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Partager Partager L’exposition de Roman Signer est un défi et un évènement à plus d’un titre pour Sylvie Zavatta et le Frac Franche-Comté. L’étendue de sa pratique reste mal connue du public et aucune exposition monographique institutionnelle en France n’avait été proposée depuis longtemps. L’artiste a inspiré de nombreuses générations et continue à le faire comme l’indique Sylvie Zavatta qui a construit l’exposition comme un parcours autour de l’inattendu, du rapport au temps et à la mémoire, des concepts clés exprimés dans un certain nombre d’actions brèves et confidentielles réactivées pour l’occasion. Elle revient sur les enjeux d’un tel projet et sur ses réflexions autour du rôle et des ambitions nouvelles qu’elle imagine en matière de diffusion sur le territoire. Un condensé à la mesure du formidable rayonnement du Frac et de la conviction qui l’anime. Sylvie Zavatta a répondu à mes questions. Second volet de ses réponses. Exposition Tombé du ciel. Commissariat Sylvie Zavatta, 2022, Frac Franche-Comté. Blaise Adilon Les expositions à venir Après Roman Signer, nous proposerons une exposition collective intitulée La Beauté du Diable pour laquelle je partage le commissariat avec Benjamin Bianciotto (docteur en histoire de l’art) qui avait conçu l’exposition L’homme gris au Casino Luxembourg. Avec La Beauté du Diable nous traiterons de l’esthétisation du mal dans l’art contemporain, renouant ainsi avec l’histoire de l’art. En parallèle sera présentée une installation d’Hassan Khan, acquise récemment par le Frac, à savoir Live Ammunition! (2015). Puis en janvier 2023, ce sera au tour d’une exposition de Marina De Caro qui se présentera comme l’ébauche d’un opéra dont la musique sera écrite par Axel Krygier. C’est un très beau projet que nous aimerions voir se poursuivre sous une forme scénique. Nous espérons donc pouvoir trouver des partenaires dans le secteur du spectacle vivant. Du côté des résidences J’invite des artistes jeunes et moins jeunes, qu’ils soient ou non de la région, dont la démarche et le travail dialoguent avec la collection. Nous accueillerons à la fin de l’année Nicolas Daubanes. Nous proposons aussi des résidences à des chorégraphes et à des écrivains, ce qui répond à mon projet artistique et culturel qui se veut transdisciplinaire. Nous avons ainsi accueilli au cours de ces dernières années les chorégraphes DD Dorvillier, François Chaignaud, Yuval Pick, et les écrivains Célia Houdart, Jean-Michel Espitallier, Théo Casciani, pour ne citer que quelques-uns d’entre eux. Marina De Caro reviendra à nouveau cet été pour préparer son exposition. Je l’ai rencontrée dans son atelier de Buenos Aires et j’ai tout de suite eu envie de l’inviter. Marina est une peintre très engagée sur les questions de féminisme et d’anarchie. À Besançon, elle s’est plutôt intéressée à Charles Fourier et aux correspondances de femmes qui, dans le sillage du philosophe, s’inscrivaient dans un combat et une utopie. Cela constitue la matière première de l’exposition que nous allons lui consacrer au Frac. Exposition Tombé du ciel. Commissariat Sylvie Zavatta, 2022, Frac Franche-Comté. Blaise Adilon La vie de la collection : les dernières acquisitions Nous allons réunir le prochain comité prochainement mais en ce qui concerne les acquisitions de 2021, le premier comité a sélectionné les œuvres des artistes suivants : Martine Aballéa, Alex Ayed, Alex Cecchetti, Davide Bertocchi, la Compagnie Labkine, Gerard & Kelly, Xavier Le Roy, Thierry Liegeois, Matthieu Saladin, Roman Signer et le collectif The Play. Un second comité s’est réuni en octobre 2021 et a sélectionné les œuvres de Béatrice Balcou, Jean-Luc Bari, Davide Bertocchi, Émilie Brout & Maxime Marion, Alex Cecchetti, Nicolas Daubanes, Julien Discrit, Nicolas Floc’h, Elise Grenois, Laurent Goldring, Dhewadi Hadjab, Ilanit Illouz, Dominique Mathieu, Angelica Mesiti, Santiago Reyes, Sarah Ritter, Nathalie Talec et Elsa Werth. Les membres du comité technique d’acquisition sont : Sylvie Zavatta, directrice du Frac Franche-Comté ; Daniele Balit, historien de l’art, commissaire d’expositions et enseignant à l’Institut supérieur des beaux-arts de Besançon ; Olivier Kaeser, historien de l’art, commissaire d’expositions d’art contemporain et de projets pluridisciplinaires, directeur de l’agence curatoriale ARTA SPERTO ; Chiara Parisi, directrice du Centre Pompidou-Metz ; Estefanía Peñafiel Loaiza, artiste, pensionnaire de l’Académie de France à Rome Villa Médicis 2020 – 2021. Par ailleurs, la conseillère aux plastiques de la Direction des Affaires Régionales Culturelles de Franche-Comté et un représentant du conseil régional assistent également aux réunions du Comité à titre consultatif. Exposition Tombé du ciel. Commissariat Sylvie Zavatta, 2022, Frac Franche-Comté. Blaise Adilon Le projet autour de la Ferme de Flagey Ce projet répond à une demande du musée autour d’une sélection d’œuvres en lien avec l’histoire de l’art. La question de la citation s’est alors imposée pour ce lieu situé en pleine nature qui fut la ferme de Courbet. L’exposition s’intitule La seconde main, en référence à un livre d’Antoine Compagnon, et réunit des œuvres citationnelles de la collection. On y trouve ainsi une installation de Hugues Reip dont chaque élément transpose en volume une montagne peinte par Giotto, Cézanne, Magritte, Dali ou Hokusai, et une autre de Béatrice Balcou intitulée The K. Miyamoto Boxes (2016) composée de sept sculptures en bois (des « placebos » selon la terminologie de l’artiste) qui sont la réplique d’œuvres de l’artiste japonaise Kazuko Miyamoto. Chacune est conservée dans une boîte dont l’extraient ponctuellement les médiateurs pour la manipuler selon les gestes codifiés des régisseurs et avec l’attention et la délicatesse nécessaires à la préservation des œuvres. Accompagnés d’un récit défini par l’artiste, leurs gestes lents et précautionneux, évoquant aussi les arts martiaux, s’inscrivent dans le cadre d’un rituel nommé par l’artiste « cérémonie ». Ce faisant, les médiateurs invitent le spectateur à prendre le temps, celui de regarder, de toucher, de dialoguer et finalement à dépasser le stade de la simple consommation culturelle. L’exposition propose également des pièces d’autres artistes tels que Régis Perray, Silvia Bächli ou Charlotte Moth qui revisitent des œuvres anciennes, et celle de Louise Lawler qui cite très explicitement On Kawara. La citation vise souvent à rendre hommage à des artistes emblématiques et à se mesurer à eux, une manière aussi de s’inscrire dans un héritage. Mais son usage peut avoir quelque chose d’assez irrévérencieux. C’est notamment le cas chez Cyprien Gaillard – qui se réclame du « vandalisme révolutionnaire » – lorsqu’il intervient directement à l’aide d’extincteurs à poudre sur la Spiral Jetty de Robert Smithson lors d’une action qu’il qualifie de « land art modeste », par opposition aux impressionnants moyens mis en œuvre par Smithson. Je suis ravie de cette exposition, comme je le suis de constater que nous sommes de plus en plus sollicités pour montrer nos œuvres en région. A ce propos, l’exposition Aller contre le vent, performances, actions et autres rituels qui vient de s’achever au Frac sera en partie présentée en septembre prochain à la scène nationale du Creusot. C’est un signe de la reconnaissance du travail que nous avons accompli et continuons d’accomplir pour la démocratisation de l’art contemporain. Autre volet : comment imaginer le Frac du futur ? Bernard Latarjet, qui est l’auteur avec Jean-François Marguerin du livre Pour une politique culturelle renouvelée, paru récemment chez Actes Sud, m’a demandé de m’exprimer dans cet ouvrage sur le rôle que peuvent avoir les Frac dans l’aménagement culturel du territoire, en partant de mon expérience au Frac Franche-Comté. Ils ont recueilli aussi des témoignages d’autres responsables culturels toutes disciplines confondues autour de leurs expériences et préconisations. Après quarante années au cours desquelles les Frac ont construit des collections exceptionnelles et mené une politique extrêmement intense en matière de diffusion de ces collections, alors que beaucoup sont désormais dotés de bâtiments de type muséal, il est temps me semble-t-il d’envisager une nouvelle décentralisation et une troisième génération de Frac. L’une des idées qui me vient à l’esprit serait de créer des antennes des Frac pour faire en sorte que la rencontre avec les œuvres ne soit plus l’exception et que nous participions ainsi à combler les zones blanches en matière de culture. Car ce n’est pas seulement l’absence de services publics, la disparition des magasins de proximité, le mauvais fonctionnement d’Internet voire son inaccessibilité qui peuvent donner à ceux qui vivent éloignés des villes et/ou qui ne peuvent matériellement s’y rendre, le sentiment d’abandon qui a abouti à la colère des Gilets jaunes, c’est aussi le peu de propositions culturelles qui leur sont faites au quotidien. Or nous avons un trésor que nous pouvons et devons partager, pour qu’au-delà de la dimension sensible des œuvres, nous fassions circuler les idées, les regards des artistes sur le monde. La culture au même titre que l’éducation permet de faire société. Pour cela, il faut naturellement des moyens. Et là, il s’agit d’un choix politique. Retour sur la première partie de l’article publié le 29 juin 2020 <<< INFOS PRATIQUES : Exposition Roman Signer, Tombé du ciel, du 22 mai au 25 septembre 2022 Frac Franche-Comté Fonds régional d’art contemporain Cité des arts 2, passage des arts 25000 Besançon Ouverture au public du mercredi au vendredi, de 14h à 18h ; samedi et dimanche, de 14h à 19h Tarif plein → 4 € Tarif réduit → 2 € Gratuité → tous les dimanches Fonds Régional d’Art Contemporain – FRAC Franche-Comté (frac-franche-comte.fr) Marque-page1
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