Baptiste Rabichon

Pour sa nouvelle expo­si­tion à la gale­rie Binome le photo­graphe Baptiste Rabi­chon présente une sélec­tion de pièces récentes issues de trois ensembles distincts. Ces œuvres à la fois ludiques et exigeantes ont en commun, dans le sillage des travaux précé­dents, d’in­ter­ro­ger les régimes possibles de l’image aujour­d’hui.    

Il y a chez Baptiste Rabi­chon le désir ardent d’em­bras­ser toute la photo­gra­phie. Toute son histoire, ses savoir-faire, ses arti­fices, ses avatars. Dans ses mains, elle rede­vient expé­rience haptique, matière compo­site et mouvante, sas possible pour un imagi­naire. En croi­sant les tech­niques anciennes et récentes, en s’im­po­sant des process aussi méti­cu­leux qu’ha­sar­deux, en addi­tion­nant  les gestes et les effets propres à l’ar­gen­tique et au digi­tal, Rabi­chon créée de la profon­deur dans le plat, du doute dans les conven­tions. (Se) Montrer les choses comme on ne les avait jamais vues, les obser­ver dans des états seconds ou tran­si­toires, voilà sa mission. A l’ori­gine de ses scenari hale­tants, un sens aigu de l’ob­ser­va­tion, un goût certain pour le récit. Sur le papier sensible, un désordre méta­phy­sique aux modu­la­tions aussi jouis­sives qu’in­quié­tantes.

[extrait] texte d’ex­po­si­tion par Géral­dine Bloch, commis­saire d’ex­po­si­tions et auteure indé­pen­dante