Mai, 2022
Arménie, année zéro
Détail de l'événement
L’exposition «Arménie, année zéro» présente une sélection des photographies que Patrick Rollier a réalisées lors de huit voyages en Arménie entre 2015 et 2018. Les paroles d’Arméniens qu’il y
Détail de l'événement
L’exposition «Arménie, année zéro» présente une sélection des photographies que Patrick Rollier a réalisées lors de huit voyages en Arménie entre 2015 et 2018.
Les paroles d’Arméniens qu’il y a également recueillies, avec la complicité et l’engagement d’Hermineh, sa traductrice, ponctuent l’accrochage. Les images humaines et respectueuses de Patrick Rollier ouvrent notre regard sur les trente dernières années de l’histoire de l’Arménie. 1988–2018, trente ans, le temps d’une génération. Trois décennies ponctuées par un catastrophique tremblement de terre, l’Indépendance du pays et la guerre du Haut Karabakh. Aujourd’hui, la vie se poursuit, mais «elle est plus difficile aujourd’hui qu’hier». D’où ce sentiment de nostalgie éprouvé par ceux et celles qui ont connu le temps d’avant. La démarche de Patrick Rollier, proche de l’ethnographie, nous invite à partager des bribes de l’histoire des Arméniennes et des Arméniens qui lui ont ouvert leur porte, leur cœur. Leurs récits et ses photographies sont emplis des traces de ces bouleversements.
Patrick Rollier a toujours pratiqué la photographie. Voyageur, marcheur, sa pratique s’inscrit dans le temps long des rencontres. Ses échanges avec Claudine Doury ont été un moment clé dans sa décision de partager son travail sur l’Arménie. Ce travail lui a permis de consolider son écriture photographique et d’inscrire sa démarche dans une temporalité longue, humaine et respectueuse.
« Tout a commencé un dimanche à la campagne, autour d’un déjeuner familial réunissant plusieurs générations, dans le jardin de l’un des oncles de Loucineh qui m’avait invité à partager son plaisir de revoir tous les siens après une année d’études à Paris. La famille était presque au complet et heureuse de se retrouver en cette belle journée d’été. Ne manquaient que quelques hommes contraints de travailler à l’étranger faute d’emplois sur place. Bien que ne parlant ni arménien ni russe, j’ai tout de suite trouvé ma place. Était-ce la nostalgie des ambiances de mon enfance ? Les verres de vodka maison, chacun accompagné d’un toast à l’amitié ? Loucineh traduisait pour moi les questions de son père, de son grand-père, de ses oncles, et je ressentis tout de suite une proximité avec eux, une empathie autour de valeurs communes, notamment leur foi en l’éducation, malgré un contexte que je pressentais difficile. » Patrick Rollier
Dates
26 Mai 2022 10 h 00 min - 25 Juin 2022 19 h 00 min(GMT-11:00)