Festival Circulation(s) #15 : Entretien avec Clara Chalou, direction artistique, collectif Fetart 6 jours ago
Sensibilités partagées à la Galerie Echo 119. Rencontre avec Salomé d’Ornano et Kinuko Asano 7 avril 2025
S’élever au milieu des ruines, danser entre les balles de Maryam Ashrafi par Brigitte Trichet (éditions Hemeria) 26 mars 2025
Masterclass Oeildeep : « Syncopée Méditerranée / Marseille », une série de Pierryl Peytavi 4 avril 2025
Dernier chapitre d’une trilogie familiale, le photographe Pierre-Elie de Pibrac en Israël (Episode 6) 31 mars 2025
Art Brut d’Iran à la Halle Saint Pierre, entre traditions millénaires et cosmogonies contemporaines 3 jours ago
Entretien avec Nele Verhaeren, Art Brussels, 41e édition : Un programme artistique très exigeant ! 6 jours ago
Partager Partager Temps de lecture estimé : 5minsNotre invitée de la semaine, la journaliste Frédérique Chapuis, a souhaité consacrer sa quatrième et dernière carte blanche au travail de Hughes de Wurtemberger réalisé dans le cadre de sa résidence au festival ImageSingulières, à Sète. Une édition particulière perturbée par la crise sanitaire, et qui va se déployer sur plusieurs mois au Centre photographique documentaire – ImageSingulières. C’est son exposition qui inaugure un programme riche proposé jusqu’en avril 2022… Le festival ImageSingulières, à Sète, n’a pour cette édition pas la même configuration. La résidence d’Hughes de Wurtemberger inaugure une saison d’expositions qui se tiendra au Centre photographique documentaire – ImageSingulières. 14ème auteur en résidence du festival ImageSingulières, invité à tirer le portrait de Sète, Hughes de Wurtemberger se rend à l’évidence que le Covid a malheureusement anéanti toute possibilité de faire des images d’ambiance de la ville et de ses habitants sans les fichus masques. Qu’à cela ne tienne, je photographierai la gueule des plantes ! lance le Suisse. © Hughes de Wurtemberger © Hughes de Wurtemberger Il a donc poussé son exploration en dehors de la cité sétoise, vers le territoire des étangs. Deux options s’offrent alors à lui. La première, faire du paysage et cadrer avec son appareil des bouts d’un ensemble pour décrire cette région idyllique aux confins de la terre et des eaux. Ou alors, à l’inverse, porter son regard vers le sol et inspecter son écosystème. Un point de vue qui correspond précisément aux préoccupations et aux valeurs du bonhomme inquiet du sort de la planète. Depuis un moment déjà, dans son jardin en Belgique où il vit, il porte son attention sur chaque pousse pour composer son herbier photographique. A Sète, il attaque son projet par le versant est du mont Saint-Clair, au domaine des Pierres Blanches. Dans cet îlot de verdure rescapé du centre urbain, il foule la garrigue sèche, l’Acanthe épineuse, le chardon Marie ou l’Euphorbe. Près du sol, il cadre les belles épineuses dans leur milieu naturel, une mue de couleuvre vipérine… Avant de redescendre vers l’étang de Thau et ses flamants roses qui ne migrent plus vers l’Afrique avec le réchauffement climatique. « Quel vol ! J’ai failli faire la résidence sur eux, j’ai même taille, même âge. Ils peuvent vivre jusqu’à 65 ans.» dit-il en riant. L’aventure commence à pied ou à vélo, Hughes arpente le pays des étangs, celui de Thau bien sûr, mais aussi ceux D’Ingril, de Vic, des Moures ou de l’Arnel. Il devient imbattable sur les noms latins d’une mousse ou la floraison d’un agave. On ne peut l’arrêter. Il passe puis revient sur ses pas, photographie le même paysage à différentes saisons. Celui-ci est plus beau l’hiver, l’été il est brûlé : les deux clichés côte à côte en font le constat. © Hughes de Wurtemberger Un groupe d’æschnes bleues (libellules) le prévient qu’il approche d’une eau douce et saumâtre. Une autre fois c’est la surprise, quand au détour du chemin il tombe sur une sansouïre, son eau saline dessine une flaque orangée. Elle est encadrée par le rose des fleurs de tamaris gacholo, un arbuste qui a pour qualité de fixer l’humidité grâce au chlorure de calcium que sécrète son feuillage. Il prend la photo et note ces détails pour signaler combien il est important en cette période de réchauffement climatique que la nature s’organise. Les images toutes légendées, ne sont pas photographiées ni présentées à la manière d’un collectionneur de spécimens de plantes qui cultiverait sa nostalgie. La nature est offerte au regard à l’état sauvage, sèche, piétinée mais aussi résistante. Les pieds de Wurtemberger qui se glissent parfois dans le cadre pourraient être les nôtres. En nous invitant ainsi à la ballade, le photographe partage avec le spectateur le tragique constat d’une nature en danger. © Hughes de Wurtemberger © Hughes de Wurtemberger Son regard, totalement investi, s’en ressent, même dans les portraits tout simples qu’il fait des personnages, femmes et hommes rencontrés. Ils ne prennent pas la pose, ils sont là et c’est tout ! De dos, au volant d’un bateau, dans un pressoir à raisin, au milieu d’un champ ; ils sont le paysage. Il y a Annie Castaldo, éleveuse d’huitres naturelles, non castrées, Valérie et Dominique Ibanez, artisans vignerons, Frédéric le cultivateur en permaculture ou Corinne Favre et son jardin aromatique, et d’autres encore. « Mon intention était claire dès le départ, faire un contrepoint humain, sur des personnages qui ont réfléchi à leurs pratiques et en mesurent les enjeux écologiques. » Par sa position il provoque une sorte d’empathie pour ce milieu précaire et fragile, mais rien de romantique là dedans. Au contraire l’extrême attention, connaissance et analyse du biotope (avec des légendes nourries), témoigne d’une expérience qu’il restitue en couleur et à la verticale à sa manière poétique et «hyperréaliste » pourrait-on dire. Le voyage est simplement beau. Il a pour titre « Posidonie » du nom de cette plante aquatique qui est la vigile de la qualité de l’eau. Il pourrait se clore avec l’une des rares images en noir et blanc, qu’il a prise dans les alentours de Sète : « C’est un homme seul sur un échafaudage industriel, à Marseillan-Plage. Les vacanciers sont partis il démonte une montagne russe. Une image de l’homme à l’origine de tout ce bordel qu’on va laisser à nos enfants. » INFORMATIONS PRATIQUES Centre photographique documentaire - ImageSingulières17 rue Lacan 34200 Sète jeu01jul10 h 00 min2022sam30avr(avr 30)19 h 00 minimageSingulières : 13ème rendez-vous de la photographie documentaireCentre photographique documentaire - ImageSingulières, 17 rue Lacan 34200 Sète Détail de l'événementLa situation sanitaire nous a contrains à annuler les dates de la 13ème édition du rendez- vous de la photographie documentaire ImageSingulières, qui devait se tenir à Sète du 12 Détail de l'événement La situation sanitaire nous a contrains à annuler les dates de la 13ème édition du rendez- vous de la photographie documentaire ImageSingulières, qui devait se tenir à Sète du 12 au 30 mai 2021. Mais la programmation des expositions, que nous avons préparée avec cœur et exigence, est maintenue et redéployée de juillet 2021 à avril 2022. L’occasion de débuter notre mutation et d’anticiper sur l’annonce du changement de nom de notre actuel espace à l’année « La Maison de l’Image Documentaire ». En effet, avec un espace agrandi au rez-de-chaussée et avant le lancement de travaux de restructuration qui sont à l’étude auprès de François Commeinhes, Maire de Sète, nous pouvons dorénavant présenter deux expositions ainsi qu’une installation sur la façade et organiser des projections et des rencontres dans la cour. C’est donc au « Centre photographique documentaire – ImageSingulières » que démarre la programmation du festival 2021 le 3 juillet, avec deux à trois expositions tous les deux mois, des rencontres, des projections, et toutes les actions que nous menons habituellement tout au long de notre saison culturelle. Nous remercions chaleureusement les photographes, les partenaires et nos publics pour leur confiance et leur engagement, et vous donnons rendez- vous pour une folle saison photographique à Sète ! Cet été singulier débute avec les portraits saisissants de jeunes adolescents du nord de l’Angleterre de Laura Pannack qui investissent la gare SNCF de Sète dès la mi-mai et jusqu’en avril 2022. Au nouveau Centre photographique documentaire – ImageSingulières, au rez-de-chaussée que nous occupons pour la première fois, la résidence 2021 confiée à Hugues de Wurstemberger promet un voyage poétique redessinant le portrait de la ville et de ses alentours. À l’étage, c’est l’Allemagne de Ute Mahler, celle d’avant la chute du Mur, avec des images de rues, des intérieurs aussi, qui dévoile un panorama de la vie privée en ex-RDA d’une infinie délicatesse. Tendance Floue retrace les 30 années du collectif à travers une imposante fresque murale inspirée de son film POESIS, installée sur la façade extérieure. Nous présentons aussi, au Musée Ethnographique de l’Étang de Thau, à l’occasion du centenaire Brassens, le travail de Clémentine Schneidermann, qui lors de sa résidence en 2020 était partie sur les traces du poète chanteur. C’est ensuite une rentrée en Grand Prix avec les expositions des lauréats 2019 et 2020 du Grand Prix ISEM : Romain Laurendeau, pour une dramatique plongée dans l’univers de la drogue chez les jeunes Palestiniens de Cisjordanie et Christian Lutz avec un projet sur la montée des nationalismes dans la vieille Europe. Puis, l’honneur est fait aux femmes photographes avec le remarquable travail de Marylise Vigneau « Article 19 », autour d’une loi qui porte atteinte à la liberté de parole au Pakistan, et à la décapante chronique familiale de la jeune photographe argentine Cecilia Reynoso. L’environnement est au cœur des préoccupations des deux expositions présentées début 2022. La série « Oil and Moss » de Igor Tereshkov, témoigne des ravages de l’industrie pétrolière au cœur de la Russie dans le district autonome des Khantys-Mansis, et « Bastard Countryside » de Robin Friend explore le paysage britannique par métaphores représentant la façon dont notre mode de vie moderne détruit la planète. Pour terminer la saison, nous exposons le travail de Panos Kefalos sur les jeunes migrants afghans d’Athènes et celui de Ioana Cîrlig qui nous livre un tendre portrait de sa Roumanie post-industrielle. L’année est également ponctuée de rendez-vous, de rencontres et de projections mais aussi de workshops, de signatures de livres… Gilles FAVIER, cofondateur et directeur artistique Valérie LAQUITTANT, cofondatrice et directrice EXPOSITIONS AU CENTRE PHOTOGRAPHIQUE DOCUMENTAIRE – IMAGESINGULIÈRES (Ex Maison de l’Image Documentaire – MID) 3 JUILLET > 5 SEPTEMBRE 2021 > Hugues de Wurstemberger / SÈTE #21 > Ute Mahler / ZUSAMMENLEBEN > Tendance Floue / POESIS 16 SEPTEMBRE > 7 NOVEMBRE 2021 > Christian Lutz / CITIZENS > Romain Laurendeau / MISTER NICE GUY 18 NOVEMBRE 2021 > 2 JANVIER 2022 > Cecilia Reynoso / THE FLOWERS FAMILY > Marylise Vigneau / ARTICLE 19 13 JANVIER > 3 MARS 2022 > Robin Friend / BASTARD COUNTRYSIDE > Igor Tereshkov / OIL AND MOSS 17 MARS > 1ER MAI 2022 > Panos Kefalos / SAINTS > Ioana Cirlig / POST-INDUSTRIAL STORIES EXPOSITIONS HORS-LES-MURS MAI 2021 > AVRIL 2022 > Laura Pannack / THE CRACKER – Gare SNCF de S te JUIN > AOUT 2021 > ClÉmentine Schneidermann/ SETE#20 – Musée Ethnographique de l’Étang de Thau, Bouzigues Photo : © Robin Friend Dates1 Juillet 2021 10 h 00 min - 30 Avril 2022 19 h 00 min(GMT-11:00) LieuCentre photographique documentaire - ImageSingulières17 rue Lacan 34200 SèteOther Events Centre photographique documentaire - ImageSingulières17 rue Lacan 34200 SèteHoraires des expositions Du mardi au dimanche de 14h à 18h Centre photographique documentaire - ImageSingulières Get Directions CalendrierGoogleCal Related Events Saints 17 Mars 2022 10 h 00 min - 1 Mai 2022 19 h 00 min Post-Industrial Stories 17 Mars 2022 10 h 00 min - 1 Mai 2022 19 h 00 min Oil and Moss 13 Janvier 2022 10 h 00 min - 3 Mars 2022 19 h 00 min Bastard Countryside 13 Janvier 2022 10 h 00 min - 3 Mars 2022 19 h 00 min Article 19 18 Novembre 2021 10 h 00 min - 2 Janvier 2022 19 h 00 min The flowers family 18 Novembre 2021 10 h 00 min - 2 Janvier 2022 19 h 00 min Mister Nice Guy 16 Septembre 2021 10 h 00 min - 7 Novembre 2021 19 h 00 min Citizen 16 Septembre 2021 10 h 00 min - 7 Novembre 2021 19 h 00 min Clémentine Schneidermann : Sète #20 1 Juin 2021 11 h 00 min - 31 Août 2021 18 h 00 min POESIS 3 Juillet 2021 10 h 00 min - 5 Septembre 2021 19 h 00 min Sète #21 3 Juillet 2021 10 h 00 min - 5 Septembre 2021 19 h 00 min The Cracker 10 Mai 2021 10 h 00 min - 30 Avril 2022 19 h 00 min Zusammenleben 3 Juillet 2021 10 h 00 min - 5 Septembre 2021 19 h 00 min Marque-page1
L'Invité·e Carte blanche à Pierre Ciot : Pourquoi fait-on des photographies ? Pour sa quatrième carte blanche, notre invité de la semaine, le photographe reporter Pierre Ciot, revient sur trois événements qu’il a couverts, ...
L'Invité·e Carte blanche à Pierre Ciot : Chronique de 50 ans de photographies Pour sa troisième carte blanche, notre invité de la semaine, le photographe reporter, Pierre Ciot revient sur ses 50 ans de carrière. ...
L'Invité·e Carte blanche à Pierre Ciot : Pourquoi les photographes ne sont pas à la SAIF ? Pour sa deuxième carte blanche, notre invité de la semaine, le photographe reporter, Pierre Ciot nous parle de la SAIF, organisme de ...
L'Invité·e Coups de Cœur de Pierre Ciot : le Printemps Photographique de Pomerol et Mélanie-Jane Frey
L'Invité·e Carte blanche à Lise Bruyneel : Détourner la Photographie, Chasser les images. L’iconographie, ou l’écriture en Images
S’élever au milieu des ruines, danser entre les balles de Maryam Ashrafi par Brigitte Trichet (éditions Hemeria)
Festival Circulation(s) #15 : Entretien avec Clara Chalou, direction artistique, collectif Fetart 6 jours ago
Sensibilités partagées à la Galerie Echo 119. Rencontre avec Salomé d’Ornano et Kinuko Asano 7 avril 2025
S’élever au milieu des ruines, danser entre les balles de Maryam Ashrafi par Brigitte Trichet (éditions Hemeria) 26 mars 2025
Masterclass Oeildeep : « Syncopée Méditerranée / Marseille », une série de Pierryl Peytavi 4 avril 2025
Dernier chapitre d’une trilogie familiale, le photographe Pierre-Elie de Pibrac en Israël (Episode 6) 31 mars 2025
Art Brut d’Iran à la Halle Saint Pierre, entre traditions millénaires et cosmogonies contemporaines 3 jours ago
Entretien avec Nele Verhaeren, Art Brussels, 41e édition : Un programme artistique très exigeant ! 6 jours ago