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Carte blanche à Christophe Lunn : Sa Sélection Paris Photo !

Notre invité de la semaine, le marchand et collectionneur Christophe Lunn, consacre cette dernière carte blanche à Paris Photo, grande foire internationale dédiée à la photographie qui se déroule actuellement au Grand Palais, jusqu’à dimanche. L’occasion pour lui de nous confier la liste des tirages qu’il aimerait trouver sous son sapin cette année !

La foire AIPAD à New York, dont l’association existe depuis 1978, a contribué à créer un marché de collectionneurs et fourni les cimaises des galeries et musées pendant des années. Aujourd’hui LE plus grand salon mondial consacré à la photographie se déroule en France, à Paris, au Grand Palais.

On peut polémiquer sur « qui est in, qui est out » cette année, sur la flambée des prix (que l’on affiche plus) de certains artistes, on peut trouver qu’il y’en a trop à voir, ou rester sur sa faim, mais on ne peut pas dire que toutes les époques et techniques photographiques ne sont pas représentés sous ce chapiteau de verre. C’est un bonheur pour les yeux, que l’on soit collectionneur, érudit ou non, ou simplement passionné de cet art qui a été valorisé sur le tard.

Au fil des années, de nombreuses galeries ont défilés à Paris Photo. D’en voir toujours autant aujourd’hui est un signe que le marché se porte bien, qu’il a fait des petits. Ceux que j’appellerai la relève. Parmi eux, j’apprécie particulièrement l’habille et intelligente façon dont Julian Sander réaffirme la notion d’art en photographie, cette année avec l’époustouflant Chargesheimer, et j’admire le flair et la détermination d’Odile Ouizeman, qui sait découvrir et s’acharne à défendre des talents émergents qui repoussent les limites de l’objet photographique. Ils partagent tous deux une exigence de qualité et de présentation et le goût du partage, qui est vraiment appréciable.

Si je croyais encore au Père Noël, voici ce que je mettrais sur ma liste cette année : le portrait d’Amy Arbus sautant à la corde, par sa maman Diane (chez Howard Greenberg, of course); l’archive de 23 épreuves vintage de Dennis Hopper, le torse d’Andy Warhol ET le triptyque du Factory par Richard Avedon (chez Gagosian) – oui je suis gourmand, mais les petits formats en edition de 50 me conviendront parfaitement, merci ; la photogravure d’un matin d’hiver par Paul Henry Emerson (chez Robert Hershkowitz); le photogramme unique par Adam Fuss de la série « My Ghost » chez Hans P. Kraus, Jr.; une abstraction et un nu de Chargesheimer (chez Julian Sander) – oui là aussi je n’arrive pas à trancher; et deux œuvres dans Curiosa : une, drôle, par Renate Bertlmann (chez Steinek) et une installation d’Antoine d’Agata (chez Les Filles du Calvaires), comme ça je peux en donner des bouts à tous mes amis qui sont fans de son travail et une œuvre très poétique de Masao Yamamoto (chez Camera Obscura, une galerie que j’aime particulièrement).

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