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Partager Partager Pour sa première carte blanche, notre invité de la semaine, le fondateur et directeur artistique du magazine Process, Benoît Pelletier a choisi de rendre un hommage particulier à des personnes qui portent avec passion la photographie et qui œuvrent pour proposer des expositions ou des événements de qualité, avec très peu de moyens. Si la lumière est trop souvent dirigée vers les plus grandes institutions, n’oublions pas qu’il y a des structures beaucoup plus modestes qui proposent des programmations de grande qualité. J’avais envie aujourd’hui de rendre un petit hommage à un certain nombre d’acteurs qui œuvrent dans le champ de la photo, mais sans s’inscrire dans une typologie classique, et, le plus souvent, avec très peu de moyens. Ce sont souvent des intervenants qui sortent des radars, mais qui sont pourtant porteurs de bien des projets et, par la grâce de leur maillage informel sur l’ensemble du territoire, à l’origine de bien des découvertes. Exposition Gilles Caron, 2020 Exposition Gilles Caron, 2020 Exposition « PHOTOGRAPHES » au Cellier à Reims, 4 mai au 29 juillet 2018, présentée par l’association La Salle d’attente Exposition Camille Gharbi Si dans le paysage des acteurs de la photographie, on identifie facilement les grandes institutions nationales, régionales ou locales qui ont pu acquérir au fil du temps le soutien régulier de tutelles, les musées qui programment de la photo, les festivals accompagnés, les structures privées comme les galeries ou les fondations, les structures commerciales, et bien sur les artistes eux-mêmes, on a plus de mal à cerner le travail d’associations ou de simples particuliers, porteurs de projets isolés et bien souvent assez solitaires. Les contours de leurs actions sont moins définis, ils ne sont peu ou pas subventionnés, l’huile de coude est leur principal outil, et la passion leur seul moteur. Un moteur, qui pour beaucoup d’entre eux fonctionne sur le temps long et leur a permis d’acquérir une certaine expertise dans le maniement du bout de ficelle et la capacité à faire beaucoup avec peu, les moyens du bord le plus souvent. Georges Rousse, 2008 Exposition Mathieu Pernot Exposition Simon Boudvin Exposition Smith Exposition Smith Je les envisage comme les unités de base de la monstration d’art, leur plus petit échelon. Pourtant, grâce à elles il est possible de rencontrer des oeuvres qu’on imagine ne pouvoir voir que dans des lieux identifiés. Ils sont des centaines, peut-être des milliers, mais je pense en particulier à une association, « La salle d’attente », qui depuis plus de 20 ans œuvre à la promotion de la photographie contemporaine dans la région de Reims. Le travail accompli au fil de ces années est assez colossal. Jugez plutôt : Michael Ackerman, Mathieu Pernot, Smith, Bruno Boudjelal, Tendance Floue, Denis Darzacq, Gilbert Garcin, une grande expo sur les femmes photographes dès 2018 réunissant des artistes comme Elina Brotherus, Carole Benitah, Camille Gharbi, Shadi Ghadirian, Laurence Geai… Une très belle rétrospective Gilles Caron, et même 2 interventions in situ du grand George Rousse… Chaque exposition proposée est un redémarrage à zéro (ils ne bénéficient pas d’accompagnement sur le temps long) : ils doivent mobiliser à chaque fois toute leur énergie pour construire, convaincre, organiser, et faire. Les membres de l’association ont pour la plupart un emploi à côté, et, réaliser sur leur temps libre des expos qui pour la plupart d’entres elles n’ont pas grand chose à envier à celles de lieux structurés relève de l’exploit. Solus © Daniel Jack LYONS. BZH Photo 2024 Solus © Daniel Jack LYONS. BZH Photo 2024 Dans un autre genre je pense aussi au festival BZH Photo, mené par Camille Gajate*, une commissaire d’exposition indépendante. La situation est légèrement différente car Camille est un personnage identifié du milieu de la photo dont elle est une professionnelle. Il n’en demeure pas moins qu’elle a créé seule, avec l’aide de bénévoles sans qui rien n’est jamais possible, un petit festival très original à Loguivy-de-la-Mer, qui ne montre, sur le port et en plein air, le travail que d’un unique artiste produit sur place dans le cadre d’une résidence. Ici encore peu de moyens, un soutien modeste mais salvateur du département remis en jeu chaque année et beaucoup d’huile de coude. Après, entre autres, Marten Lange ou Kodo Chijiiwa, ce sera le tour de Daniel Jack Lyons, de donner cette année sa vision du littoral breton. Un choix très original puisque ce photographe, anthropologue social, est plutôt connu pour une approche tournée vers l’individu et sa place dans la société. Exposition BZH Photo Fernanda Tafner, vue d’exposition by Patrick Boudier, BZH Photo 2021 Vue d’exposition Mrten Lange, BZH Photo 2020 Je pense enfin à des actions comme celle menée par Margaux Beaughon, la fondatrice de Dunes Editions, avec son photobook club, un club de lecture de livres photo qui n’a d’autres ambitions que de partager le gout pour les livres photo. Ces sherpas de la photo m’inspirent beaucoup d’admiration, du respect, et peut-être surtout de la gratitude, car ils ont étés, à un niveau ou à un autre, à côté des institutions, des acteurs importants de mon apprentissage et de l’élaboration de mon goût pour l’image.*NLDR : Nous accueillerons Camille Gajate comme invitée de la semaine en juin à l’occasion de l’inauguration de la nouvelle édition du festival BZH Photo. Liens : http://lasalledattente.over-blog.com/ https://bzhphoto.fr/ https://fr.dunes-editions.com/ Marque-page0
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