Festival Circulation(s) #15 : Entretien avec Clara Chalou, direction artistique, collectif Fetart 7 jours ago
Sensibilités partagées à la Galerie Echo 119. Rencontre avec Salomé d’Ornano et Kinuko Asano 7 avril 2025
S’élever au milieu des ruines, danser entre les balles de Maryam Ashrafi par Brigitte Trichet (éditions Hemeria) 26 mars 2025
Masterclass Oeildeep : « Syncopée Méditerranée / Marseille », une série de Pierryl Peytavi 4 avril 2025
Dernier chapitre d’une trilogie familiale, le photographe Pierre-Elie de Pibrac en Israël (Episode 6) 31 mars 2025
Art Brut d’Iran à la Halle Saint Pierre, entre traditions millénaires et cosmogonies contemporaines 4 jours ago
Entretien avec Nele Verhaeren, Art Brussels, 41e édition : Un programme artistique très exigeant ! 7 jours ago
L'Invité·e Carte blanche à Marie Robert : La photographie est-elle un art ? La Rédaction12 janvier 2021 Partager Partager Temps de lecture estimé : 3minsPour sa première carte blanche, notre invitée, Marie Robert, a souhaité nous parler de sa toute première acquisition en tant que conservatrice en chef chargée de la photographie au Musée d’Orsay. C’était il y a tout juste 10 ans, lorsqu’elle fait entrer dans les collections du Musée, une épreuve intitulée The « First Negative » datant de 1857. Elle est réalisée par le photographe anglais d’origine suédoise Oscar Gustav Rejlander et représente pour notre invitée, le paradigme tout entier de la photographie… Je voudrais commencer cette carte blanche en évoquant la première acquisition que j’ai réalisée pour le compte du musée d’Orsay, à mon arrivée dans l’établissement en 2011. Cette épreuve, réalisée en 1857 par le photographe anglais d’origine suédoise Oscar Gustav Rejlander, est légendée The « First Negative » (« Le premier négatif »). La scène qu’elle représente puise aux sources mythiques de l’histoire de l’art. Elle s’inspire du récit que Pline l’Ancien (23-79) fait de l’invention combinée du dessin et de la sculpture dans son Histoire naturelle : afin de conserver l’image de son amant partant à l’étranger, la fille du potier corinthien Butadès trace au mur le contour de l’ombre projetée du visage bien-aimé, grâce à la lumière d’une lampe. Le père transforme ensuite ce premier dessin en bas-relief en le fixant avec de l’argile. De l’Antiquité à aujourd’hui, cette histoire n’a cessé d’être reprise, transformée, réinventée, par les peintres et les sculpteurs pour évoquer la naissance de leur discipline. Rejlander est le premier à raconter cette fable en photographie, peu de temps après son invention officielle en 1839. Nourri du modèle pictural – il a probablement vu le tableau (The Origin of Painting, 1775) de son compatriote écossais David Allan qui a, comme lui, longtemps séjourné à Rome-, Rejlander ambitionne avec ce manifeste visuel de faire reconnaître la photographie par ses contemporains. Assignant au premier négatif la même origine légendaire que les arts nobles, il tente d’élever le nouveau medium à leur rang, selon le projet porté par la High Art Society dont il est l’une des figures de proue. Pragmatique cependant, il dépouille la scène, se défait des nombreux accessoires présents dans les tableaux : lampe, pilier, socle, tenture, tabouret, etc. Le plan est rapproché, l’espace semble sans profondeur. A cause du réalisme de l’image photographique, le sublime est proche du trivial : les visages sont un peu disgracieux, les coiffures à la mode victorienne, les vêtements à l’antique et les corps très incarnés (par la moustache du modèle masculin, les poils de ses mollets, la noirceur de ses doigts de pieds) créent une dissonance, brisent l’illusion et ramènent l’observateur à la réalité du studio et de la prise de vue ! Cette image est comme le paradigme tout entier de la photographie : en plaçant l’art de fixer les ombres au fondement de l’acte photographique, Rejlander renvoie à l’invention du procédé négatif-positif par William Fox Talbot. Elle met aussi en valeur la dimension collaborative de la création artistique (finalement, qui est l’auteur de la première image figurative ? La jeune femme ? Son père ? Ceux qui se sont réapproprié ultérieurement le récit ?). Surtout, elle déclare que toute photographie naît de la pulsion amoureuse et de la nécessité d’en garder l’empreinte. A savoir plus sur cette épreuve : https://www.musee-orsay.fr/fr/collections/oeuvres-commentees/recherche/commentaire/commentaire_id/the-first-negative-23243.html À LIRE Compte rendu de la conférence les femmes photojournalistes, entre stéréotypes et préjugés, quelle réalité, quelle égalité ? Un historique avec Marie Robert, Conservatrice au musée d’Orsay Visuelles.art : Entretien avec Marie Robert, Conservatrice au Musée d’Orsay en charge de la photographie Marque-page5
Interview Art Contemporain Art Brut d’Iran à la Halle Saint Pierre, entre traditions millénaires et cosmogonies contemporaines La nouvelle exposition de la Halle Saint Pierre se penche sur le phénomène de l’art brut iranien sur la scène internationale à ...
L'Invité·e Carte blanche à Pierre Ciot : Pourquoi fait-on des photographies ? Pour sa quatrième carte blanche, notre invité de la semaine, le photographe reporter Pierre Ciot, revient sur trois événements qu’il a couverts, ...
L'Invité·e Carte blanche à Pierre Ciot : Chronique de 50 ans de photographies Pour sa troisième carte blanche, notre invité de la semaine, le photographe reporter, Pierre Ciot revient sur ses 50 ans de carrière. ...
L'Invité·e Coups de Cœur de Pierre Ciot : le Printemps Photographique de Pomerol et Mélanie-Jane Frey
S’élever au milieu des ruines, danser entre les balles de Maryam Ashrafi par Brigitte Trichet (éditions Hemeria)
Festival Circulation(s) #15 : Entretien avec Clara Chalou, direction artistique, collectif Fetart 7 jours ago
Sensibilités partagées à la Galerie Echo 119. Rencontre avec Salomé d’Ornano et Kinuko Asano 7 avril 2025
S’élever au milieu des ruines, danser entre les balles de Maryam Ashrafi par Brigitte Trichet (éditions Hemeria) 26 mars 2025
Masterclass Oeildeep : « Syncopée Méditerranée / Marseille », une série de Pierryl Peytavi 4 avril 2025
Dernier chapitre d’une trilogie familiale, le photographe Pierre-Elie de Pibrac en Israël (Episode 6) 31 mars 2025
Art Brut d’Iran à la Halle Saint Pierre, entre traditions millénaires et cosmogonies contemporaines 4 jours ago
Entretien avec Nele Verhaeren, Art Brussels, 41e édition : Un programme artistique très exigeant ! 7 jours ago