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Partager Partager L'Invité·e Carte blanche à Béatrice Tupin : Océan Plastique de Mandy Barker La Rédaction16 septembre 2020 Temps de lecture estimé : 3minsPour sa deuxième carte blanche, notre invitée de la semaine, la fondatrice du festival Les Femmes s’exposent Béatrice Tupin, a choisi de nous parler de l’exposition « Océan Plastique » de la photographe britannique Mandy Barker. Un état des lieux terrifiant sur la pollution plastique qui touche notre planète et tout particulièrement les océans. Dans le Pacifique, on compte un « septième continent » de plastique qui occupe une surface de… 1,6 million de km2. Le travail de Mandy Barker est puissant, avec un angle sociétal et un enjeu majeur pour l’environnement. Ses photos volontairement esthétisantes des déchets plastiques trouvés dans les océans provoquent une émotion qui aide à la prise de conscience, le tout encore accentué par la mise en contexte sur la plage de Houlgate. L’effet est saisissant… Cette série présente l’accumulation de masse des débris plastiques dans nos mers et nos océans. Le but de ce travail est de nouer un dialogue avec le spectateur, d’éveiller sa conscience en créant une contradiction émotionnelle entre l’attraction esthétique initiale et l’horreur de ce qui est montré. Tous les plastiques photographiés ont été récupérés sur des plages du monde entier, de l’océan Pacifique Nord à la mer de Chine méridionale, en passant par les mers d’Europe. Ces collections et regroupements de débris sont disposés pour recréer la sensation de suspension dans l’eau. Et ainsi symboliser leur pollution sans frontières qui finit par remplacer toute forme de vie marine. Les légendes indiquent les objets en plastique figurant sur chaque image. Elles permettent de se rendre compte de ce qui pollue et contamine nos océans. Être Femme Photographe – “La photographie a toujours été une industrie à prédominance masculine, avec une inégalité évidente entre les sexes. Actuellement 80 % des diplômés en photographie sont des femmes, alors qu’elles ne représentent que 15 % des photographes professionnels, et gagnent en moyenne 40 % de moins que leurs homologues masculins. Il est donc essentiel qu’un festival comme celui-ci présente un large éventail de talents féminins pour soutenir et autonomiser les femmes photographes du monde entier, et raconter leurs histoires qui, autrement, ne seraient peut-être pas vues” Mandy Barker, née en 1964 au Royaume-Uni, a étudié la photographie à l’université de Montfort, en Angleterre. Ses travaux, largement primés et exposés dans plus de quarante pays, ont été publiés dans « National Geographic » , « The Guardian », « New Scientist », « Time » notamment. En collaboration avec des scientifiques, elle se consacre à sensibiliser le public à la pollution plastique des océans afin de mettre en lumière les recherches actuelles sur ses effets néfastes sur la vie marine et, en fin de compte, sur nous-mêmes. INFORMATIONS PRATIQUES ven07aou(aou 7)10 h 00 minven25sep(sep 25)18 h 00 min3ème édition Les Femmes s'exposent OrganisateurLes Femmes s'exposent Détail de l'événementPhotographe : la profession subit violemment depuis des années la crise de la presse et ce qui en découle – les budgets en chute libre, les commandes en baisse, les Détail de l'événement Photographe : la profession subit violemment depuis des années la crise de la presse et ce qui en découle – les budgets en chute libre, les commandes en baisse, les tarifs de plus en plus bas, les paiements qui traînent honteusement en longueur… Photographe : une profession de plus en plus précaire, donc, et des situations préoccupantes. La crise du Covid-19 parachève le tableau et laissera un grand nombre de professionnel(le)s sur le carreau. Il est actuellement presque impossible de travailler ; les commandes et les départs pour l’étranger sont annulés ; les paiements restent en attente. Beaucoup n’ont plus de revenus. Le monde de la photo est en souffrance. Le confinement renforce les inégalités. L’absence des femmes photographes dans certains médias est alarmante. Et puis, dans cette période, les femmes, mères célibataires ou non, sont, comme trop souvent encore, les premières à gérer l’intendance, les enfants, leurs devoirs, etc. Rares sont les instants pour s’investir dans le travail et explorer de nouvelles pistes. Je rêvais d’une année 2020 ronde et généreuse, mais les conséquences de la crise du Covid-19 seront catastrophiques. Elles le sont déjà. Photographe : une profession dont l’avenir est plus que jamais en danger. Le monde entier est impacté par le virus. Plusieurs festivals ont dû annuler leur édition 2020, nous pensons à eux. Mais nous avons à cœur de maintenir, pour sa troisième édition, le festival « Les femmes s’exposent » : les expositions sont en extérieur et nous espérons, évidemment, que le déconfinement progressif nous permettra de revoir le public cet été. Le festival continue sur sa lancée, convivial, proposant toujours diverses écritures photographiques pour révéler la créativité des femmes photographes professionnelles. Les expositions toucheront, nous l’espérons, un large public, mais aussi des amateurs avertis et des professionnels. Ce festival ne s’est pas construit en opposition aux hommes et à nos confrères. Il existe pour tenter de réparer, compenser le manque de visibilité des femmes. Et susciter de nouveaux talents. Pour plus d’égalité, pour permettre que vive la pluralité des regards qui enrichit chacun. Béatrice TUPIN Présidente du festival Photo : © Nadia Ferroukhi DatesAoût 7 (Vendredi) 10 h 00 min - Septembre 25 (Vendredi) 18 h 00 min(GMT+00:00) OrganisateurLes Femmes s'exposentLearn More CalendrierGoogleCal Marque-page0
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