Festival Circulation(s) #15 : Entretien avec Clara Chalou, direction artistique, collectif Fetart 6 jours ago
Sensibilités partagées à la Galerie Echo 119. Rencontre avec Salomé d’Ornano et Kinuko Asano 7 avril 2025
S’élever au milieu des ruines, danser entre les balles de Maryam Ashrafi par Brigitte Trichet (éditions Hemeria) 26 mars 2025
Masterclass Oeildeep : « Syncopée Méditerranée / Marseille », une série de Pierryl Peytavi 4 avril 2025
Dernier chapitre d’une trilogie familiale, le photographe Pierre-Elie de Pibrac en Israël (Episode 6) 31 mars 2025
Art Brut d’Iran à la Halle Saint Pierre, entre traditions millénaires et cosmogonies contemporaines 3 jours ago
Entretien avec Nele Verhaeren, Art Brussels, 41e édition : Un programme artistique très exigeant ! 7 jours ago
Partager Partager Temps de lecture estimé : 5minsPour sa deuxième carte blanche, notre invité de la semaine, le journaliste, photographe et éditeur Gérald Vidamment, continue de partager sa passion pour l’édition photographique. Aujourd’hui, il souhaite nous présenter « Giri giri », ouvrage de Nicolas Boyer, publié aux éditions de juillet et finaliste du Prix HiP, dans la catégorie Premier livre. Ce livre nous dévoile un jeu de représentations sur les images véhiculées par le Japon à travers différents archétypes sociétaux. Aujourd’hui, je souhaite partager quelques mots autour du livre de Nicolas Boyer, Giri giri, publié aux Éditions de juillet et distingué aux Prix HiP 2021 en tant que finaliste de la catégorie Premier livre. Facade d’un fleuriste. Hiroshima, Japon – Mai 2018.Giri giri, de Nicolas Boyer (Les éditions de juillet) À condition de prononcer correctement le japonais – guili guili (roulez délicatement le l) et non jiri jiri (Bishamonten ne vous le pardonnerait pas) –, le titre de cet ouvrage nous induirait presque en erreur. Car la traduction littérale de giri giri relève davantage du point de rupture que de la chatouille amicale. Qu’à cela ne tienne, on ne s’arrête pas à mi-chemin d’un saut à pieds joints dans le vide lexical et vous constaterez que Nicolas Boyer, auteur malicieux, n’en a pas fini de se jouer de vous. « Parce que le vide aimante, le Japon fascine », interpelait le journaliste Éric Meyer à propos de notre défaut de culture concernant cet empire distant de 9710 km du Starbucks du 13 bd Saint-Michel dans le 5e arrondissement parisien – le plus proche de Notre-Dame. Le quartier rouge de Kyoto, non loin du quartier traditionnel de Gion ou les touristes asiatiques louent un yukata (kimono) et s’habillent pour la journée en maiko (une apprentie geisha généralement âgée de 15-20 ans environ). L’architecture de nombreux salons (ou les hommes viennent et paient pour discuter avec des jeunes filles) et de bordels au Japon peut parfois être trés interessante et futuriste. Kyoto, Japon – Juin 2018.Giri giri, de Nicolas Boyer (Les éditions de juillet) Giri giri, de Nicolas Boyer (Les éditions de juillet) Que savons-nous réellement du Japon ? Hier, pas grand-chose. Aujourd’hui, à peine plus, dès lors que l’on compte la kyrielle de lieux communs rapportés par bateau jusqu’en Europe dès les années 1860. La barrière de la langue – parlée et plus encore écrite – n’aidant pas, cette terre vaste comme un demi-Hexagone se résume le plus souvent entre tradition et modernité. S’ensuivent une ribambelle de clichés aux couleurs chatoyantes qui nous hypnotisent, nous plongeant dans une réalité potentielle. Mais alors, que penser de ce livre ? Oubliez les lieux iconiques, vous n’avancerez ici qu’en terre inconnue, que vous ayez ou non foulé un jour le sol de l’empereur. Car les lieux banals qu’il a capturés en adoptant le bura-bura (l’errance si vous préférez) ont pris la place de nos lieux communs. En ces endroits insoupçonnés, il nous sert une vision personnelle, mêlant avec brio et taquinerie clichés sur les clichés, instants impossibles mais vrais (deux hommes cuités sur une voie de chemin de fer, le train en arrière-plan) et situations d’hystérie, consommées seul ou collégialement. Des écolières qui se battent avec des gestes très dramatiques et des grimaces qui rappellent les personnages kabuki. Le Kabuki est un théâtre japonais classique connu pour la stylisation de son drame et pour le maquillage élaboré que portent certains de ses interprètes. Puisque le mot kabuki dérivé du verbe kabuku, qui signifie » sortir de l’ordinaire « , le kabuki peut être interprété comme du théâtre » d’avant-garde » ou » bizarre « . A l’arrière-plan se trouve l’un des points de repère de Nagoya, l’Oasis 21 qui combine des parcs, une gare routière et un complexe commercial. Nagoya, Japon – Mai 2018.Giri giri, de Nicolas Boyer (Les éditions de juillet) Scènes réelles ou mises en scène ? Décidez vous-même – on est souvent meilleur pour le second saut. Des micro-fictions, comme les nomme le photographe. Celui qui avoue « être copieusement passé à côté des Japonais, au sens propre comme au figuré » – les plus proches furent ses camarades de cellule et ce yakusa perché à qui il a rendu le coup grâce à un extincteur installé là pour la sécurité de la population – nous dresse (enfin) un vrai-faux portrait-robot décalé, huilé à merveille pour nous faire trébucher. Ce livre est une douce torture de l’esprit, et on prend le risque d’y rester ; et on y reste, des heures durant. Couverture Giri giri, de Nicolas Boyer (Les éditions de juillet) https://www.prixhip.com https://www.editionsdejuillet.com Marque-page0
L'Invité·e Carte blanche à Pierre Ciot : Pourquoi fait-on des photographies ? Pour sa quatrième carte blanche, notre invité de la semaine, le photographe reporter Pierre Ciot, revient sur trois événements qu’il a couverts, ...
L'Invité·e Carte blanche à Pierre Ciot : Chronique de 50 ans de photographies Pour sa troisième carte blanche, notre invité de la semaine, le photographe reporter, Pierre Ciot revient sur ses 50 ans de carrière. ...
L'Invité·e Carte blanche à Pierre Ciot : Pourquoi les photographes ne sont pas à la SAIF ? Pour sa deuxième carte blanche, notre invité de la semaine, le photographe reporter, Pierre Ciot nous parle de la SAIF, organisme de ...
L'Invité·e Coups de Cœur de Pierre Ciot : le Printemps Photographique de Pomerol et Mélanie-Jane Frey
L'Invité·e Carte blanche à Lise Bruyneel : Détourner la Photographie, Chasser les images. L’iconographie, ou l’écriture en Images
S’élever au milieu des ruines, danser entre les balles de Maryam Ashrafi par Brigitte Trichet (éditions Hemeria)
Festival Circulation(s) #15 : Entretien avec Clara Chalou, direction artistique, collectif Fetart 6 jours ago
Sensibilités partagées à la Galerie Echo 119. Rencontre avec Salomé d’Ornano et Kinuko Asano 7 avril 2025
S’élever au milieu des ruines, danser entre les balles de Maryam Ashrafi par Brigitte Trichet (éditions Hemeria) 26 mars 2025
Masterclass Oeildeep : « Syncopée Méditerranée / Marseille », une série de Pierryl Peytavi 4 avril 2025
Dernier chapitre d’une trilogie familiale, le photographe Pierre-Elie de Pibrac en Israël (Episode 6) 31 mars 2025
Art Brut d’Iran à la Halle Saint Pierre, entre traditions millénaires et cosmogonies contemporaines 3 jours ago
Entretien avec Nele Verhaeren, Art Brussels, 41e édition : Un programme artistique très exigeant ! 7 jours ago