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Partager Partager Actu Art ContemporainOtherSide Berlin des années folles aux nuages menaçants par les Musées Royaux de Bruxelles Marie-Elisabeth De La Fresnaye15 janvier 2019 Temps de lecture estimé : 3minsSi Berlin a toujours été synonyne de bien des fantasmes surtout dans l’entre deux guerres, l’angle belge choisi par Inga Rossi-Schrimpf, commissaire de l’exposition des Musées Royaux des Beaux Arts est tout à fait inédit. Des années charnières donc 1912-32 d’un grand foisonnement artistique, « où semblent ouverts tous les champs des possibles » comme le rappelle Inga Rossi-Schrimpf. Plus de 200 oeuvres, provenant de 50 musées, institutions et collectionneurs privés prestigieux nous font ainsi revivre ces années folles par le prisme de l’avant-garde. Métropole cosmopolite par excellence Berlin attire comme un aimant tout ce qui compte comme créateurs grisés par l’esprit du temps avant que ne se dessinent les ombres du désastre à venir. Ces allers et retours entre l’expressionnisme allemand, le cubisme français, le futurisme italien, Dada, le constructivisme russe, l’abstraction et la place occupée par la jeune génération belge, s’expliquent par l’influence décisive de la revue allemande « Der Strum » dont le fondateur Herwarth Walden devint l’épicentre de l’avant garde avec sa galerie. A Bruxelles est fondée également en 1912 la galerie Georges Giroux qui va avoir un réel impact dans ces échanges belgo-allemands. Autre marqueur temporel, c’est en 1932 qu’est organisée à Bruxelles l’exposition George Grosz, dernière collaboration entre l’Allemagne et la Belgique. Découpé en 4 thématiques le parcours associe un nombre varié de mediums (cinéma, photographie, gravure, illustrations, peinture, sculpture, dessin). De l’avant garde urbaine et à la guerre » à « Révolution et utopie », du « Nouveau Monde, Nouvel Art » au » Mythos Berlin » et enfin « La crise ». Comme si cette symphonie était d’autant plus intense qu’elle cachait un pressentiment funeste, la splendeur et la misère cohabitent, les classes populaires basculant dans la grande dépression, comme dans l’œuvre prémonitoire du Carnaval de Weimar de Horst Naumann. Mais quelle fougue ! Quelles audaces ! avec la montée du féminisme, la garçonne, le jazz, les noctambules insomniaque, les flâneurs du jour, les cabarets, la culture homosexuelle… avant qu’Hitler ne siffle la fin de la récrée. Otto Dix, George Grosz, Max Bechmann mais aussi Chagall, Kirchner, Kandinsky, Malevitch, et des artistes belges que l’on redécouvre tels que Pierre-Louis Flouquet, Josef Peeters, George Minne, Marthe Donas, Victor Servranckx. Entre utopies et réalité, le vertige ! Autre point fort, le cabaret-philo à l’image de ceux de l’entre deux guerre conçu comme espace d’émulation artistique et politique. Musique, performances, lectures spectacles, happenings se succèdent et tissent des liens avec de nombreuses institutions comme Bozar ou la Cinematek. INFOS PRATIQUES : Berlin 1912-32 Jusqu’au 27 janvier 2019 Musées Royaux de Bruxelles > Parcourez tout le programme du Cabaret Philo ici https://www.fine-arts-museum.be Marque-page0
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