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Partager Partager Temps de lecture estimé : 3minsPour sa première carte blanche, notre invité, le directeur de la Galerie Esther Woerdehoff, Jehan de Bujadoux, soulève une question et partage avec nous sa réflexion sur le fait qu’il y ait peu de place à l’humour dans la photographie ! Si certain·es sont des maîtres en la matière, et génèrent en nous le rire, leur position n’en reste pas moins délicate. Les sujets photographiques traités avec humour seraient-ils moins importants ? Auraient-ils moins leur place ? Et pourtant, avec le plus grand sérieux du monde, le rire serait terriblement bon pour notre santé, alors qu’attendons-nous ? Au-delà de toute la passion que j’ai pour la photographie, son histoire et ses acteurs, il y’a des projets qui éveillent chez moi une fascination immédiate. J’en ressens presque un soulagement de les voir exister tant ils sont rares et précieux à mes yeux. Pourquoi y’a t-il si peu de place pour l’humour dans la photographie ? © PUTPUT, Tulip construction 1, 2021Pigment inkjet print 30 x 42 cm / Courtesy Galerie Esther Woerdehoff Il existe pourtant et trop souvent réduit à une incongruité situationnelle et au regard espiègle d’un photographe. Ils sont rares ces auteurs qui intègrent à leurs travaux et manient correctement cette part immense de notre langage. L’impact que ces auteurs génèrent est immense quand ils abordent des sujets denses en amenant le public à en rire. Il faut le reconnaître et surtout le valoriser. Le premier écueil est là, à mon sens, de considérer comme légers des sujets traités avec humour. Comme s’ils étaient moins importants. Dans une interview, le photographe Hans Eijkelboom s’en défendait : son travail est sérieux. Évidement qu’il l’est. Quelle injustice qu’il doive en justifier et ce serait une énorme erreur de ne pas prendre acte de la profondeur de son œuvre photographique et performative. Tout autant que d’en rire. Car de quoi rit-on si ce n’est de nous quand on sourit devant une photographie – cette insoutenable empreinte du monde tellement dramatique qu’on ose la tordre pour s’en amuser. En ce moment à la galerie, au sein de l’exposition Esprit Urbain, il y a un autoportrait mis en scène de Kourtney Roy, perruque millimétrée, maquillage et ongles impeccables, blouse en soie bleue fleurie, elle sort imperturbable d’une bouche d’égout sur un chantier. Je l’ai accrochée en face de mon bureau et dès que je la regarde, ça me fait rire. © Kourtney Roy, Manhole, Middle of Fucking Nowhere (AZIMUT), 2017Baryta colour inkjet print 60 x 90 cm / Courtesy Galerie Esther Woerdehoff © Kourtney Roy, Enter as Fiction. Baryta colour inkjet print 60 x 90 cm / Courtesy Galerie Esther Woerdehoff EXPOSITIONS EN COURS À LA GALERIE Galerie Esther Woerdehoff36 rue Falguière, 75015 Paris jeu28oct(oct 28)12 h 00 minven24déc(déc 24)19 h 00 minEsprit UrbainExposition collectiveGalerie Esther Woerdehoff, 36 rue Falguière, 75015 Paris Détail de l'événementL’Exposition Esprit Urbain vous plonge dans les villes à hauteur de leurs habitants au travers du regard de vingt artistes des années 1950 à aujourd’hui. « La ville existe en masse Détail de l'événement L’Exposition Esprit Urbain vous plonge dans les villes à hauteur de leurs habitants au travers du regard de vingt artistes des années 1950 à aujourd’hui. « La ville existe en masse et se disperse en grains, en gramen, mais ce qui lève et relève ces grains, les bat, les fait tournoyer, c’est la palpitation lumineuse des êtres qui la parcourent, ce sont les parcours eux-mêmes. » Jean-Christophe Bailly Chacune des œuvres de l’exposition « Esprit urbain » est l’un de ces grains dont parle Jean-Christophe Bailly. Un réceptacle de potentialités en germe, qui sont autant d’expériences de la ville prêtes à éclore. À travers les œuvres de vingt-et-un artistes, cette exposition pose la question de ce qu’est la « vie » d’une ville. Qu’elle soit panoramique ou parcellaire, l’image de l’espace urbain est constamment investie d’une charge vitale, même quand l’humain s’y soustrait. La ville est un corps, avec son système nerveux et ses membres, qui, comme chaque être, est parcouru par l’étonnant paradoxe d’être habité par la stabilité et la mouvance, l’identité et le changement. Elle est pluralité, communauté de destins et soumise aux aléas des vies qui l’habitent. C’est dans cette confrontation à cet autre qu’est l’espace urbain que s’inscrivent les œuvres exposées. Qu’elle soit décor ou sujet de l’œuvre, la ville est cette masse aux contours flous et insaisissables à laquelle nous sommes confrontés, y compris les non citadins. Car la ville contemporaine déborde et ne cesse de se propager selon une logique agglutinante. Le parcours de l’exposition « Esprit urbain » s’articule ainsi autour d’œuvres qui saisissent les différentes façons d’être d’une ville. De Beyrouth, à New York, en passant par Paris, Séoul et Alger, les villes se racontent et nous font entrevoir ce qui les anime. La ville devient ainsi un terrain de jeu pour adolescents frondeurs, sous l’objectif de Stephen Shames à New York, et pour de jeunes enfants immortalisés par Édouard Boubat dans un jardin parisien. Elle fait rêver en grand lorsqu’elle est contemplée avec grâce par Louis Stettner. D’autres fois, elle est dans l’attente, en retrait, laissant ses habitants surgir timidement de l’opacité urbaine, à l’image des scènes de rue capturées par Chervine. Dans les œuvres de Dinah Diwan, la ville est cette-fois bricolée et adopte les contours d’une cartographie émotionnelle. Donner la possibilité à la ville de se raconter signifie également laisser s’exprimer sa confrontation avec la radicalité de l’architecture. Qu’ils deviennent des motifs picturaux chez Stéphane Couturier et Youcef Krache, ou qu’ils dentellent le ciel et le le bitume chez Jason Langer et Algimantas Kezys, les bâtiments construisent la syntaxe de l’espace urbain. D’autres artistes, à l’instar de Kourtney Roy et Michael von Graffenried, ont souhaité montrer la ville comme le théâtre de situations absurdes, dans lesquelles l’humain est en décalage avec l’urbanité qui l’entoure. L’entrée dans ce qui fait palpiter une ville peut aussi se faire à l’échelle de fenêtres ou de grandes baies vitrées, comme c’est le cas dans les images voyeuristes de Gail Halbert Halaban. L’image d’une ville peut aussi montrer ce qui ne se voit pas, comme lorsque Thierry Cohen saisit la pollution lumineuse qui masque les étoiles au-dessus de Paris. D’autres fois, la ville laisse entrevoir la possibilité d’une fuite. Ces quelques instants suspendus, comme le montre Arthur Tress, semblent alors nous dire qu’il est possible d’échapper à son tumulte. – Elisa Bernard Avec : Bruno Barbey, Edouard Boubat, Chervine, Thierry Cohen, Stéphane Couturier, Dinah Diwan, Jérôme Dubois, Michael von Graffenried, Gail Albert Halaban, Léon Herschtritt, Simone Kappeler, Aligmantas Kezys, Thomas Klotz, Youcef Krache, Jason Langer, Kourtney Roy, Stephen Shames, Takeshi Shikama, Louis Stettner & Arthur Tress. Photo : Manhole © Kourtney Roy Dates28 Octobre 2021 12 h 00 min - 24 Décembre 2021 19 h 00 min(GMT-11:00) LieuGalerie Esther Woerdehoff36 rue Falguière, 75015 ParisOther Events Galerie Esther Woerdehoff36 rue Falguière, 75015 ParisOuvert du mercredi au samedi, de 12h à 19h Galerie Esther Woerdehoff Get Directions CalendrierGoogleCal Galerie Esther Woerdehoff - Suisserue Marguerite-Dellenbach 3 , 1205 Genève, Suisse sam06nov(nov 6)10 h 00 min2022mer12jan(jan 12)18 h 00 minLe Temps du souvenirFLOREGalerie Esther Woerdehoff - Suisse, rue Marguerite-Dellenbach 3 , 1205 Genève, Suisse Détail de l'événementLa première exposition de l’artiste en Suisse FLORE vous fait découvrir les photographies poétiques issues de l’Odeur de la nuit était celle du Jasmin et de Maroc, un temps suspendu. Détail de l'événement La première exposition de l’artiste en Suisse FLORE vous fait découvrir les photographies poétiques issues de l’Odeur de la nuit était celle du Jasmin et de Maroc, un temps suspendu. Dates6 Novembre 2021 10 h 00 min - 12 Janvier 2022 18 h 00 min(GMT-11:00) LieuGalerie Esther Woerdehoff - Suisserue Marguerite-Dellenbach 3 , 1205 Genève, SuisseOther Events Get Directions CalendrierGoogleCal A LIRE Jehan de Bujadoux, nouveau directeur de la Galerie Esther Woerdehoff à Paris Marque-page2
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