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Le jury de cette troisième édition du Prix Caritas Photo Sociale s’est réuni le 17 mai dernier pour choisir son lauréat et ses finalistes. Les noms des photographes viennent d’être dévoilés, le lauréat est Cyril Zannettacci, membre de l’agence VU’ pour son reportage réalisé en 2021, en plein cœur de la pandémie dans une unité de soins pour sans-abris et intitulé « L’hôpital de la rue » et les deux finalistes sont Karen Assayag et Pierre Jarlan. On retrouvera les travaux primés à l’occasion d’une exposition à l’automne prochain à la galerie du Château d’Eau et à Paris, début 2023.

Depuis 2020, le Prix Caritas Photo Sociale vise à accompagner et valoriser le travail d’un·e photographe portant sur les thèmes de la pauvreté, de la précarité et de l’exclusion en France. Ces thèmes doivent se situer au coeur de la mission des organisations du Réseau Caritas France. Pour la troisième année consécutive, ce Prix récompense d’une bourse de 4000€, d’une édition et d’une exposition itinérante, les travaux de trois photographes.

© Cyril Zannettacci / Galerie VU’

Cette année, c’est le photographe Cyril Zannettacci qui remporte le Prix avec son sujet « L’hôpital de la rue ». C’est au coeur d’une unité de soins pour sans-abris que le photographe Cyril Zannettacci assiste en 2021, au déferlement de l’épidémie du Covid-19. Situé à Nanterre, aux portes de Paris, le Centre d’Hébergement et d’Assistance aux Personnes Sans-Abri (CHAPSA), lieu unique en France, accueille et accompagne des sans-abris dans un parcours de soin. Avec ses airs d’hôpital abandonné, le centre accueille des sans-abris depuis la fin du 19ème siècle. N’ayant pas les mêmes ressources, ni la même réputation que la médecine classique, la médecine sociale souffre d’un manque considérable de moyens.

France, Nanterre, mai 2021. Les chambres du Centre d’Hébergement et d’Assistance aux Personnes Sans-Abri (CHAPSA). © Cyril Zannettacci / Galerie VU’

France, Nanterre, mai 2021. Le Centre d’Hébergement et d’Assistance aux Personnes Sans-Abri (CHAPSA).
Les journées sont longues et l’activité est quasi nulle. Les sans-abris passent leur temps a déambuler dans le Chapsa. © Cyril Zannettacci / Galerie VU’

Deux autres photographes sont également mis à l’honneur dans cette édition, en tant que finalistes : Karen Assayag pour « Ce qu’il reste au fond de moi », un travail réalisé en association étroite avec des femmes en situation de grande précarité et Pierre Jarlan pour sa série « Ici et demain », un travail transmédias sur les espaces de vie et les projets de jeunes migrants mineurs.
Les travaux des trois photographes seront présentés à partir du 22 novembre prochain à la galerie du Château d’Eau à Toulouse, avant une exposition à Paris, tout début 2023.

France, Paris, 2021-06-09. A couple having a toast in the sunshine. Photography by Karen Assayag / Hans Lucas.
France, Paris, 2021-06-09. Un couple trinque au soleil. © Karen Assayag / Hans Lucas.

« Ici et demain » © Pierre Jarlan

Le jury était présidé par le photographe Mathieu Pernot, et constitué de Lionel Charrier (Rédacteur en chef adjoint et responsable du service photo de Libération), Fannie Escoulen (Cheffe du Département de la photographie du ministère de la Culture), Nathalie Herschdorfer (Directrice du Musée des beaux-arts Le Locle et nouvellement Directrice de Photo Elysée), Caroline Stein (Responsable mécénat et conservatrice de collection chez Neuflize OBC) et de membres partenaires et organisateurs formés par Dimitri Beck (Directeur de la photo de Polka), Christian Caujolle (Conseiller artistique de la Galerie Le Château d’Eau), • Jean-Marie Destree (Délégué général de la Fondation Caritas France), Veronique Devise (Présidente du Réseau Caritas France et du Secours Catholique-Caritas France), Emmanuel Fagnou (Directeur des Activités de Cités Caritas, fondateur du prix et président de son Comité d’organisation), Marie Guillemin (Curatrice membre du Comité artistique du Collectif Fetart), Patrick Le Bescont (Fondateur de Filigranes éditions) et Caroline Pottier (Photographe et administratrice de La Saif).

Ericka Weidmann
Après des études d'Arts Appliqués et de photographie, elle rejoint un magazine en ligne consacré à la photo en tant que directeur artistique, poste qu'elle occupera pendant 10 ans. En 2010, elle s'installe comme DA en indépendant. En parallèle, elle devient responsable éditorial pour Le Journal de la Photographie et c'est en septembre 2013 qu'elle co-fonde le quotidien L’Oeil de la Photographie pour lequel elle est rédactrice en chef jusqu'en septembre 2016 avant de fonder 9 Lives magazine ! Ericka Weidmann est également journaliste pigiste pour d'autres médias.

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