Septembre, 2021

Beau Menteur

mer08sep(sep 8)10 h 00 mindim10oct(oct 10)18 h 00 minBeau MenteurMarc MartinGalerie Mille Lieux, 39 rue de Poitou 75003 Paris

Détail de l'événement

Il ne ressemble pas à son image ? Plutôt qu’un doigt d’honneur, Beau Menteur lance, comme un pied de nez, une ode à la masculinité mise à mal. Et si la photographie était un jeu de miroirs ? Beau Menteur, personnage-oxymore, se révèle caricatural et délicat. Tendre et rugueux, il joue avec les étiquettes. Dans le rôle du personnage, Benjamin, jeune homme pluriel.
Ensemble, nous faisons équipe pour explorer la représentation de soi entre intime et spectacle, entre pudeur et provocation. Nous nous faufilons ensemble dans les coulisses des apparences pour donner chair aux chimères. Pour distinguer l’illusion du leurre et l’artifice des faux semblants. Le genre aux trousses, nous jouissons du rôle que l’on endosse : redorer le blason du mâle dépouillé de ses travers hétéronormés et dominateurs. Abuser des clichés pour mieux mettre en péril les codes rassis.

La masculinité bigarrée
Benjamin, est un modèle dont l’image n’est pas seulement fidèle à celle de son portrait. Envisager le corps masculin comme attirant, voire aventureux, implique intrinsèquement un prisme politique. Le spectateur est libre d’appréhender chaque image comme une figure artistique ou comme une posture tactique. Comme une vision archaïque ou délivrée du carcan patriarcal. Il est libre d’y déceler un fantasme charnel plutôt qu’une émancipation post-identitaire… Au fond, Beau Menteur est peut-être un peu tout cela : viril et vulnérable. Je ne pense pas qu’être attiré par les attributs masculins soit malsain. Je ne pense pas qu’avoir une allure masculine te rende toxique. Pour moi, là où il y a un problème, c’est quand le fait « d’être masculin » te donne le sentiment d’être supérieur aux autres.

Je suis comme je suis
Cette série donne le ton. Les mots sur la peau de Beau Menteur détournent les postures classiques de l’époque patriarcale dont elles sont issues. Le Penseur de Rodin ou les fesses sculptées du David de Michel-Ange délivrent ici un message d’altérité : Je suis comme je suis. L’énoncé à la première personne du singulier renvoie à une double identification : celle du modèle et celle du photographe. L’anaphore au féminin nous va si bien, à Benjamin et à moi : Je ne suis pas sûr d’être le mieux placé – en tant qu’homme – pour parler au nom des femmes. Mais je suis leur allié, évidemment.

Dates

8 Septembre 2021 10 h 00 min - 10 Octobre 2021 18 h 00 min(GMT-11:00)

Lieu

Galerie Mille Lieux

39 rue de Poitou 75003 Paris

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