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Entretien avec Nele Verhaeren, Art Brussels, 41e édition : Un programme artistique très exigeant ! 8 avril 2025
Partager Partager Cette année, Lionel Antoni et Elisabeth Hébert, les co-fondateurs de la manifestation, célèbrent leur dixième anniversaire. À chaque printemps, L’Oeil Urbain met la photographie documentaire à l’honneur et à l’occasion de cette nouvelle édition; ils ont choisi un thème à leur image : celui de l’engagement. Aujourd’hui, nous partageons avec vous, notre rencontre avec Lionel Antoni à quelques jours de la fermeture de cette dixième édition, prévue le 22 mai prochain. Comment et dans quel contexte avez-vous fait naître ce festival ? À Corbeil-Essonnes, il y a toujours eu des expositions de photographie, mais la programmation était toujours très classique, avec du Doisneau, Ronis, Lartigue… Nous avions envie de montrer une photographie plus actuelle. La ville organisait un festival de BD, mais au départ en retrait du responsable, la mairie cherchait à renouveler l’offre culturelle, c’est ainsi que nous nous sommes trouvés. On départ, nous n’étions pas du tout partis sur l’idée de créer un festival. La première chose que nous ayons lancée, c’est la résidence. Ainsi, la première année, lorsqu’Arno Brignon réalisait sa résidence, nous avons présenté trois expositions. C’était loin d’être un festival, mais ça a évolué et les choses ont pris de l’ampleur au fil du temps, nous avons commencé à investir de plus en plus de lieux… Il y a dix ans, en région parisienne l’offre n’était pas très riche en terme d’événements photographiques, alors nous avons rapidement touché un public parisien ou des alentours, c’est la crise sanitaire qui a amené les Corbeil-Essonnois. Manifestation étudiante, grandes grèves, Paris, 1995 © William Klein Au long de cette dernière décennie, quelles ont été les principales difficultés rencontrées ? Les difficultés inhérentes à tous les festivals, ce sont les recherches de financement. Et pour notre part, c’est le manque de personnel, notamment cette année où pour l’édition anniversaire on se retrouve en équipe très réduite. Nous sommes financés en premier lieu par la municipalité, ensuite et pour la première fois cette année, par l’agglomération Paris-Sud et par le département. Ce sont les subventions reversées à l’association qui nous permettent de payer les droits d’auteur aux photographes, mais c’est difficile car notre événement se déroule assez tôt dans l’année, alors même que les budgets ne sont pas votés. Les subventions arrivent donc tardivement, ce qui peut poser des problèmes aux photographes. ZAD Notre Dame Des LandesExplusion des habitations et installations jugées illégales en vue de projet d’aménagement de la zone pour la construction d’un nouvel aéroport pour l’agglomeration nantaise. Au matin du 30 octobre, il faudra à peine 1h30 au force de l’ordre pour entourer le jardin partage du sabot. © Collectif ITEM Pouvez-vous nous présenter cette édition anniversaire ? Cette année, nous avons choisi le thème de l’engagement. Le point important, c’est que nous avons changé de municipalité aux dernières élections. Passer du parti des républicains à une union de gauche nous a poussés à travailler de manière plus engagée. Je me libère un peu plus en matière de programmation. On retrouve beaucoup de sujets au longs cours. Nous organisons une importante rétrospective de Guillaume Herbaut sur vingt ans d’Ukraine – nous sommes vraiment rattrapés par l’actualité. Cette exposition va être impressionnante, on redécouvre ses images, mais il va également en ajouter des récentes. Il y a aussi l’anniversaire du collectif ITEM qui souffle ses 20 bougies. Et bien entendu, en tête d’affiche, il y a William Klein. C’est un projet impressionnant, Maureen Auriol (rédactrice en chef photo chez Marianne ) nous accompagne dans la réalisation de cette exposition. Les tirages vont être présentés dans la rue, sur des bâtiments historiques de la ville, en format géant, c’est une grande première ! C’est important que nous présentions une partie des expositions dans l’espace public, on peut ainsi toucher plus de monde. Ukraine, Savur-Mohyla, 05 octobre 2014Le monument de Savur-Mohyla, à la mémoire des soldats soviétiques morts durant la Deuxième Guerre mondiale pour contrôler cette ligne de crête stratégique, a été détruit. Le 21 août 2014, après des semaines de bombardements entre les forces pro-russes et pro-ukrainiennes, l’obélisque du mémorial est tombé.© Guillaume Herbaut/Agence VU Comment imaginez-vous l’évolution du festival ? Au départ, nous nous étions dit que nous ferions ça dix ans. Là, nous sommes en pleine réflexion, en pleine remise en question. Alors c’est difficile de répondre à cette question à l’instant T. Ce que l’on peut dire, c’est qu’il va y avoir une onzième édition pour la résidence qui se déroule cette année, mais nous ne savons pas encore dans quelles conditions. On y réfléchit sans avoir vraiment de directives. Ce qui est sûr, c’est que nous ne pouvons pas continuer avec si peu d’effectifs. En particulier sans notre coordinatrice, qui après son départ n’a pas été remplacée. Humainement, on ne peut pas continuer à ce rythme-là, cette édition ne va vraiment pas être facile à réaliser. Mais nous sommes des passionnés, c’est ce qui nous fait tenir, nous n’avons vraiment pas envie de nous arrêter ! © Sandra Mehl Rendez-vous à Corbeil-Essonnes avant le 22 mai prochain ! INFORMATIONS PRATIQUES ven01avr10 h 00 mindim22mai(mai 22)19 h 00 minL'Œil Urbain 202210e édition, 10 ans d'engagement OrganisateurL'Oeil Urbain Détail de l'événementPour ses 10 ans, l’Œil Urbain parcourt les formes de l’engagement – auprès des individus, de l’environnement, tout simplement du monde dans lequel nous évoluons. Les photographes de cette édition Détail de l'événement Pour ses 10 ans, l’Œil Urbain parcourt les formes de l’engagement – auprès des individus, de l’environnement, tout simplement du monde dans lequel nous évoluons. Les photographes de cette édition racontent des histoires personnelles, singulières qui font écho aux bouleversements contemporains et mettent en lumière un récit commun de l’humanité. Des inédits : Sandra Mehl, en résidence pendant un an à Corbeil Essonnes, qui explore la ville pour mieux découvrir les lieux des amours adolescentes, affichées ou secrètes pour raison de rivalités de quartiers. Rip Hopkins qui a réalisé 100 images à Corbeil-Essonnes, un portrait des habitants, associations, corps professionnels avec lesquels il se photographie, caméléon intégré dans la diversité du corps social de la ville pour mieux le représenter ; son travail sera exposé dans 83 abribus. Vous pouvez voir la totalité de ses photographies sur son site à cette adresse : http://www.riphopkins.com/works/86 Paloma Laudet qui explore les 30km séparant Calais et Douvres, un no man’s land de mur, de métal et d’appareils de surveillance. L’absence d’êtres humains dans ses photographies souligne la violence d’un urbanisme pensé contre eux. Hervé Lequeux qui, depuis 2020, retrace le parcourt migratoire de jeunes marocains isolés, en partant de Tétouan, passant par l’enclave espagnole de la Ceuta et finissant à Barbès, quartier de la Goutte-d’or. Partageant leur quotidien, il raconte des vies brisées mais aussi la solidarité et leur recherche de dignité. Le festival consacre une rétrospective aux 20 ans du collectif ITEM – basé à Lyon – formé en 2002 en réaction aux résultats du 1er tour des élections présidentielles. Croisant les époques et les sujets – surpêche au Sénégal, précarité à la Réunion, mal-logement, marche des migrants, droit à l’avortement, santé mentale – leur exposition en extérieur suit un fil conducteur : « amener la photographie là où elle n’est pas ». Mais également : Pascal Rivière qui suit la transition d’AleX à la manière d’un journal intime. Guillaume Herbaut : 20 ans de reportages réalisés en Ukraine, témoin solide sur la situation de ce pays plongé aujourd’hui en pleine catastrophe. Anthony Micallef qui suit depuis 2018 les délogés de Marseille suite à l’effondrement de la rue d’Aubagne, racontant leur solitude et leur abandon. John Trotter qui parcourt depuis plus de 10 ans les rives du fleuve Colorado pour photographier les conséquences de son altération anthropique dans le sud-ouest des États-Unis et le nord-ouest du Mexique. Engagement, une notion partagée par Darcy Padilla qui relate 18 ans de la vie de Julie, des ruelles de San Francisco au fin fond de l’Alaska. De là naît le Julie Project, série d’images en noir et blanc sur le destin tragique de cette jeune femme, ses enfants et les hommes qui l’ont entourée. Engagement toujours avec Anne Rearick, qui s’est rendue plus d’une dizaine de fois dans les townships traditionnellement noirs de Langa, Khayelitsha, Philippi, et Gugulethu, en Afrique du Sud. Elle témoigne de la persévérance de ces Sud-Africains qui, malgré une violence endémique, une profonde détresse économique et un racisme toujours aussi vivace, ont su garder leur dignité, leur espoir et leur courage. Et William Klein. Il fait l’affiche des 10 ans de L’Oeil Urbain. Il a accepté cette exposition à la condition qu’elle soit politique. En très grands formats, sur les façades du marché, des anciens moulins, sur les berges du fleuve, William Klein décline son engagement en faveur de la diversité, la liberté, l’humanité. Durant tout le festival seront proposés différents ateliers d’éducation aux médias (avec le petit Oeil Urbain), des visites d’expositions commentées pour les habitants et une programmation en lien avec le théâtre de Corbeil-Essonnes. LES EXPOSITIONS William Klein Darcy Padilla – The Julie Project Guillaume Herbaut – Terre désirée Anne Rearick – Township John Trotter – No Agua No Vida Sandra Mehl, résidence photographique à Corbeil-Essonnes- Leur éternel Hervé Lequeux – Viva khawa Anthony Micallef – Indigne Toit, une histoire des délogés à Marseille Rip Hopkins – Odyssée 2022 Paloma Laudet – No man’s land Pascal Rivière – AleX Collectif Item – Le collectif item, 20 ans, un engagement. Édouard Élias – MĔDĬTERRĀNĔUM Dates1 Avril 2022 10 h 00 min - 22 Mai 2022 19 h 00 min(GMT-11:00) OrganisateurL'Oeil UrbainLearn More CalendrierGoogleCal https://www.loeilurbain.fr/ Cet entretien a été publié dans le numéro #349 (avril/mai) de Réponses Photo. Marque-page0
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