Novembre, 2023

André Ostier

lun06nov(nov 6)11 h 00 minsam02déc(déc 2)19 h 00 minAndré OstierIntimeGalerie Jacques Lacoste, 19 avenue Matignon 75008 Paris

Détail de l'événement

Du 6 novembre au 2 décembre 2023, la galerie Jacques Lacoste s’associe à François de Ricqlès Conseil et aux Amis d’André Ostier afin de proposer une exposition inédite des oeuvres du photographe.

À l’occasion de l’édition 2023 du salon Paris Photo, une série de 37 clichés argentiques permettront de redécouvrir le regard singulier d’un des plus importants documentaristes du Paris de la seconde moitié du XXe siècle.

André Ostier, (1906-1994) dont l’approche discrète suscite la spontanéité chez ses modèles, est reconnaissable à la sobriété de son style. Son oeuvre, d’une grande cohérence formelle et thématique, emprunte à différents genres et registres : surréaliste lorsqu’il suscite un poème de Paul Eluard par ses photos des sculptures du château de Versailles protégées par des sacs de sable pendant la guerre ; documentariste lorsqu’il saisit la vie parisienne et suit les conventions du reportage en capturant bals, fêtes et créations de haute-couture dans les rues parisiennes.

Dans un parcours qui débute au cours des années 1940 et s’achève au début des années 1980, se dessine au fil des grands formats, la physionomie d’une époque. Un portrait de ses protagonistes de premier plan mais aussi du photographe lui-même. De Paris à Venise, des studios d’artistes aux ateliers des couturiers, André Ostier privilégie les lieux où se façonnent le goût et les formes.

L’exposition se divise en trois temps qui retracent les sujets et genres de prédilections du photographe. Elle s’ouvre par l’activité du portraitiste prolixe qu’il fût et permet de redonner un nom à l’auteur de tant d’images devenues iconiques dans la mise en récit de l’art moderne. Porté par ce lien si particulier tissé entre le photographe et son sujet, André Ostier réalise au cours des décennies nombre de photographies d’artistes où les générations se suivent et se répondent. Henri Matisse, alors figure tutélaire de la peinture française, Jean Cocteau ou Jacques Prévert – amoureux de Paris comme lui – mais aussi Alberto Giacometti, Joan Miro ou l’américain Alexander Calder qui adoptent tous un temps la ville-lumière. Quelques années plus tard, résolument pop et subversifs, David Hockney ou Andy Warhol font à leur tour une césure parisienne – ainsi qu’un arrêt derrière son objectif.

André Ostier photographie également les grands écrivains et penseurs de son époque, notamment François Mauriac, André Gide, Jean Genet, Paul Bowles et Truman Capote.
Simone de Beauvoir, à ses cahiers, et Niki de Saint Phalle, qu’il capture dans son atelier, signalent les nouveaux récits féminins qu’elles mettent en mots et en images.

Le second chapitre du parcours plonge dans l’univers de la mode dont André Ostier est un acteur familier. Les clichés qu’il réalise des couturiers au travail ou dans leur intimité, célèbrent ces fondateurs du nouvel âge d’or de la haute couture où Paris réaffirme sa primauté créative et son rang de capitale mondiale des élégances. Jacques Fath et Christian Dior, figures de proue du New Look dès la fin des années 1940, sont suivis par le jeune Yves Saint Laurent et Givenchy, sans omettre l’expérimentée Gabrielle Chanel qui se réinvente avec le tailleur en tweed que le photographe fait poser entourée de son étoffe fétiche.

Un dernier temps dans le parcours de l’exposition évoque les bals mondains de l’après-guerre. Ces scènes à la frivolité joyeuse sont le théâtre des mondanités, là où se renforcent les affinités entre artistes et mécènes, les amitiés entre peintres et couturiers tous pris aux jeux des costumes et des identités multiples et débridées. Eloquent chroniqueur de cet art de la fête, André Ostier narre avec talent et affection ces fastes caractéristiques de la « vie de Paris », comme se nomme la rubrique dont il a la charge dans l’édition française de Vogue.

À l’occasion de l’exposition, la galerie Jacques Lacoste et François de Ricqlès Conseil font paraître un catalogue. Le journaliste Patrick Mauriès, observateur aguerri de la mode, qui a connu André Ostier, signe un texte introductif. L’expert en photographie François Cam-Drouhin propose pour sa part un recontextualisation du parcours de l’artiste, à l’aulne d’une histoire technique et sociale du médium.

Dates

6 Novembre 2023 11 h 00 min - 2 Décembre 2023 19 h 00 min(GMT-11:00)

Get Directions