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Partager Partager Temps de lecture estimé : 12minsPour sa sixième édition, le Festival du Regard offre au public une programmation aussi riche que variée sur le thème de « intime et autofictions ». Au total, ce sont une vingtaine d’expositions et pas moins de 500 photographies qui se déploient à l’ancienne Poste de Cergy. Après l’édition précédente qui a été fermée au public prématurément à cause du confinement, cette nouvelle édition renaît avec de belles promesses. Pour nous présenter ce cru 2021, la co-directrice artistique, Sylvie Hugues, a répondu à mes questions. Rencontre. Sylvie Hugues et Mathilde Terraube dans l’exposition d’Alberto Garcia Alix 9 Lives magazine : L’an passé, le festival du Regard avait résisté à la crise sanitaire en maintenant l’édition 2020, malgré la fermeture prématurée de cette dernière, quel est le bilan ? Et comment s’est déroulée la préparation de cette édition 2021, alors que la crise sanitaire plane toujours… Sylvie Hugues : Malheureusement, nous avons dû fermer les expositions au bout de trois semaines, avec une énorme frustration. Ce qui a été difficile, c’est que nous avons toujours eu l’espoir de pouvoir réouvrir au public. Nous nous sommes organisés avec les photographes pour prolonger le festival, dans le but de pouvoir réouvrir en décembre ! Il y a eu un énorme soutien de la part des photographes, qui ont accepté que l’on conserve leurs tirages plus longtemps. Nous étions tous convaincus qu’à l’approche de noël, les lieux culturels auraient pu à nouveau être accessibles au public. Nous avons maintenu les expositions jusqu’au 7 janvier, mais tous nos espoirs ont été balayés par la réalité de la crise sanitaire. il a donc fallu se résoudre, la mort dans l’âme, à remballer cette édition 2020, et à nous concentrer sur celle à venir. Nous avons perdu un peu de temps, mais ce qui nous a sauvé, c’est que cette année nous sommes dans le même lieu que l’an passé, à l’Ancienne Poste. Habituellement nous occupons chaque année des espaces différents, ce qui est compliqué car il faut pouvoir s’adapter, et faire des travaux et des emménagements pour que le lieu en question puisse recevoir des expositions dans de bonnes conditions. Finalement, cette année, de ce côté là, ça a été plus facile et donc plus rapide. Le bilan 2020 c’est bien sûr une immense frustration, mais il est tout de même important de souligner que sur les trois semaines d’ouverture, la fréquentation est à peu près équivalente à celle de la précédente édition. En trois semaines nous avons réunit presque autant de visiteurs qu’en un mois et demi en 2019. Cela veut dire que le festival du Regard s’établit vraiment, et que nous commençons à être identifiés sur le territoire. Malgré tout, cela ne veut pas dire que nous ne sommes pas fragiles, il faut toujours se battre, et c’est ce qui nous pousse finalement à nous challenger et à relever de nouveaux défis chaque année. 9 Lives magazine : Le Festival du Regard vient d’inaugurer sa 6ème édition, sur le thème d’Intime et Autofictions, une édition qui rassemble une vingtaine de photographes, de toutes générations et tous horizons confondus. Peux-tu nous présenter ce nouveau programme d’expositions ? S. H. : Généralement, on choisit le thème en fonction du lieu qui nous reçoit, ce qui pouvait être évident l’an passé avec « Voyages Extra-ordinaires » à l’ancienne poste, l’est peut-être un peu moins aujourd’hui… Ce qui a nourri la réflexion sur le thème, c’est mon expérience de conseillère artistique pour le Prix HSBC pour la Photographie. Nous avons reçu énormément de dossiers et beaucoup traitaient de l’intime. On remarque qu’il se dégage une vraie tendance, historiquement, l’appareil photo était plutôt tourné vers les autres mais aujourd’hui, on a tendance à diriger l’objectif vers soi pour se raconter. Le thème de l’intime s’est donc imposé logiquement, mais il me tenait à coeur d’y associer l’autofiction – c’est d’ailleurs un clin d’œil à l’écrivaine Annie Arnaud, qui est de Cergy et qui vient chaque année voir nos expositions, et dont l’autofiction est une thématique au cœur de son travail littéraire. Pour moi la mise en scène de l’intime, c’est un peu le pendant photographique de l’autofiction. Autorretrato Mi lado femenino, 2002 © Alberto Garcia Alix Avec ce thème, j’ai immédiatement pensé à trois expositions. Celles d’Alberto Garcia Alix, Marc Riboud & Catherine Chaine et Kourtney Roy. Ensuite les expositions sont venues se greffer à ce cœur de la programmation. Il y avait un peu de pression à présenter Alberto Garcia Alix, il a exposé dans les plus grands musées et festivals, mais je tenais beaucoup à présenter son travail car pour moi il fait partie d’une génération de photographes qui a documenter son entourage dans une période historique clé, en Espagne. La difficulté de ce thème c’est de savoir comment raconter son histoire personnelle et qu’elle touche les autres. Alberto Garcia Alix réussit parfaitement ce défi ! Son exposition a donc été la première pierre à l’édifice auquel est venue s’ajouter une envie que j’avais depuis longtemps… En 2004, j’avais lu le livre de Catherine Chaine, « J’aime avoir peur avec toi« , qui était paru aux éditions du Seuil ; il m’avait beaucoup marqué. Son récit raconte la venue de sa fille Clémence, atteinte de la trisomie 21. Marc Riboud de son côté (nldr : conjoint de Catherine Chaine) photographiait leur enfant dans des images d’une grande pudeur. J’avais en tête depuis quelques temps de présenter cette histoire en texte et en image. Son récit est très sincère, très fort, et les photographies sublimes… Expo in situ Chaine / Riboud Clémence © Marc Riboud Ensuite, il y a évidemment Kourtney Roy qui était parfaite dans cette thématique, avec son univers cinématographique très gai. La proposition de Kourtney venait ajouter de la couleur et la contemporanéité. Enter As Fiction © Kourtney Roy Ce sont vraiment les trois expositions centrales de cette édition, auxquelles sont venues s’associer d’autres d’expositions, comme Jen Davis, cette photographe américaine qui raconte un long parcours qui s’étale sur plus d’une décennie autour de son obésité. Deanna Dikeman présente également un travail très touchant, qui s’inscrit dans le temps. C’est un corpus de 90 photos, où elle photographie ses parents au moment où ils lui disent au revoir devant leur maison, un rituel à chaque fois qu’elle repart d’une visite. C’est un sujet qu’elle a commencé en 1993, et qui s’est achevé en 2004, date où sa mère est décédée. Le public est touché au moment de visiter cette exposition, souvent ils repartent avec les larmes aux yeux. C’est un sujet qui parle à tout le monde ! Gift from grandpa © Jen Davis Leaving and waving © Deanna Dikeman Il y a aussi Lolita Bourdet, une photographe que je suis depuis de nombreuses années, elle fait partie d’un collectif « Les cousines » basé à Montreuil. Avec sa sœur, elles ont fait un travail sur l’histoire de leurs ancêtres, partis de France pour construire un village au Canada. Ce travail retrace cet incroyable destin à partir d’images d’archives et des photos qu’elle a réalisées. Sa sœur a rédigé tous les textes. Il y a aussi Patrick Taberna, que je connais depuis longtemps, il a un travail très délicat, très poétique. Vraiment sur le thème de l’autofiction il y a le travail de Sylvia Ney, qui est presque « habitée » par Flaubert, auteur considéré comme le père de l’autofiction à cause Madame Bovary. Exposition in situ Franck Landron Paquerolles, 1979 © Franck Landron La promesse. Maternité © Marilia Destot J’avais vu l’exposition de Franck Landron à la Maison Robert Doisneau, elle m’avait beaucoup marquée. Il photographie depuis l’âge de 13 ans, il emportait son appareil photo partout avec lui, même à l’école. Cette exposition, ce sont les chroniques de 50 ans de sa vie. Nous avons réussi à accrocher 274 photo sur 50 mètres linéaires ! Puis est venu se rajouter le travail de Marilia Destot dont l’ouvrage « La promesse », vient d’être publié aux éditions Filigranes. Elle invite des auteurs à se réapproprier ses images. Cette série raconte son histoire en trois volumes : son couple tout d’abord, puis l’arrivée de leur enfant et enfin la promesse des jours à venir. Elle a fait un accrochage en constellation. Le rendu est étonnant. Cette année, les visiteurs pourront témoigner que nous avons expérimenté beaucoup de choses concernant l’accrochage ! 9 Lives magazine : Cette année, c’est donc la sixième édition. Le festival n’en est plus à ses débuts. Est-ce qu’il y a des choses qui sont plus « faciles » qu’à vos débuts ? Qui sont rendues possible grâce à la maturité de la manifestation ? S. H. : Forcément. Mathilde (ndlr : Mathilde Terraube, la seconde directrice artistique) et moi prenons petit à petit plus d’assurance. Nous expérimentons des choses, nous prenons des risques. C’est très plaisant. On se rend compte que c’est l’accueil du public qui nous conforte dans le fait qu’il est important d’associer des têtes d’affiche avec des photographe moins connus. Cela nous rassure, que nos convictions de l’époque fonctionnent aujourd’hui. C’est plus facile d’être entendu au niveau des politiques, de la ville et de l’agglomération. En 6 ans nous avons acquis une petite notoriété, le festival existe, il a sa place dans le paysage, même si je considère qu’il ne faut pas se reposer sur ses lauriers, et que rien n’est jamais acquis. Les gens de Cergy nous connaissent et ils ont une vraie attente d’une année sur l’autre. Au niveau de la presse aussi, on commence à être un peu plus identifié, au début c’était compliqué, il faut bien le dire. Et puis, aujourd’hui, quand on appelle un photographe, notre antériorité aide beaucoup, c’est certain. 9 Lives magazine : L’an passé, je ne t’avais pas posé la question de la parité, mais tu avais tenu à nous parler de l’importance de mettre en avant les femmes photographes, la parité n’était alors pas atteinte avec 9 femmes photographes sur 25. Cette année, majorité aux femmes, elles sont 8 sur les 14 expositions. Cette volonté de donner de la visibilité aux femmes est essentielle ? S. H. : Evidemment c’est essentiel. Mais je n’en ai jamais fait un outil militant. Je ne peux pas me considérer militante même si je me considère comme fondamentalement féministe. À la direction artistique du festival nous sommes deux femmes, on fait donc attention à cette question là. Cette année c’est arrivé sans qu’on le recherche vraiment, on avait des envies depuis longtemps et elles se sont manifestées pour cette édition et on se rend compte que les femmes sont en majorité, nous en sommes très heureuses. Plus généralement, on veille à ce que les femmes soient bien représentées, et il ne faut pas lâcher là-dessus. Sans non plus préférer les travaux des femmes aux hommes, ça ne se passe pas comme ça. Je ne peux pas assurer que l’an prochain nous ayons une parfaite parité. Il y aura peut être moins de femmes que d’hommes. Mais nous restons vigilantes, car les femmes ont longtemps été privées de visibilité. 9 Lives magazine : Si tu avais trois mots pour inciter les visiteurs à venir à Cergy pour voir le festival, lesquels choisirais-tu ? S. H. : – Gratuit. C’est l’occasion de venir voir 500 photos en accès libre. La gratuité est pour moi fondamentale, de plus les visiteurs repartent avec le catalogue de l’exposition ! – Transmission. C’est un peu ma vocation. J’aime transmettre au public les travaux des photographes et leur permettre d’accéder à des sujets auxquels ils n’auraient peut être pas accès. Je suis sur place et j’échange beaucoup avec les visiteurs. Je suis toujours frappée par les réactions positives du public. Le partage, c’est essentiel dans ce métier. – Pédagogie. J’aime assez être à Cergy, d’emblée ce n’est pas évident, il faut s’atteler à toucher une population qui n’est peut-être pas habituée, attirée naturellement à visiter des expositions ou des musées. À un public qui ne connait pas la photo. Alors, je me dis qu’on a une mission à remplir à ce niveau-là. Le détail des Expositions : -> À L’ANCIENNE POSTE • Alberto Garcia Alix: De donde no se vuelve • Jen Davis: Eleven Years, et sa suite Stephen and I • Marc Riboud et Catherine Chaine: Clémence • Patrick Taberna: Autres journées • Eva Rubinstein: Elégies • Lolita Bourdet: Plamondon • Marilia Destot: La Promesse • Sylvia Ney: De l’autre côté de l’eau • Patrick Cockpit: Franco et moi • Franck Landron: Ex Time • Kourtney Roy: Enter as Fiction • Robert Doisneau: Meilleurs vœux • Deanna Dikeman: Leaving and waving • L’intime et l’autofiction vus par : Hippolyte Bayard, Araki, Lucienne Bloch, Miroslav Tichý, Ralph Eugene Meatyard, Michael Ackerman et une sélection de tirages du XIXème. • Projections des court-métrages de Kourtney Roy et des films documentaires de Franck Landron (Limite(s) d’Antoine d’Agata et Un flirt photographique sur l’oeuvre de Claude Nori) -> À LA PLACE DES ARTS Exposition Bambino (le Festival du Regard à destination du jeune public) INFORMATIONS PRATIQUES : ven01oct10 h 00 mindim21nov(nov 21)18 h 00 min6ème édition du Festival du RegardIntime & Autofictions OrganisateurFestival du Regard Détail de l'événementPour sa sixième édition, le Festival du Regard vous propose une plongée au cœur de l’intime et de l’autofiction. Après avoir exploré la période transitoire de l’adolescence (en 2018), les Détail de l'événement Pour sa sixième édition, le Festival du Regard vous propose une plongée au cœur de l’intime et de l’autofiction. Après avoir exploré la période transitoire de l’adolescence (en 2018), les différentes façons d’« habiter » le monde (en 2019) ou de le parcourir avec curiosité (Voyages extra-ordinaires, 2020), nous vous emmenons aujourd’hui dans l’intimité de photographes-auteurs qui ont pris leur propre vie pour fil conducteur de leur travail. L’approche autobiographique a toujours existé dans la photographie, mais elle est longtemps restée à l’arrière-plan… Si on peut considérer que la première photo de l’intime est, en 1840, l’incroyable autoportrait d’Hippolyte Bayard en noyé (protestant ainsi contre l’oubli par l’Etat de sa propre invention de la photographie), pendant longtemps la mission du photographe était de montrer le monde extérieur, d’être un témoin, un observateur, un reporter. Bien sûr on peut retrouver des traces d’intimité chez Edward Weston, dès 1935, quand il réalise des nus de Charis Wilson qui deviendra sa compagne. Mais celui qui va définitivement ancrer l’intime dans une photographie de témoignage, c’est Robert Frank dans «Les Américains», qui se clôt par une photo prise au petit matin sur une route où l’on devine sa famille endormie dans un véhicule mal garé le long de la route. Quelques figures titulaires ont définitivement fait basculer la photographie dans l’autobiographie et l’intime. On peut citer Nan Goldin et sa «ballade de la dépendance sexuelle» (1986), toute l’école japonaise issue de Nobuyoshi Araki et de Daido Moriyama, ainsi que la filiation nordique qui s’ouvre avec Christer Strömholm, s’épanouit avec Anders Petersen et se multiplie au XXIème siècle avec JH Engstrom, Jacob Aue Sobol et beaucoup d’autres… En France, l’arrivée quasi simultanée dans le sillage de Christian Caujolle de l’agence Vu d’Antoine d’Agata et de Michael Ackerman, à la fin des années 1990, ancrent définitivement le corps du photographe comme étant un élément constitutif du travail artistique. Désormais, le photographe est autant derrière l’appareil que devant, dans une sorte de dédoublement de personnalité. En accueillant dans cette édition quelques photographies emblématiques de Michael Ackerman et un film sur Antoine d’Agata, nous mettons justement en valeur ce basculement où l’intimité du photographe dialogue en prise directe avec le monde extérieur. Cette façon d’affirmer le « je » (que l’on pourrait prendre pour une forme d’égotisme quand il est mal géré) va aussi permettre de renouveler et de revivifier la photographie créative. En se rapprochant d’une forme de narration, les «mises en scènes» de l’intime vont devenir le pendant photographique de ce que l’on nomme en littérature « l’autofiction ». Ce genre mal défini nous a paru intéressant à mettre en parallèle avec la notion de l’intime photographique. Comment se dévoiler sans aller trop loin ? Comment faire de sa propre personne un personnage « extérieur » ? Comment éviter le piège de l’autocongratulation ou de l’autoflagellation ? Comment trouver la bonne distance quand on est à la fois l’auteur et l’acteur, le sujet et l’objet ? Mais surtout comment mêler fiction et réalité dans ce qui est à la fois une création artistique et un témoignage documentaire ? Sylvie Hugues et Mathilde Terraube Directrices artistiques du Festival du Regard Photographes exposé·es • Alberto Garcia Alix : De donde no se vuelve • Jen Davis : Eleven Years, et sa suite Stephen and I • Marc Riboud et Catherine Chaine : Clémence • Patrick Taberna : Autres journées • Eva Rubinstein : Elégies • Lolita Bourdet : Plamondon • Marilia Destot : La Promesse • Sylvia Ney : De l’autre côté de l’eau • Patrick Cockpit : Franco et moi • Franck Landron : Ex Time • Kourtney Roy : Enter as Fiction • Robert Doisneau : Meilleurs vœux • Deanna Dikeman : Leaving and waving • L’intime et l’autofiction vus par : Hippolyte Bayard, Araki, Lucienne Bloch, Miroslav Tichý, Ralph Eugene Meatyard, Michael Ackerman et une sélection de tirages du XIXème. • Projections des court-métrages de Kourtney Roy et des films documentaires de Franck Landron (Limite(s) d’Antoine d’Agata et Un flirt photographique sur l’œuvre de Claude Nori) • Exposition Bambino (le Festival du Regard à destination du jeune public) Photo : Fiction 77 © Kourtney Roy Dates1 Octobre 2021 10 h 00 min - 21 Novembre 2021 18 h 00 min(GMT-11:00) OrganisateurFestival du RegardLearn More CalendrierGoogleCal https://www.festivalduregard.fr/ A LIRE : 70 ans du Laboratoire Picto : Entretien avec Sylvie Hugues, consultante et directrice artistique Rencontre avec Sylvie Hugues autour de la 5ème édition du Festival du Regard à Cergy Nos invitées de la semaine sont Sylvie Hugues et Mathilde Terraube La Fondation des Treilles annonce ses Lauréats 2019 Une étape décisive pour le Festival du Regard, Cergy Photo de couverture : Enter As Fiction © Kourtney Roy Marque-page3
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