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L'EditionPhoto Sortie du Previously on Hans Lucas #12 Studio Hans Lucas25 janvier 2017 Partager Partager Temps de lecture estimé : 13mins« Previously on hans lucas » est une publication mensuelle, vous y trouverez un assemblage hétéroclite de photographies ou vidéos commentées par leur auteur. L’envers d’un étalon échappé au cristal de l’hiver A corps humain, retrouvé à demi dans la dune escarpée. Rose indien aux yeux gantés de noir Rose poudré aux joues éteintes d’une douairière La tête engouffrée dans une absurde boîte de Pandore où veille une façade, rose elle aussi Narguant l’amour que lui porte l’éternel palmier solitaire. Que pleure cet écran fané sinon un bouquet moribond qui lui tient compagnie ? Ces paires d’yeux immobiles qui furent ceux d’alevins accouplés ? Elle crâne, la Dame Blanche aux jupe défraîchies. Ses yeux, las comme ceux de ces jumeaux morts nés dans l’assiette. Quand surgit une brassée de lotus indiens, femmes-fleurs exhibant leur fêlure de soie bleue intense. A l’orée d’un visage, un ruban de fourrure se rêve pelisse d’un instant. L’apsara d’ébène, lovée dans la toison d’une jument, se souvient alors Du halo enfantin volé à une nocturne danseuse grenat et du matelas champêtre malgré lui. Le sommeil d’un spectre endimanché survit cependant à ce barnum Paisible devant son ciel de cellophane indigo Son rictus songe aux crocs suspendus d’un kobold affamé, Aux chimères de passagers interdits, au plaisir désuet d’une guirlande de torses bombés Et se fend, à la commissure, d’un long rire intérieur. – Texte d’Eléonore Antzenberger 1. Sophie Dupressoir http://hanslucas.com/sdupressoir/photo/4005# « Quand le soir vient sur la plage normande d’Omaha Beach, les baigneurs laissent la place aux trotteurs à l’entraînement. Surplombant la plage, on devine le cimetière américain et ses milliers de stèles blanches. Depuis deux ans, j’arpentais les plages du Débarquement en y cherchant les échos des drames passés. Lorsque j’aperçus ce cheval, qui venait d’être libéré de son harnais, j’ai commencé à déclencher. Quelques secondes plus tard, il se jetait brusquement dans le sable et s’y roulait longuement. Mélange de puissance et de souffrance, j’ai vu dans son attitude une belle évocation du destin des soldats tombés sur cette plage. » 2. Franck Pourcel http://hanslucas.com/fpourcel/photo/4581# « J’explore depuis de nombreuses années un paysage méditerranéen renouvelé, en interrogeant sa modernité où se confrontent immuabilité et changement. J’élabore avec la Méditerranée une nouvelle géographie plus humaine, plus sensible et personnelle. » 3. Karen Paulina Biswell http://hanslucas.com/kpbiswell/photo/2628# « Photographie de commande lors d’une collaboration avec Jean Charles de Castelbajac et la marque parisienne AICANON. » 4. Deborah Leca http://hanslucas.com/deborahl/photo/3035# « Je suis au Maroc, avec ma mère et mes frères. Après une journée dans l’Atlas, notre guide nous avoue timidement que la prochaine maison est celle de son frère et qu’il souhaiterait aller l’embrasser, que nous sommes évidemment les bienvenus. Assis par terre dans une pièce vide. Entourés d’une famille de bergers berbères, nous observant. Avec cette télévision qui trône sur son autel de fortune. Peu d’échanges possibles, nous ne parlons pas arabe. Ma mère demande si cette jeune femme est une petite nièce…c’est la deuxième épouse nous répond-on. Cette fois, je ne peux vraiment plus les photographier. Un malaise s’installe, de longs silences… Et mon frère qui se reflète sur l’écran. Je ne vais rien arranger à ce moment embarrassant, (je crois que ma mère est gênée quand je photographie) peu importe, il me faut cette image sur ma pellicule. » 5. Dominique Secher http://hanslucas.com/dsecher/photo/7879# « Image issue de la série Circus Heroes, l’attente. « Rendre visible ce qui était invisible pour questionner notre perception d’une autre dimension du temps, celle du temps suspendu… » A la vue de l’artiste Clown Fulgenci Mestres Bertran dans les coulisses du 20ème Festival international du Cirque de Massy, « le clown est mort » cette phrase m’a traversé l’esprit et je me suis approché très près de lui pour faire ce portrait. » 6. Alexis Pazoumian http://hanslucas.com/apazoumian/photo/6280# « Culturiste Naturel : les compétitions jouissent d’une absence totale de prétention. Il n’y a pas de sponsors, pas de dotations ou de grosses récompenses. Durant plusieurs jours, les athlètes vont passer sur scène par catégorie de poids, d’âges et de sexes. Ils vont effectuer une série d’exercices en même temps devant un jury qui leur dicte les différentes positions à effectuer. Une fois cette partie terminée, ils passent seul sur scène avec une musique de leur choix sur laquelle ils se sont entrainés durant des mois. » 7. Antoine Bruy http://hanslucas.com/abruy/photo/2451# « J’ai rencontré Renée par hasard, grâce à son fils, rencontré lui aussi par hasard alors que je me baladais dans la petite ville de Haisnes, commune de l’ancien bassin minier. Nous avons discuté pendant des heures. Elle m’a parlé de son mari, décédé de la silicose et de comment c’était avant, quand la mine était encore en activité. Puis avant de partir je lui ai proposé de faire une photo. Elle s’est installée dans la salle à manger et avant de déclencher, je lui ai demandé de regarder l’objectif, simplement. » 8. Deborah Leca http://hanslucas.com/deborahl/photo/3035# « Maison et vaisselle d’enfance. Un week-end d’été chez ma grand-mère. Barbecue et soleil brulant. Truites sauvages farcies de thym frais. Une peau si élégamment tachetée. Si on s’approche, on peut sentir l’odeur. La meilleure du monde. » 9. Eleonora Strano http://hanslucas.com/estrano/photo/3113# « Pas toujours facile de photographier ceux qu’on aime. Surtout quand on veut les protéger. Ici, une amie, en coup de vent. Juste pour une bise. J’insiste pour lui montrer mon studio improvisé. Elle s’amuse de mon principal accessoire : une fourrure de renard, trouvée au marché. Elle finit par se prêter au jeu. Nous sommes à Achgabat, capitale du Turkménistan, un soir d’hiver. » 10. Mahka Eslami http://hanslucas.com/mahka/photo/8035# « Cette photo est extraite de mon projet documentaire sur la communauté gitane installée à Berriac, près de Carcassonne. Un matin d’hiver, je me rends avec le maire gitan sur l’aire d’accueil de sa commune. Je me balade, et en m’éloignant il me semble d’apercevoir un objet blanc dans les collines. Je m’approche. C’est un matelas, mouillé par la bruine matinale. Il est à l’écart. Il a du servir de lit par le passé. Que fait-il là, au milieu de la verdure, loin de l’aire d’accueil ? Cet objet, en décalage avec son environnement, trouve sa place dans mon histoire. » 11. Renaud Philippe http://hanslucas.com/rphilippe/photo/2915# « C’était pour la plupart d’entre eux la première fois qu’ils mettaient les pieds en dehors du camp de réfugiés de Beldangi. Quand les portes de l’avion, nolisé par l’organisation international des migrations (OIM), se sont ouvertes, les regards en disaient long. Entre excitation et inquiétude, en cette première étape d’un long voyage. J’ai suivi le parcours de cette communauté de réfugiés bhoutanais, dans les camps au Népal, jusqu’à leur intégration à Québec, dans ma ville, mes nouveaux voisins. » 12. Adrienne Surprenant http://hanslucas.com/asurprenant/photo/3115# « Je me suis laissée porter par les jours qui passent, pendant le mois où j’ai traversé le pays, de La Havane à Santiago de Cuba. Je me sentais distante. J’avais l’impression d’effleurer un monde, sans m’y immerger. Une distance est forcée entre les touristes ayant un passeport qui permet une liberté de déplacement et les cubains. À Santa Clara, ce soir-là, les enfants jouaient en attendant la suite du festival de danse local. La lumière glissait sur la place vide, et j’ai pris cette photo, un élan vers l’avenir. » 13. Laura Bonnefous http://hanslucas.com/lbonnefous/photo/5833# « L’image est extraite de la série Out of Line. Le projet fait dialoguer l’espace, le corps et le vêtement vers une nouvelle forme poétique, une autre forme de mode, une forme de portrait sculptural. Le personnage albinos s’enveloppe de ces couleurs pastel et fusionne avec les formes textiles, c’est un tout à la frontière de la forme et du sensible qui se dessine alors. » 14. Jean-Michel André http://hanslucas.com/jmandre/photo/8196# « Cette photographie est issue de ma série L’autre pays. Je l’ai réalisée en mai 2015 à Torre Pacheco, dans la région de Murcia en Espagne. Je parcourais une carte étrange dessinée par des rangées d’appartements vides, de rues sans nom. Pas un bruit, personne aux fenêtres, j’étais seul face au silence de ce décor inquiétant. Tout à coup, des couleurs qui m’apaisent. Et je me demande d’où peut bien sortir ce palmier ? Il flotte, tel un mirage, simple illusion. » 15. Le Collectif Faux Amis http://hanslucas.com/fauxamis/photo/4344# « En résidence à Bondy, nous avons invité un groupe de jeunes à réfléchir à des mises en scènes dans la ville, afin de proposer une lecture fantastique du quartier. Quelques jeunes filles nous ont parlé des Métamorphoses d’Ovide qu’elles étudiaient au collège. Après avoir réalisé ensemble les accessoires en carton, nous avons parcouru le quartier et réalisé une série de photographies. Pour ce centaure, les enfants ont longuement travaillé la pose et le fond. Le choix a été fait d’un visage de profil, fièrement levé, d’une simplicité dégageant une grande force. Le cheval en carton nous a joué quelques tours : les pattes se pliaient sans cesse, un morceau de chaussure dépassait d’un sabot ! Les images du projet ont été ensuite exposées sur les murs des parkings du quartier. » 16. Léo-Paul Ridet http://hanslucas.com/lridet/photo/2558# « Ginger a rejoint sa maitresse alors que je commençais à ranger le matériel. Je n’étais pas très emballé par cette séance, la rédaction qui me l’a commandé avait l’intention de détourer la silhouette et je ne l’ai su que très tard. Un peu frustrant quand on aime intégrer de l’environnement direct dans ses images. Quand le chien est arrivé j’ai donc rallumé les flashs et demandé à l’éditrice Isabelle Lafont si elle voulait une photo d’elle avec son chien. Ginger, excitée par les flash, m’a alors offert le petit événement qui transforme parfois un portrait ennuyeux en belle image. » 17. Lionel Fourneaux http://hanslucas.com/lfourneaux/photo/8883# « Au cours de ces années 2000, tentant d’autres pistes, j’ai essayé – mais peut-être n’ai-je jamais vraiment fait autre chose – de dire quelque chose sur notre essence même, ce bien peu de chose avec cet autre bien peu de chose qu’est la photographie. Comment éclairer ce doute existentiel à partir de matières triturées, creusées – du papier souvent où l’image a si souvent été couchée – paradoxalement opaques ? D’autres sillonnent le monde et nous le racontent, nous conduisent vers d’autres que nous ne connaissons pas dans des contrées que nous ne connaissons pas et pourtant, cela nous parle. Aller vers le plus loin, le plus vaste, repousser la frontière. Je suis dans ma chambre, je collecte et reçois ces images du monde que d’autres ont accueillies. Cette image qui termine la série, je l’ai rêvée plus centripète, un travail d’entomologiste qui d’un fragment fait remonter le monde dans le plus petit espace possible. Une tête qui a perdu la face, un crâne, une sorte de manifeste pessimiste, donc lucide ? » 18. Franck Bessière http://hanslucas.com/fbessiere/photo/5889# « En juin 2015 j’étais correspondant pour une agence photo internationale. Ils m’envoient couvrir à Vintimille la crise des réfugiés Africains bloqués à la frontière franco-italienne. Et là sur la route, j’entends à la radio plusieurs discours politiques, d’analystes parlant de migrants. Migrant, migrant migrant… On ne parlait plus de personne, d’humain, on les déshumanisait en les résumant par leur statut migratoire. Dès le lendemain, je suis revenu chargé de mon studio mobile, je me suis calé sous un pont à proximité de la frontière. Avec l’aide d’une fille de la Croix Rouge, j’ai pu leur remettre des tirages le surlendemain, certains voulaient les envoyer à leur famille restée là-bas, histoire de dire « tu as vu, je vais bien » . Lui c’est Mohamed, il avait 19 ans le jour de la photo, il vient du Tchad et était étudiant lors de son départ. » 19. Eleonora Strano http://hanslucas.com/estrano/photo/3113# « Effervescence. Je photographie les habits, les robes, les vestons, les costumes, les bleus, les verts, les rouges. Ici, dorment un groupe d’étudiantes toutes en blanc. Là, s’affairent des étudiants improvisés musiciens. Je ne sais plus si il fait trop chaud ou trop froid. Il faut se mettre à l’écart et chercher le calme tant que la parade est à quai. Comme moi, ces jeunes femmes s’accordent un instant, récitent leurs mouvements et s’autorisent une courte rêverie. Bientôt il faudra repartir parader, aujourd’hui c’est Kurban Bayrami. » 20. Marie Leroux http://hanslucas.com/lerouxm/photo/6396# « Que dire de ces plans qui glissent, ces contours qui vibrent, ces corps comme taillés dans la brume, ces équilibres qu’un rien peut rompre, qui se rompent et se reforment à mesure qu’on regarde ? Samuel Beckett » 21. Caroline Cutaia http://hanslucas.com/ccutaia/photo « Ou comment louer l’intégralité de son appartement pour arrondir ses fins de mois, permettant aux uns de semer leurs chaussettes chez les autres, tout ça dans un soucis de partage au travers de l’économie. C’est beau ! » —————————————————— Cette publication a été passionnément concoctée par : Patrick Cockpit Charlotte Guy Valerian Mazataud et Sophie Knittel Éléonore Antzenberger est une spécialiste en littérature du XXe siècle, elle est l’auteure d’une thèse de doctorat (Langue et Littérature française) sur le théâtre de Jean Cocteau. Chargée de cours en Lettres Modernes à l’Université de Nîmes et membre du laboratoire de recherches du RIRRA 21 à l’Université Paul Valéry de Montpellier, elle est l’auteure de nombreuses publications sur le milieu de l’avant-garde artistique et littéraire au XXème siècle. Relecture, correction et production : Sophie Knittel POHL #12 est soutenu et diffusé par 9 lives.com et LensCulture.com Previously on Hans Lucas est propulsé par Hermès, logiciel développé par le studio Hans Lucas Marque-page0
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