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Partager Partager La semaine dernière, la galerie Françoise Besson basée à Lyon, inaugurait l’exposition « The Eclipse » de Stéphane Charpentier. De sublimes images qui émergent de plusieurs milliers de films négatifs développés manuellement. Pour conserver cette pratique traditionnelle et pour l’occasion de cette exposition il a réalisé tous ses tirages en chambre noir. Nous partageons à nouveau le texte de Caroline Bénichou qu’elle avait rédigé à l’occasion de la sortie de son livre publié aux éditions Sun/Sun en 2021. Il y a des livres qu’on attend. Longtemps. Là où d’autres se satisfont et se précipitent une fois trente photographies rassemblées, il est des photographes qui prennent le temps. Celui de sélectionner avec exigence, de savoir le pourquoi ce livre, de faire la rencontre avec l’éditeur qui saura saisir l’intention, l’écriture, l’homme, avec qui la connivence donnera lieu à un projet qui fasse sens. L’exigence n’est pas si fréquente. Si je dois qualifier Stéphane Charpentier, c’est le premier mot qui me vient à l’esprit. Une forme d’intransigeance, aussi. Pas l’intransigeance de l’intolérance. Celle de celui qui ne transige jamais, ne fait pas de compromis pour rentrer dans une mouvance, pour « en être », pour se couler dans le moule de la gloire facile, des attentes du public, du marché de l’art. Ce chemin-là n’est pas le plus aisé. Mais Stéphane Charpentier n’est pas un photographe qui se satisfait de la facilité. Alors ce livre, je l’ai attendu longtemps, depuis le premier jour où j’ai découvert son travail. Et l’attente est (enfin) comblée, au-delà de la promesse. Il faut d’abord dire que la photographie de Stéphane Charpentier est sombre, à vif, dépouillée de tout artifice de séduction. Plongé dans un état d’urgence existentielle et de résistance permanent, il la pratique comme une nécessité, avec sincérité et engagement. Il nous met face aux dualités des rapports humains et sociaux comme à nos dualités propres. Son travail est à la fois perceptif et émotif. Il exhume et révèle les dérives et les mécanismes de nos sociétés contemporaines : à travers ses images, la nuit semble envahir un monde qui se consume et s’épuise à force de frénésie et de violence. Dans cet ouvrage, qui rassemble des photographies réalisées en Grèce entre 2012 et 2020, une dimension nouvelle et bouleversante de son œuvre s’affirme à mesure que l’on avance dans la lecture. N’oublions pas que Stéphane Charpentier réalise également des vidéos et des films photographiques, qu’il montre au public lors de projections accompagnées de créations sonores ou musicales. Dans le rythme de la séquence, dense et frémissante, qu’il a construite avec Céline Pévrier, on retrouve cette capacité à associer les images pour en faire émerger différents niveaux de lecture, créer des tensions, des pauses, générer des fictions et des bouleversement émotionnels. Il y a donc, à mesure que l’on tourne les pages et que les images nous absorbent, quelque chose de l’ordre de la renaissance, d’une aurore qui s’annonce après l’âpreté des crépuscules, d’un bonheur qui se dessine, d’une nature qui survient (un lever de soleil, le rire d’un enfant, la lumière qui joue à la surface de l’eau, la mer allée avec le soleil, un jaillissement de vie en somme). Après l’éclipse, le monde surgit, renouvelé. J’avais écrit, il y a longtemps, au sujet de son travail : « Stéphane Charpentier accomplit une œuvre au noir qui fait jaillir et exalte d’incandescentes clartés ». C’était sans savoir qu’il laisserait, corps et âme, avec une forme de jubilation et sans pour autant céder à la candeur, ces clartés illuminer son œuvre. – Caroline Bénichou INFOS PRATIQUES The Eclipse Stéphane Charpentier Editions Sun/Sun 28,6 x 19,6 cm – 160 pages impression bichromie / 88 images dos carré cousu collé – texte Français/Anglais prix de vente : 38 euros ISBN : 9791095233138 Déjà en vente sur le site de l’éditeur : https://sunsun.fr/editions/the-eclipse/ Stéphane Charpentier mène un travail photographique existentiel et poétique en noir est blanc argentique. Il tisse une œuvre au long court, diffusée depuis près d’une vingtaine d’années en France et dans le monde. Il est représenté par la Galerie Françoise Besson à Lyon. Il réalise également des films expérimentaux et est le commissaire des projets collectifs Temps Zero (image et son). https://stephane-charpentier.com/ INFORMATIONS PRATIQUES Galerie Françoise Besson10 rue de Crimée 69001 Lyon jeu26jan(jan 26)14 h 30 mindim02avr(avr 2)19 h 00 minStéphane CharpentierL'EclipseGalerie Françoise Besson, 10 rue de Crimée 69001 Lyon Détail de l'événementLa galerie Françoise Besson est très heureuse d’accueillir enfin dans ses murs le travail photographique de Stéphane Charpentier déjà entrevu en 2015 lors de l’exposition Éclairages à l’étage de la Détail de l'événement La galerie Françoise Besson est très heureuse d’accueillir enfin dans ses murs le travail photographique de Stéphane Charpentier déjà entrevu en 2015 lors de l’exposition Éclairages à l’étage de la galerie. Parallèlement à son travail photographique auquel il se dédie pleinement depuis 2003, Stéphane Charpentier réalise des vidéos et des films dont le tournage s’étend sur de nombreuses années. Il a été l’un des initiateurs du groupe free rock Oiseaux-Tempête, et est le commissaire et organisateur des projets collectifs Temps Zero qui rassemblent des artistes visuels et sonores internationaux. Stéphane Charpentier réalise une oeuvre photographique introspective et existentielle, en argentique noir et blanc. Les images de sa série The Eclipse émergent de plusieurs milliers de films négatifs développés manuellement. Cette exposition présente des tirages récemment conçus en chambre noire, et fait écho au livre éponyme publié aux éditions Sun/Sun. L’éclipse de Stéphane Charpentier pourrait se passer de mots, simplement parce qu’elle est expérience à vivre. Le photographe a choisi le territoire grec pour ce qui relève bien plus de l’immersion sensible, de l’épreuve mystique, que de la chronique d’un lieu. C’est la Grèce des crises, mais nous pourrions tout aussi bien être ailleurs, là où les Hommes vivent, subissent, s’élèvent et se replient face aux soubresauts du monde. C’est un espace vécu durant dix ans où est visible tout le chaos contemporain, mais que l’artiste porte par un bouillonnement onirique vers un au-delà symbolique. Les lieux ne sont plus que des territoires mentaux, des cartes invisibles parcourues de courants telluriques que la photographie appréhende. Il ne s’agit pas d’une documentation classique, il n’y a pas de réalité en tant que telle, mais des portes qui s’entrouvrent sur des perceptions remodelant le réel. Et le soleil enclume le monde. Des fils électriques, des antennes, des pylônes. Foisonnement. Seul. Foules compactes. Densité. Chaleur. Oppression, libération. The Eclipse apparait bien plus comme une oeuvre irradiant les vibrations des choses. La vie est un théâtre d’ombres et la pièce qui se joue sous nos yeux est celle de l’amour, de la lutte, de l’espoir, de la mort. Mort des idées de liberté face aux dogmes libéraux qui dévorent la ville, son peuple, dans une boulimie sans fin. Sainte Guerre économique aux espoirs abattus. Amour des Hommes, ceux dans la lumière de la mer, ceux qui dansent dans la foule, ceux qui rêvent. Soif d’horizons avec des mains tendues, des enfants à naître. La violence renferme la joie, le feu brûle et ravive, le noir porte l’illumination. Et le soleil, éclairant le Monde de sa radiance, contient les semences de nouveaux lendemains comme une apothéose. Frédéric Martin Cette exposition bénéficie du soutien du CNAP (Centre National des Arts Plastiques) et de Médiatone Tirages aux sels d’argent sur papier baryté réalisés en chambre noire avec François Le Blond du laboratoire Moon Prints à Berlin Dates26 Janvier 2023 14 h 30 min - 2 Avril 2023 19 h 00 min(GMT-11:00) LieuGalerie Françoise Besson10 rue de Crimée 69001 LyonOther Events Get Directions CalendrierGoogleCal Marque-page0
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