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Partager Partager Depuis l’ouverture de son nouvel espace en plein cœur du Marais, Thierry Bigaignon développe un concept artistique d’un nouveau genre avec une galerie « d’art contemporain photosensible ». Ici, le médium photographique ne connaît pas de frontières et à l’occasion de son exposition collective « Perspectives Radicales » – présentée jusqu’au 14 mai, il annonce qu’il représentera dorénavant le travail de l’une des artistes exposées : Morvarid K. Cette plasticienne et performeuse de 40 ans rejoint ainsi la galerie Bigaignon ! Portrait de Morvarid K © Bigaignon, Paris Artiste plasticienne et performeuse, Morvarid K est née à Téhéran en 1982 et bien qu’elle ait quitté l’Iran relativement tôt, son attachement à l’identité iranienne est fondateur de son rapport au monde et de sa sensibilité artistique. À travers la manipulation de la matière photographique, son travail questionne notre relation au monde, la mémoire transformatrice et l’entre-deux. Le support photographique est le point de départ, il ancre son travail dans la réalité, tandis que les techniques de superposition et de transformation apportent les expressions supplémentaires que la photographie ne saurait capturer. Le tirage devient un matériau, une étape dans le processus créatif, avant que le geste, ou l’expérience performative ne viennent compléter l’œuvre. La définition que Laurent Derobert, mathématicien existentiel, donne au mot « manque » est au cœur de sa pratique artistique : présence infinie de l’absence. Morvarid K vit et travaille à Bordeaux et Berlin. http://bigaignon.com/ DERNIERS JOURS À LA GALERIE Bigaignon18 rue Bourg-Tibourg 75004 Paris jeu31mar(mar 31)11 h 00 minsam14mai(mai 14)19 h 00 minPerspectives RadicalesExposition CollectiveBigaignon, 18 rue Bourg-Tibourg 75004 Paris Détail de l'événementQu’est-ce que la photographie ? C’est de cette question, simple de prime abord et à laquelle tout un chacun semble avoir une réponse toute trouvée, qu’est parti Thierry Bigaignon pour Détail de l'événement Qu’est-ce que la photographie ? C’est de cette question, simple de prime abord et à laquelle tout un chacun semble avoir une réponse toute trouvée, qu’est parti Thierry Bigaignon pour construire cette exposition collective d’envergure. Une exposition qui réunit pas moins de dix artistes, hommes et femmes de tous horizons, qui par leur pratique et les pièces qu’ils et elles produisent, tordent le cou aux idées préconçues que l’on pourrait avoir de la photographie. Florilège. L’exposition débute avec du papier photosensible des années 1920, développé par Alison Rossiter, artiste américaine de 69 ans, qui, comme l’écrivait Marc Lenot, « n’utilise pas d’appareil photo, n’utilise pas d’objectif, ne fait pas d’images de paysage ou de portraits, ne considère pas la photographie comme une représentation du monde et ne se soumet pas aux règles de l’appareil photographique ». Et pourtant, il serait mal aisé de considérer son travail comme autre chose que photographique. Le ton est donné ! S’ensuivent de nombreuses pièces, toutes aussi singulières les unes que les autres, qui semblent emmener la photographie là où on ne l’attend pas, la pousser dans ses retranchements. L’artiste iranienne Morvarid K, dont sont présentées deux pièces issues de deux séries distinctes, semblent désacraliser le tirage et surtout son support papier, si cher à Alison Rossiter, recouvrant presque intégralement parfois ses tirages sous plusieurs kilomètres de petits traits réalisés au stylo, ou en faisant se vêtir d’autres de ses tirages une danseuse japonaise, à même le corps et plusieurs jours durant. Le papier photographique est alors paradoxalement sublimé et l’acte physique du tirage, traditionnellement voué à la chambre noire, y est déporté ou prolongé au-delà des ses murs. Aleksandra Vajd, artiste slovène, expérimente quant à elle les éléments constitutifs du langage photographique, ses lois et ses variations structurelles. Elle pose la question de savoir jusqu’où il est possible de persister dans un médium qui a été si longtemps lié à l’illusion mimétique et à la construction sémantique qui en découle, qui s’est lentement épuisé et qui s’est de plus en plus égaré dans l’enchaînement maniéré d’images qui, dans une iconosphère saturée, ont rarement quelque chose de nouveau ou de vraiment significatif à dire. Ces images, dénuées d’image justement, renversent nos certitudes les plus profondes sur la photographie ! L’exposition se poursuit avec le travail de Fernando Marante, artiste portugais nouvellement représenté par la galerie Bigaignon et dont le travail est pour la première fois exposé sur ses murs. Fernando explore les effets du temps dans la construction de l’image photographique. Dans sa quête, Fernando tente de révéler visuellement, dans une écriture singulière, quelque chose dont l’existence ne serait que spéculation, de dévoiler la possibilité d’une image qui serait invisible entre deux temps donnés. Par le biais du mouvement, l’artiste utilise le temps comme un outil pour jouer formellement sur la variation, la multiplication et l’addition, la contraction et la distension, l’accumulation et la désagrégation. Il crée des images qui sont des schémas d’intentions, des empreintes visuelles de toutes les décisions prises au cours du processus photographique. Deux de ses pièces sont exposées : alors que l’une étire l’espace-temps de façon abstraite, l’autre redéfinit la couleur en photographie. S’il peut paraître naturel de lier photographie et technologie, tant ce médium depuis son invention évolue par, et avec, le progrès technique, Lionel Bayol-Thémines, dans sa pratique, questionne l’histoire des images et leur processus de création, et présente ici une photographie à contre-courant de ce fameux progrès technique. Une image de la Terre et de sa Lune, une image on-ne-peut-plus contemporaine, et qui pourtant, au lieu d’utiliser des millions de pixels, s’offre à nous à l’échelle du seul pixel ! Cette richesse curatoriale pourrait perdre le visiteur, bousculé par ces pratiques diverses, mais l’artiste français Vincent Ballard vient alors remettre en place l’essentiel avec un diptyque lucide : deux tirages sur lesquels sont inscrits « Something » et « Light » comme pour rappeler une définition simple de la photographie. Nous pensions donc être « rassurés », avant de nous retrouver face à face avec l’œuvre de Thomas Paquet intitulée L’Observatoire ! Thomas Paquet, depuis plusieurs années, entreprend en effet un travail d’étude photographique autour de ses caractéristiques fondamentales : la lumière, l’espace et le temps. Il présente ici sa toute dernière pièce qui permet de suivre et d’interpréter, à tout instant, sur un écran créé par l’artiste, la course du Soleil et de la Lune dans notre ciel. Cette sculpture de lumière, œuvre numérique dont une version NFT sera lancée parallèlement sur la plateforme Danae.io, nous donne à voir une image, un dégradé de couleurs géolocalisé qui évolue en temps réel. Elle n’en demeure pas moins une œuvre essentiellement photographique, car il convient d’expliquer que cette pièce unique est le résultat d’une écriture avec la lumière, et pas n’importe quelle lumière, la plus belle d’entre toutes, le Soleil. Yannig Hedel, artiste représenté par la galerie et connu pour son travail hautement photographique constitué de somptueux tirages dans une échelle infinie de gris, crée l’étonnement en présentant ici un ensemble de volumes, réalisés il y a une trentaine d’années. Des sculptures, oui, mais des sculptures photographiques pourrait-il répliquer, car elles s’inspirent de ses propres photographies et ne sauraient exister sans elles. L’exposition se termine avec deux artistes qui portent la définition de la photographie à son apogée ! Pour Vittoria Gerardi, artiste italienne de la galerie, cette définition ne saurait se résumer à la fixation d’une image, définition communément acceptée depuis Nicephore Niepce. En choisissant de ne pas fixer ses tirages, Vittoria Gerardi se penche en effet sur la nature même de la photographie, la lumière et le temps, et explore la frontière entre les éléments visibles et invisibles qui constituent une photographie. Enfin, en clôturant l’exposition avec ses colonnes de béton appelées Concrete, et dont l’artiste ne polit que quelques faces, Anne-Camille Allueva travaille sur l’image éphémère, son reflet, et pose une question fondamentale : la photographie existerait-elle si son invention n’avait pas eu lieu ? Cette exposition, illustration de la ligne de la galerie Bigaignon qu’elle-même qualifie d’art contemporain photosensible, bouscule nos certitudes, interroge et défie tant les visiteurs que la photographie elle-même, et présente une quinzaine d’œuvres du 31 mars au 14 mai 2022. Artistes : Anne-Camille Allueva, Vincent Ballard, Lionel Bayol-Thémines, Vittoria Gerardi, Yannig Hedel, Morvarid K, Fernando Marante, Thomas Paquet, Alison Rossiter, Aleksandra Vajd. Photo : Alison Rossiter, Kilborn Acme Kruxo, RDA © Alison Rossiter Dates31 Mars 2022 11 h 00 min - 14 Mai 2022 19 h 00 min(GMT-11:00) LieuBigaignon18 rue Bourg-Tibourg 75004 ParisOther Events Bigaignon18 rue Bourg-Tibourg 75004 ParisLa galerie est ouverte de 11 à 19h du mardi au samedi Bigaignon Get Directions CalendrierGoogleCal À VENIR Bigaignon18 rue Bourg-Tibourg 75004 Paris jeu19mai(mai 19)11 h 00 minmer13jul(jul 13)19 h 00 minEndlessCatherine BaletBigaignon, 18 rue Bourg-Tibourg 75004 Paris Détail de l'événementL’exposition Enless présentera chez Bigaignon, du 19 mai au 9 juillet 2022, une nouvelle série d’œuvres de très grands formats de l’artiste Catherine Balet sur le thème des jardins, de Détail de l'événement L’exposition Enless présentera chez Bigaignon, du 19 mai au 9 juillet 2022, une nouvelle série d’œuvres de très grands formats de l’artiste Catherine Balet sur le thème des jardins, de la nature et des quatre saisons. Bigaignon présentera du 19 mai au 9 juillet 2022 l’exposition Endless de Catherine Balet. Fidèle à son style singulier, dans un va-et-vient incessant entre peinture et photographie, Catherine Balet mêle avec brio l’imaginaire au réel pour apprivoiser au fil des saisons l’infinie versatilité de la nature. La série Endless, véritable ode à la vie, est une invitation à embrasser l’inéluctable force du temps. Installée à la campagne depuis quelques années, c’est près de la mare située en contrebas de son atelier que l’artiste trouve la sérénité lors du premier confinement en mai 2020. Le temps s’y est arrêté et le lieu, par sa beauté silencieuse, devient son laboratoire, source d’un émerveillement quotidien et continu. La Nature, à la fois puissante et bienveillante, complexe et harmonieuse l’invite à repenser le monde dans le style des jardins anglais de son enfance. Telle une exploratrice botaniste, Catherine photographie les plantes et les fleurs, tenant ainsi un carnet de bord de la diversité et de l’évolution au rythme des saisons. Des couleurs chatoyantes du printemps aux nuances de gris de l’hiver, la photographe immortalise le champ chromatique. À chaque cycle saisonnier, elle capture la spécificité des transformations de la lumière, du graphisme des feuilles et de la géométrie des branches. C’est sur cette base que démarre alors le véritable travail de recherche photographique. Dans l’esprit de sa précédente série Moods in a Room, Catherine Balet superpose les clichés, joue des transparences, créant ainsi une accumulation picturale sous forme de collage numérique, avec, en toile de fond, les photos de ses propres peintures. Ces peintures, réalisées pour l’occasion et inspirées de prises de vue faites au microscope, reprennent à leur tour les formes géométriques, fragmentées et abstraites, des cellules de plantes. La touche du pinceau, la gestuelle de la main soulignent le relief qui transparait et contribue à la richesse de la matière. La figure humaine se fait rare dans ses images, seulement représentée par des enfants joueurs ou une silhouette minuscule, un détail qui s’inscrit dans l’écosphère, une partie qui s’insère dans le tout. Par son style singulier, l’artiste nous invite à voir la relation entre Cosmos et micro-organismes, navigant de l’infiniment petit à l’immensité de ses paysages où l’humain pourrait être simple spectateur mais finalement composant de ce Cosmos. La série Endless se caractérise par quatre très grands triptyques, représentant chacun une saison, et est ponctuée par ailleurs de plus petits formats symbolisant l’intersaison. Et parce qu’ils traitent du mystère de la nature, l’artiste a choisi de réaliser ces grands tirages dans un format basé sur le nombre d’or, cette « proportion divine » qui régit le rapport mathématique harmonieux entre les parties et le tout, omniprésent dans la nature, fruit de plus de deux mille ans de réflexion sur les liens qui unissent la nature et notre perception de l’espace. Une série à l’image de la Nature, à la fois puissante et bienveillante, complexe et harmonieuse, qui nous invite à repenser le monde. À propos de Catherine Balet : Diplômée de l’École nationale des Beaux-Arts de Paris, Catherine Balet a débuté sa carrière artistique comme peintre avant de passer à la photographie au début des années 2000. Son travail photographique prend alors une dimension sociologique. Sa série de portraits d’adolescents intitulée Identity ancre son travail dans la réalité contemporaine. Avec Strangers in the Light, elle y intègre une dimension picturale à l’instar de peintures jouant sur les clairs-obscurs. Sa série suivante, Looking for the Masters in Ricardo’s Golden Shoes rend un vibrant hommage aux maîtres de la photographie en mettant en scène son ami et modèle, Ricardo Martinez Paz. Plus récemment, dans sa série intitulée Moods in a Room, Catherine Balet poursuit sa démarche d’expérimentation en réinvestissant les transformations techniques du médium photographique et s’interroge sur la frontière qui sépare la peinture de la photographie. Photo : Catherine Balet, Endless, Saison Hiver © Bigaignon Dates19 Mai 2022 11 h 00 min - 13 Juillet 2022 19 h 00 min(GMT-11:00) LieuBigaignon18 rue Bourg-Tibourg 75004 ParisOther Events Bigaignon18 rue Bourg-Tibourg 75004 ParisLa galerie est ouverte de 11 à 19h du mardi au samedi Bigaignon Get Directions CalendrierGoogleCal A LIRE Bigaignon, l’étape décisive ! Entretien avec une galerie d’art contemporain photosensible Thierry Bigaignon, Directeur de la galerie éponyme, est notre invité Ecotone, une série signée Morvarid K Photo de couverture : Morvarid K, Open Skies 5 © Bigaignon, Paris (détail) Marque-page1
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