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Partager Partager L'InterviewNewsPhoto Parlement de la Photographie 2022 : Photographie la guerre aujourd’hui, entretien avec la journaliste Christine Coste Ericka Weidmann1 juin 2022 Temps de lecture estimé : 3minsPour la seconde année consécutive, 9 Lives magazine poursuit son partenariat avec le ministère de la culture dans le cadre de la troisième édition du Parlement de la Photographie qui se déroulera les 7 et 8 juin prochains. Chaque jour, nous vous dévoilerons les différentes thématiques explorées à travers de courts entretiens. Aujourd’hui, nous vous proposons de découvrir les axes qui seront évoqués lors de la cinquième table ronde intitulée Photographie la guerre aujourd’hui avec la journaliste et modératrice, Christine Coste. Christine Coste est journaliste, elle collabore régulièrement pour Le Journal des Arts et L’ŒIL. C’est d’ailleurs dans ce dernier numéro de mai (#754) qu’elle vient de publier l’enquête « Profession : Photographe de guerre ». À cette occasion, le Parlement de la Photographie a souhaité organiser une table ronde sur ce métier si particulier. Ce sont quatre photographes et trois générations – Lucas Barioulet, Patrick Chauvel, Laurence Geai et Chloé Sharrock – qui vont se réunir autour de Christine pour parler de leur réalité au quotidien : leur statut, leurs conditions de travail sur le terrain, la diffusion et l’usage de leurs images, mais également expliquer le contexte économique du métier de photojournaliste. Aujourd’hui, ils sont tous mobilisés sur le terrain, pour couvrir la guerre en Ukraine. Au vu de l’actualité, les photographes invités ne pourront peut-être pas tous être présents, en attendant Christine Coste nous dévoile quelques points qui seront évoqués lors de cette rencontre qui s’adresse à chacun·e d’entre nous ! Actuellement, le Musée de l’Armée, le Musée de la Résistance et la BNF donne la part belle au métier de photojournaliste, en présentant respectivement « Photographies en Guerre », « Femmes Photographes de guerre » et « Ce monde qui nous regarde » Christine Coste regrette que les photographes de guerre échappent aux Musées d’art moderne et contemporain…… INFORMATIONS PRATIQUES Le Parlement de la photographie vous propose deux jours de rencontres, les 7 et 8 juin au Palais de Tokyo et accessibles en ligne. Vous souhaitez suivre la table ronde « Photographier la guerre aujourd’hui ». 📅 Rendez-vous le 8 juin 2022 à 12h10 (Durée 1h00) De nombreux photographes sont partis documenter la guerre en Ukraine. Certains ont déjà couverts d’autres conflits, d’autres débutent ou connaissent parfaitement le pays. Trois générations de photographes se retrouvent sur le terrain, les plus âgés marquant aux premiers jours de la guerre leur inquiétude pour la vie de tous les jeunes photographes qui affluaient sans expériences, ni moyens et garanties de publication dans la presse. Cette table ronde se propose d’aborder l’exercice de ce métier, son évolution et ses difficultés actuelles. Avec les photographes suivants (sous réserve de disponibilités) : Patrick Chauvel, Laurent Van Der Stockt, Lucas Barioulet, Laurence Geai et Chloé Sharrock. Modération : Christine Coste, journaliste. Palais de Tokyo13 Avenue du Président Wilson, 75116 Paris mar07jui(jui 7)9 h 00 minmer08(jui 8)18 h 00 min3ème édition du Parlement de la Photographie : La Photographie sur tous les fronts !Palais de Tokyo, 13 Avenue du Président Wilson, 75116 Paris Détail de l'événementLe ministère de la Culture lance en juin 2022 la troisième édition du Parlement de la photographie sous une forme hybride permettant une grande accessibilité à l’événement : deux journées Détail de l'événement Le ministère de la Culture lance en juin 2022 la troisième édition du Parlement de la photographie sous une forme hybride permettant une grande accessibilité à l’événement : deux journées de rencontres en présentiel et en ligne depuis le Palais de Tokyo. Photographes, conservateurs, commissaires, éditeurs, professionnels de la presse, amateurs ou simples curieux, venez assister à ces tables rondes et rencontres animées par des experts de la photographie ! Le programme de la 3e édition du Parlement s’articule autour des problématiques métiers du secteur de la photographie, à l’aune de la récente publication du rapport sur le financement de la production et de la diffusion des œuvres photographiques mené par Laurence Franceschini. Il reviendra également sur l’actualité de l’année écoulée et les grands sujets qui l’ont traversée : la commande publique photographique, les enjeux de la photographie sur internet, les co-productions et circulations des expositions sur le territoire et à l’échelle internationale, comment photographier la guerre aujourd’hui, les politiques publiques d’acquisitions photographiques…. En tout, 5 tables rondes et 6 courtes rencontres invitant près d’une trentaine de personnalités du monde de la photographie (photographes, critiques, historiens, éditeurs, conservateurs, juristes, institutionnels …) pour nourrir un programme riche à la croisée de tous les champs de la photographie. Informations pratiques : 7 et 8 juin 2022 Lieu : Palais de Tokyo (Salle Toguna), 13, avenue du Président Wilson 75116 Paris Métro : Ligne 9, stations Iéna et Alma Marceau Bus : Lignes 32, 42, 63, 72, 80, 82, 92 RER : Ligne C, Station Pont de l’Alma Velib’ : Station 8046 (Marceau – Président Wilson) Présence de parkings à proximité Présence de bornes de rechargement électrique à proximité Accessible en présentiel et en ligne. Ouverture des inscriptions le mardi 10 mai. Plus d’informations prochainement sur les horaires, le programme, les intervenants et le lien d’inscription. Un événement organisé par le ministère de la Culture avec 9Lives et Le Quotidien de l’Art. Photos : © De gauche à droite : Xenia Petrovska, Natali Agryzkova, photographies issues de la 7e édition du festival Odesa Photo Days, Ukraine. Dates7 (Mardi) 9 h 00 min - 8 (Mercredi) 18 h 00 min(GMT-11:00) LieuPalais de Tokyo13 Avenue du Président Wilson, 75116 Paris Get Directions CalendrierGoogleCal Virtual Event Details RUN Event has already taken place! >>> INSCRIVEZ VOUS : https://parlementdelaphoto.eventmaker.io/registration/6217a9aa5424c402cc071ce8?force_new_registration=true Actuellement : Musée de l'Armée - Hôtel des Invalides129 rue de Grenelle 75007 Paris mer06avr(avr 6)10 h 00 mindim24jul(jul 24)18 h 00 minPhotographies en guerreMusée de l'Armée - Hôtel des Invalides, 129 rue de Grenelle 75007 Paris Détail de l'événementPaysages de ruines, chaos des combats, scènes de victoire ou de défaite, portraits de soldats ou de civils…. Les images de la guerre, et singulièrement des guerres passées, imprègnent notre Détail de l'événement Paysages de ruines, chaos des combats, scènes de victoire ou de défaite, portraits de soldats ou de civils…. Les images de la guerre, et singulièrement des guerres passées, imprègnent notre mémoire collective, notamment par le prisme de la photographie. Certains clichés, tels que Raising the Flag on Iwo Jima (Joe Rosenthal) ou Le Drapeau rouge sur le Reichstag (Evgueni Khaldeï), sont même devenus des icônes mondiales. Mais qui sont ceux qui les ont produits ou diffusés ? Dans quelles conditions et pour qui ? Quels sont les ressorts de cette fabrique de l’image de la guerre depuis le milieu du XIXe siècle jusqu’à nos jours ? Le musée de l’Armée présente pour la première fois une exposition consacrée non pas au conflit, mais à la représentation de celui-ci par la photographie, qui va bien au-delà du reportage de guerre. Depuis l’apparition de ce nouveau médium sur un champ de bataille au milieu du XIXe siècle, les rapports entre photographie et guerre sont complexes, relevant de pratiques plurielles (amateurs ou professionnelles), d’intentions et d’usages multiples (informer, documenter, prouver, convaincre, légitimer, tromper, dénoncer, témoigner, se souvenir…) dans les champs les plus variés (militaire, politique, économique, mais aussi social, culturel et esthétique). Plaques de verre, planches, albums, portfolios, portraits, vues stéréoscopiques, petits et grands formats… Du Siège de Rome (1849) à l’actuelle guerre en Syrie, en passant par la guerre de Sécession, la guerre de 1870, les deux conflits mondiaux, la guerre du Vietnam, la Guerre Froide ou encore les guerres de décolonisation, le parcours réunit plus de 300 photographies faisant le récit d’une construction médiatique de la guerre à travers l’image. Photographes amateurs et professionnels y confrontent la singularité de leurs regards et de leurs objectifs, parmi lesquels ceux de Margaret Bourke-White, Gerda Grepp, Lee Miller, Robert Capa, Paul Corcuff, Marc Riboud, Don McCullin, Gilles Caron, Nick Ut, Yan Morvan, Laurent Van der Stockt, Richard Mosse, Émeric Lhuisset ou encore Michel Slomka. À travers eux sont en outre abordés des thèmes aussi divers que l’évolution de la presse au XXe siècle, le mythe du photojournaliste, la conquête de l’opinion publique, l’image privée, la théâtralisation de la mort, la véracité de l’image, l’éthique du photographe ou encore l’évolution de son statut et l’émergence de la notion d’auteur. L’exposition Photographies en guerre est enfin l’occasion de mettre en avant les collections photographiques exceptionnelles du musée de l’Armée, riche de plus de 60 000 items, ainsi que sa politique d’acquisition active auprès de photographes contemporains, tels que Philippe de Poulpiquet ou Édouard Elias. Premiers photographes De guerre Les premiers photographes de guerre opèrent durant le siège de Rome par l’armée française de juin à juillet 1849. D’abord utilisées comme documents d’archive, leurs photographies représentent les nouvelles ruines de Rome. Mais le véritable essor de la photographie de guerre se produit à la faveur de la guerre de Crimée (1853-1856), théâtre d’opérations sur lequel les photographes anglais Roger Fenton (1818-1869) et James Robertson (18131888) sont envoyés pour couvrir le conflit et documenter la vie quotidienne. Le Développement De la presse illustrée La photographie devient à partir des années 1850 une véritable source pour l’illustration de la presse. Grâce à l’évolution des techniques, la fin des années 1880 voit naître l’âge d’or de la presse illustrée, séduisant alors les lecteurs avec des mises en pages audacieuses et la construction de récits photographiques. Considérée comme un témoignage de la réalité, la photographie devient, à l’aube des grands conflits mondiaux, une arme de propagande au profit des belligérants qui, désormais, produisent leurs propres images à destination de la presse. Le mythe Du photojournaliste Le mythe du photojournaliste se développe au tournant des XIXe et XXe siècles. Salués pour leur courage, les photographes de guerre se rendent au plus près des conflits, déjouant la mort et la censure pour ramener les images les plus authentiques. Le photojournalisme connaît ses heures de gloire durant la guerre d’Espagne puis la Seconde Guerre mondiale, jusqu’à la guerre du Vietnam. Des personnalités telles que Robert Capa (1913-1954) ou Lee Miller (1907-1977) apparaissent comme le fer de lance des démocraties face aux totalitarismes, en même temps que l’un des vecteurs de légitimation et de valorisation de la presse. Les États-Unis, lors de la guerre du Vietnam, laissent une grande liberté aux photojournalistes, qui rapportent ainsi des images du conflit, devenues iconiques. Vingt ans plus tard, lors de la première guerre du Golfe, ils font le choix de limiter la liberté de la presse sur les théâtres d’opérations, plongeant le photojournalisme dans une crise de la représentation. Vers une Démocratisation De la pratique photographique en amateur Si la photographie sert d’illustration, elle est également un moyen technique qui évolue au fil du temps et des inventions. Du calotype au milieu du XIXe siècle à la caméra thermique à très longue portée, l’exposition Photographies en guerre explore l’évolution de ces techniques au service de l’image, dans le but de représenter un conflit ou une époque. Les années 1860 voient se développer les studios et maisons spécialisées dans le marché des épreuves photographiques. À la fin du XIXe siècle, l’essor de l’industrie photographique permet une démocratisation de la pratique photographique en amateur et les combattants sont de plus en plus nombreux à enregistrer leur expérience de la guerre. Ces millions d’images privées viennent concurrencer les images officielles. Postérité plastique et critique Plus qu’un moyen d’illustrer le monde, la photographie est une technique utilisée par les artistes pour exprimer leur art. L’exposition interroge le caractère esthétique de ce médium, replaçant les photographies exposées dans les courants artistiques de leur époque, montrant également la postérité plastique et esthétique d’images dont la vocation première était pratique et documentaire. Enfin, alors que le public du XXIe siècle est confronté à une surenchère d’informations où l’image tient un rôle essentiel, voire exclusif dans le cas de certains réseaux sociaux, l’exposition invite à exercer un œil attentif et critique sur les représentations des conflits telles qu’elles sont actuellement diffusées. Joe Rosenthal, U.S. Marines of the 28th Regiment, 5th Division, raise the American flag atop Mt. Suribach i, Iwo Jima, 23 feb. 1945 (c) Joe Rosenthal / Associated Press DatesAvril 6 (Mercredi) 21 h 00 min - Juillet 24 (Dimanche) 5 h 00 min(GMT-11:00) LieuMusée de l'Armée - Hôtel des Invalides129 rue de Grenelle 75007 Paris Get Directions CalendrierGoogleCal Musée de la Libération de Paris. Musée du Général Leclerc. Musée Jean Moulin 4, avenue du Colonel Rol-Tanguy Place Denfert Rochereau 75014 Paris mar08mar(mar 8)10 h 00 minsam31déc(déc 31)18 h 00 minFemmes photographes de guerreExposition collectiveMusée de la Libération de Paris. Musée du Général Leclerc. Musée Jean Moulin, 4, avenue du Colonel Rol-Tanguy Place Denfert Rochereau 75014 Paris Détail de l'événementAvec cette nouvelle exposition, le musée de la Libération de Paris – musée du général Leclerc – musée Jean Moulin continue d’explorer l’histoire en présentant les œuvres de huit femmes Détail de l'événement Avec cette nouvelle exposition, le musée de la Libération de Paris – musée du général Leclerc – musée Jean Moulin continue d’explorer l’histoire en présentant les œuvres de huit femmes photographes reconnues qui ont couvert 75 ans de conflits internationaux entre 1936 et 2011 : Lee Miller (1907-1977), Gerda Taro (1910-1937), Catherine Leroy (1944- 2006), Christine Spengler (née en 1945), Françoise Demulder (1947-2008), Susan Meiselas (née en 1948), Carolyn Cole (née en 1961) et Anja Niedringhaus (1965-2014). À l’aide d’une centaine de documents, plus de 80 photographies, ainsi qu’une douzaine de journaux et de magazines originaux, l’exposition met en évidence l’implication des femmes dans tous les conflits, qu’elles soient combattantes, victimes ou témoins. UN REGARD DIFFÉRENT Si la photographie de guerre est une profession dominée par les hommes, de nombreuses femmes photographes ont cependant travaillé dans les zones de guerre. Elles ont documenté les crises mondiales et ont joué un rôle décisif dans la formation de l’image de la guerre. Dans les territoires de conflit, contrairement aux hommes, ces femmes ont souvent eu accès aux familles, dont elles ont réalisé des portraits particulièrement émouvants. Elles ont également été actives sur le front et pris des photos de victimes de guerre qui n’épargnent pas l’observateur. En mettant en lumière les clichés et parcours de ces huit femmes photographes de guerre, l’exposition confronte le visiteur à un regard partagé sur la violence de la guerre. Elle questionne la notion de genre, interroge la spécificité du regard féminin sur la guerre, bouscule certains stéréotypes, montre que les femmes sont tout autant passeuses d’images que témoins de l’atroce. Sur les fronts depuis près d’un siècle, elles prennent des images sans cacher l’horreur des événements. Certaines y laissent la vie. COMMISSARIAT GÉNÉRAL: Sylvie Zaidman, docteure en histoire, conservatrice en chef du patrimoine, directrice du musée de la Libération de Paris – musée du général Leclerc – musée Jean Moulin; Felicity Korn, conseillère auprès du Directeur Général du Kunstpalast à Düsseldorf en Allemagne. COMMISSARIAT SCIENTIFIQUE: Felicity Korn, conseillère auprès du Directeur Général du Kunstpalast à Düsseldorf en Allemagne. Anne-Marie Beckmann, directrice de la Deutsche Börse Photography Foundation à Francfort en Allemagne DatesMars 8 (Mardi) 21 h 00 min - Décembre 31 (Samedi) 5 h 00 min(GMT-11:00) LieuMusée de la Libération de Paris. Musée du Général Leclerc. Musée Jean Moulin 4, avenue du Colonel Rol-Tanguy Place Denfert Rochereau 75014 Paris Musée de la Libération de Paris. Musée du Général Leclerc. Musée Jean Moulin 4, avenue du Colonel Rol-Tanguy Place Denfert Rochereau 75014 ParisOuverture du mardi au dimanche de 10h à 18h Get Directions CalendrierGoogleCal BnF - Bibliothèque nationale de FranceQuai François Mauriac 75013 Paris mer13avr(avr 13)9 h 00 mindim05jui(jui 5)20 h 00 minCe monde qui nous regarde15 ans de l’agence NOORBnF - Bibliothèque nationale de France, Quai François Mauriac 75013 Paris Détail de l'événementCréée en 2007, l’agence photographique NOOR, dont le nom signifie « lumière » en arabe, rassemble 14 photographes de 11 nationalités différentes, primés et reconnus. À l’occasion des quinze ans Détail de l'événement Créée en 2007, l’agence photographique NOOR, dont le nom signifie « lumière » en arabe, rassemble 14 photographes de 11 nationalités différentes, primés et reconnus. À l’occasion des quinze ans de l’agence, tous ont généreusement puisé dans leurs archives pour faire don d’une soixantaine de tirages au département des Estampes et de la photographie de la BnF. Cet ensemble présenté dans la galerie des Donateurs donne à voir l’excellence de NOOR, structure indépendante qui a misé sur le reportage de qualité en s’appuyant sur le travail exigeant de photographes engagés dans le monde, animés par une véritable éthique du métier. Les tirages exposés couvrent des sujets aussi variés que les Printemps arabes, les conflits en Irak ou en Tchétchénie, les mines de diamants, la société américaine ou l’enfance… Ils illustrent pour la plupart le genre du portrait, incarnant au plus juste la devise de l’un des fondateurs de l’agence, Stanley Greene, « some things simply need to be seen » (« certaines choses ont simplement besoin d’être vues »), une devise dont les membres ont su largement dépasser l’impératif du constat pour manifester leur engagement photographique à l’égard du monde qui les entoure. En effet, si les photographes de NOOR témoignent des évolutions de notre société, il ne s’agit pas simplement pour eux de voir ou de donner à voir, mais d’appeler à un échange de regards avec cette altérité qui souffre, résiste, se bat et se livre face à leur objectif. Lancée officiellement en septembre 2007 lors du festival Visa pour l’image à Perpignan, à l’initiative de Stanley Greene et de Kadir van Lohuizen, bientôt rejoints par neuf autres co-fondateurs parmi lesquels Pep Bonet, Yuri Kozyrev et Francesco Zizola, la naissance de NOOR intervient dans un contexte médiatique où les codes du photoreportage ont été bouleversés, mettant parfois sur un pied d’égalité le simple témoignage d’un événement par un photographe amateur et celui plus circonstancié que peut en donner un grand photoreporter. Il s’agit alors pour ses membres de ramener la lumière sur des lieux ou des populations oubliés et dont les médias s’étaient peu à peu détournés. La création de cette agence sous forme d’une coopérative est d’autant plus exceptionnelle que certains de ses membres sont déjà des photoreporters renommés ayant eu une carrière notamment au sein de l’agence VU’. À leurs côtés, les écritures de jeunes photographes talentueux se déploient et apportent aussi de nouvelles perspectives créatrices. Les photographes de NOOR fondent eux-mêmes leurs exigences en poursuivant les projets qu’ils jugent importants, en se plaçant parfois en retrait de l’actualité brûlante. En mêlant les temporalités, les sujets – élections, guerres, écologie, recherches sociologiques ou économiques – mais aussi les écritures, la soixantaine de tirages exposée à la BnF montre la vision de photographes aux yeux grands ouverts sur les soubresauts du monde. Pudiques, fiers, inquiets, graves ou lumineux, les regards des hommes, des femmes, des enfants qui nous apostrophent dans ces photographies attestent de la qualité de l’attention à leur condition que les membres de NOOR leur accordent. Photo : © Stanley Greene / NOOR images DatesAvril 13 (Mercredi) 20 h 00 min - Juin 5 (Dimanche) 7 h 00 min(GMT-11:00) LieuBnF - Bibliothèque nationale de FranceQuai François Mauriac 75013 Paris BnF - Bibliothèque nationale de FranceQuai François Mauriac 75013 ParisOuvert du mardi au samedi de 9h à 20h, le dimanche de 13h à 19h et le lundi de 14h à 20h Get Directions CalendrierGoogleCal Photo de couverture : Iran, 1979. La garde impériale iranienne, corps d’élite de l’armée du du Shah d’Iran, lors d’une démonstration de force dans les rues de Téhéran. © Patrick Chauvel – À l’occasion de la sortie de l’album RSF consacré au photographie. Marque-page0
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