Février, 2025

Arlene Gottfried

sam15fev(fev 15)13 h 00 mindim18mai(mai 18)17 h 00 minArlene GottfriedSinging PhotographerCRP/ Centre régional de la photographie Hauts-de-France, Place des Nations 59282 Douchy-les-Mines

Détail de l'événement

New-York, dans les années 70-90, était le théâtre d’une irrésistible diversité sociale, exhibant une galerie de personnes plus excentriques les unes que les autres. La pauvreté, à côté de la douleur qu’elle générait, était en contraste le moteur d’une intarissable soif de vie, d’improvisation de petits bonheurs dans l’espace urbain : un barbecue improvisé sur un trottoir, un poste de télévision branché sur un lampadaire public et installé sur le capot d’une voiture, une après-midi à la plage.
Ayant grandi dans les quartiers populaires de Brooklyn, d’abord à Coney Island puis dans le barrio latino et afro-américain de Crown Heights, Arlene Gottfried (1950-2017) côtoie cette réalité depuis l’enfance et se tourne spontanément vers ses voisins lorsqu’elle reçoit de son père son premier appareil photo.
Si elle a d’abord choisi la photographie parce qu’elle « ne pouvait pas rester immobile dans une salle de classe », Arlene Gottfried en a rapidement fait une activité à plein temps. Pour gagner sa vie, elle travaille dans une agence de publicité. Le reste du temps, elle sillonne la métropole, un appareil autour du cou, et documente ce qui la touche : les figures de sa communauté, qu’elle croise tous les jours, ses amis, les clubs, l’extravagance provocatrice qui a précédé la vague de peur du Sida, et le gospel, qu’elle va vite pratiquer avec autant de ferveur que la photographie.
La bienveillance d’Arlene Gottfried se lit dans les regards qui se succèdent, image après image. « Tout le monde était tellement détendu à l’idée d’être photographié », expliquait la photographe. Souvent même, ce sont eux qui la sollicitaient, comme ce nudiste musclé qui pose, les biceps gonflés, à côté d’un juif orthodoxe couvert de la tête aux pieds. « La plupart du temps c’est comme ça, tu sors, et le reste est une surprise. Quand les choses se passent sans que cela ne soit prévu, c’est la magie de la photographie. »
Chaque tranche de ce portrait de New York est une histoire, un souvenir intime d’Arlene Gottfried, des gens qu’elle a rencontrés et des lieux qu’elle a aimés. Libre à chacun de les regarder avec la nostalgie d’un temps révolu ou de les étudier comme des documents historiques. Malgré leur ancrage dans une époque, ces clichés restent atemporels, chargés qu’ils sont d’humour et de tendresse. Une ode altruiste chantée en images.
Laurence Cornet, commissaire de l’exposition.

► Vernissage le 15 février 2025 à 12h30, en présence de Laurence Cornet, commissaire de l’exposition.

Partenaires de l’exposition : Les Douches la Galerie.

Dates

15 Février 2025 13 h 00 min - 18 Mai 2025 17 h 00 min(GMT-11:00)

CRP/ Centre régional de la photographie Hauts-de-France

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