, dont Bernard Descamps est un fervent adepte) pour en extraire la substance et donner du sens au magma des images.

Bernard Descamps est, me semble-t-il, en équilibre très juste entre ces deux cordes que la photographie fait vibrer en nous : celle du plaisir visuel et celle de notre imagination.
Plaisir de la forme, et ouverture au monde.
Il est en effet un photographe voyageur, attaché à parcourir le monde pour y trouver, sous différents cieux, ses « sujets », mais il dénie toute volonté documentaire : « Je réalise des images qui ne racontent rien… je ne voyage que pour me rencontrer, pour trouver mes images, celles qui sont en moi et que j’essaie inlassablement de faire apparaître ».

Dates

11 Mars 2023 12 h 00 min - 27 Mai 2023 19 h 00 min(GMT-11:00)

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