Décembre, 2024
Anne Garde
Détail de l'événement
Photo : Le quai du souffre , 1992. 80 x 120 cm © Anne Garde « Je cherche à éclairer ce qui est resté dans l’ombre. L’ombre du souvenir, l’ombre du
Détail de l'événement
Photo : Le quai du souffre , 1992. 80 x 120 cm © Anne Garde
« Je cherche à éclairer ce qui est resté dans l’ombre. L’ombre du souvenir, l’ombre du refoulé, l’ombre de l’histoire… »
Voir et non pas regarder. Ce pourrait être le motto d’Anne Garde, la devise qui la guide dans tous ses voyages, ses rencontres, les instants qu’elle capture, et dans ses installations où elle introduit sa propre fiction dans le champ.
Photographe, c’est une évidence qui s’impose à elle très tôt, lorsque sa mère lui offre pour ses onze ans le célèbre Brownie Flash de Kodak. Diplômée d’une maîtrise de sociologie à l’université de Paris-Sorbonne, Anne Garde, après des stages dans les studios parisiens Arphot et Urphot, ainsi que des études à l’Ecole du Louvre, décide de se consacrer à sa passion. Elle renonce à une carrière de sociologue et se voue à la photo argentique pour raconter les cultures du monde, « tout en créant, à chaque fois un univers singulier mêlant le réel et son immédiateté avec sa transcription imaginaire et imagée », commentera François Barré, président des Rencontres d’Arles de 2001 à 2009.
Initiée à l’Orient par ses origines bordelaises, la découverte d’une bouteille avec une mystérieuse étiquette « Retour des Indes » la fascine lorsqu’elle est adolescente. Elle la photographie et bien des années plus tard, elle prend la route de l’Asie et plus particulièrement de l’Inde où elle se rendra plus d’une trentaine de fois.
En 1995, Anne Garde obtient la Bourse Villa Médicis Hors les Murs pour son travail sur l’Inde, Salon indien.
Avec Laure Vernière, poète, peintre et écrivain, elles forment un duo créatif et signent des articles pour la presse et de nombreux ouvrages, dont le très remarqué Rajasthan Style (Assouline) en 2015. Ce livre raffiné est une compilation de 30 ans de voyages en Inde.
Parallèlement, depuis plus de 20 ans, Anne Garde crée des installations dans des sites naturels ou urbains, voire industriels – plages de l’Atlantique, usines abandonnées, carcasses de béton -, qu’elle photographie à la chambre 4X5 inches Extralight et qu’elle « perturbe » en intervenant au moment de la prise de vue, par la projection de pigments de couleur, la diffusion de points lumineux ou de fumigènes.
« Dans ces photographies, quelque chose a lieu qui échappe, fascine et résiste, qui n’appartient pas au réalisme, une sorte de vérité somnambule. » Michel Nuridsany.
Ce désir de capter autre chose, entre réel et imaginaire, l’a conduite à une démarche plus personnelle encore : jouer entre le négatif et le positif, développer ses photos grâce à un procédé novateur qui inverse les couleurs. Elles flirtent ainsi avec l’abstraction et ouvrent le champ des possibles.
Dates
5 Décembre 2024 10 h 30 min - 15 Février 2025 18 h 30 min(GMT-11:00)
Lieu
Galerie du Passage
20 Gal Véro-Dodat, 75001 Paris