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Máté Bartha et Laure Tiberghien, lauréats ex-aequo du Prix Découverte Louis Roederer 2019

La 50ème édition du festival des Rencontres d’Arles vient d’ouvrir ses portes au public et les noms des lauréats du Prix Découverte Louis Roederer viennent d’être dévoilés. Le jury par Agnès b., a exceptionnellement récompensé deux lauréats : Máté Bartha proposé par la Galerie Tobe à Budapest (Hongrie) et Laure Tiberghien accompagnée par la galerie Lumière des roses à Montreuil (France), pour leurs travaux actuellement exposés aux Rencontres d’Arles.

Pour la troisième année, la Fondation Louis Roederer partage la volonté de défendre la jeune photographie en soutenant le Prix Découverte. Le festival des Rencontres d’Arles et la Fondation Louis Roederer ont souhaité mettre en lumière le travail des photographes et de leurs galeristes.

Sélectionnés parmi dix projets, issus de la collaboration entre dix photographes et leurs galeries, Máté Bartha et la Galerie Tobe, d’une part, et Laure Tiberghien et la galerie Lumière des Roses, d’autre part, se voient remettre une dotation d’un montant de 15 000 euros grâce à l’acquisition d’œuvres qui intégrent la collection du festival.
Le Prix du Public 2019 a été remis à Alys Tomlinson qui reçoit une dotation de 5 000 euros à travers une acquisition, pour son travail Les Fidèles en collaboration avec la galerie Hackelbury Fine Art à Londres (Royaume-Uni).

Le jury du Prix Découverte Louis Roederer 2019 était composé de :
– agnès b., Présidente du jury
– Paula Aisemberg, Directrice des projets artistiques d’Emerige, directrice générale de la future Fondation
– Marie Cozette, Directrice du Centre régional d’art contemporain Occitanie / Pyrénées-Méditerranée
– Marcel Feil, Directeur artistique adjoint FOAM, Amsterdam / Commissaire de l’exposition « Sur Terre »
– Martha Kirszenbaum, Commissaire indépendante / Commissaire de l’exposition Tom Woods

MÁTÉ BARTHA – KONTAKT
GALERIE TOBE, BUDAPEST, HONGRIE
Né en 1987 à Budapest, Hongrie. Vit et travaille à Budapest.

La série Kontakt est une découverte visuelle du camp d’été organisé autour de la thématique militaire par l’ONG hongroise « École de la Défense ». Des enfants âgés de 10 à 18 ans y apprennent la discipline, le patriotisme et l’utilisation d’armes de poing Airsoft, une version de loisir des véritables armes à feu, tout en expérimentant les difficultés de la survie dans la nature sauvage. Bartha a passé un an et demi avec eux, ce qui l’a conduit au fil du temps à se poser des questions sur notre attitude à l’égard de la violence, de la guerre et de leur place dans notre société, sur nos principes et les limites de notre tolérance. L’exposition raconte l’histoire d’une communauté d’un point de vue à la fois personnel et distant. L’ambivalence de l’interprétation de chaque image aide à explorer la complexité d’un ensemble de notions apparemment contradictoires autour d’un sujet délicat.
Flóra Mészáros, Commissaire de l’exposition.

LAURE TIBERGHIEN – SUITE…
LUMIERE DES ROSES, MONTREUIL, FRANCE
Née en 1992 à Paris, France. Vit et travaille à Paris, France.

Le travail de Laure Tiberghien s’inscrit dans un courant d’expérimentation que l’on peut faire remonter au début de l’histoire de la photographie mais il ne procède en rien d’une quelconque fascination technologique. L’image obtenue sans appareil, par la conjugaison de la chimie, de la lumière et du temps, est un révélateur du monde matériel, mettant ici en lumière l’épiderme des choses, non leur peau visible mais leur surface sensible. Avec ses images, Laure Tiberghien capte les transformations du visible dont elle nous donne à comprendre le mouvement et les altérations. Chacune de ses pièces est l’objet d’une savante composition où les couleurs sont agencées après avoir été auparavant testées et disposées comme sur une palette pour obtenir les rapports de tons souhaités. Toutes ces opérations qui mènent à des pièces forcément uniques, supposent un long travail en chambre noire, l’usage de filtres et la mise en place de dispositifs qui n’ont rien de mécanique et permettent d’obtenir une image maîtrisée tout en laissant la place à l’accident et au hasard.
Gilles A. Tiberghien.

INFORMATIONS PRATIQUES

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La Rédaction
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