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Maxime Rossi : « Christmas on earth continued » (festival de musique à Londres en 1967) est une sorte de thriller psychédélique autour d’une chanson que les Pink Floyd avaient composé à la base pour le film de John Latham « Speak ». L’enregistrement fut finalement rejetée par John Latham, comme étant trop musicale. Je suis tombé sur ce film très rétinien avec des flashs de cercles colorés, au moment où du à un choc émotionnelle fort, je démarrais un soulèvement de la rétine avec toutes sortes de phénomènes de vision similaires. Le rejet de la chanson de Pink Floyd et toute cette mythologie rock autour se sont télescopés. J’ai alors mené une enquête autour de la bande perdue de Pink Floyd jusqu’à ce que les studios me ferment la porte, pour des raisons commerciales. Du coup j’ai décidé de suivre la piste John Latham avec comme intermédiaire le musicien David Toop, également proche du groupe. Il se trouve qu’il était à ce festival de musique et qu’il a pu obtenir l’accès à la bande l’année dernière. Nous avons alors convenu de travailler ensemble à ce projet inédit. A cette période Sandra Patron est venue me voir à l’atelier, elle m’avait repéré au Palais de Tokyo à Zurich pour la Manifesta, et acquis l’œuvre « Real Estate Astrology » autour d’une cabane aménagée par Max Ernst à Sedona. Je lui ai parlé de cette ébauche de projet, de ce groupe que j’étais en train de constituer et expliqué qu’à l’issue de mes recherches il en ressortait un amalgame de plusieurs histoires entremêlées que je cherchais à mettre en espace. Je lui ai exposé mon désir d’en faire une installation video en rapprochant un intérêt muséologique autour des prémices du clip musical. Mais avant même de penser au visuel, c’est l’expérience du spectateur dans l’espace qui m’interpellait. D’où l’idée de réaliser des prismes acoustiques, ayant lu que Pink Floyd avait des sortes de morceaux de plastique triangulaire sur scène comme hypnotisant les gens et repris plus tard sur leur pochette. Cette forme de suggestion était intéressante, alors je me suis alors plongé dans les études d’un laboratoire de Lausanne sur ce principe de prisme acoustique, qui décompose le son. Cette notion de prisme renvoie aussi à une présence émotionnelle, comme lorsqu’on perçoit le monde au travers de quelqu’un d’autre. Au final l’objet résonne comme une sorte de faux larynx avec un grain de voix qui se distord sans cesse à la manière d’un vinyl voilé. J’ai réfléchi alors à un algorithme de comportement qui guiderait les différentes type de déplacement du spectateur dans la salle. Cet algorithme s’inspire entre autre du programme journalier de la station spatiale européenne, une chorégraphie spatiale très orchestrée et disponible en ligne. 9 lives : Quels enjeux traversent votre pratique artistique ? M. R. : J’aime bien réunir une communauté de travail autour d’un projet. Avec par exemple le projet de comédie musicale « Sister Ship », c’est arrivé autour de la rencontre d’un texte critique et de rushs inexploités d’un documentaire. On est comme pris en sandwich entre ces deux sincérités parallèles, jusqu’à tisser un sentiment de ventriloquie avec l’impression que ce que l’on voit et l’on entend raconte la même histoire. Dans un format non autoritaire avec une distanciation possible, charge au spectateur s’il en a envie de se laisser prendre au jeu d’une perception instable. Comment regarde t-on quelque chose qui change en permanence sous vos yeux ? A un autre niveau au musée de Rochechouart (« American Weeding ») l’espace est une sorte de bateau renversé ou de chapelle, un grenier magique pas si simple à appréhender. Quand on découvre l’espace vide entre deux exposition, on a comme une perspective en enfilade qui m’a fait pensé à « Hommage au carré » de Joseph Albers, le carré dans le carré… Visuellement la 1ère image en entrant serait donc un premier écran semi transparent avec « Sister Ship », puis un autre écran tout au fond avec « Real Estate Astrology », l’ensemble encadré par la charpente autour. On a d’abord la sensation de deux réalités qui s’enchevêtrent et puis en avançant dans l’espace une autre dimension se déploie avec ce grand leporello d’écrans sérigraphiques tout en accordéon. 9 lives : Revenons à votre parcours, quelles ont été les rencontres décisives depuis l’ENSBA Lyon en 2005 ? M. R. : Il y a des amitiés que j’ai gardé de cette époque lyonnaise comme Frank Scurti et Armand Jalut avec qui je partageais mon atelier. Après il y a eu l’invitation pour la réouverture du Palais de Tokyo en 2012 par Marc Bembekoff et Jean de Loisy. J’ai réalisé avec cette première exposition dans une institution qu’il y aurait un dialogue public avec des réponses sur mon travail parfois inattendus et des choses très fortes qui s’expriment. La Biennale de Sydney de manière générale a été un bouleversement (J’ai été invité à la suite du Palais de Tokyo). En arrivant j’ai eu le sentiment d’être un peu perdu face à un très grand espace à partager avec Ugo Rondinone, mais cette rencontre s’est révélée marquante car c’est quelqu’un de très généreux. Au delà de l’expérience exceptionnelle d’une grande exposition, l’échange avec tous ces artistes force à comprendre beaucoup de choses très vite. De même au MRAC côtoyer Simon Sterling a été un vrai condensateur. C’est un artiste très accessible et dans l’échange, et nous avons été surpris aussi tous les deux lors du montage par ces fils invisibles qui existent entre nos deux expositions (Rdc et 1er étage). Avec Joseph Allen nous nous sommes rencontrés à la Biennale de Sydney où j’ai échangé en premier lieu avec Mell O’Callaghan, artiste à qui j’ai exposé mon projet de comédie musicale autour de Sister Corita Kent. Elle m’a présenté à Joseph qui très vite m’a proposé une exposition sans pour autant imposer qu’elle soit liée à Sister Corita. 9 lives : Vous avez été beaucoup exposé en France, Paris et régions, comme jugez vous cette scène française et les initiatives pour les artistes émergents ? M. R. : Difficile comme question, j’aurai autant de mal à faire un diagnostic qu’un pronostic là dessus… Peut être que mon seul constat est cette bascule qui se fait difficilement, comme il y a probablement aussi une bascule du monde en ce moment avec des questions nouvelles, des crispations et en même temps une démocratisation forte du medium avec de plus en plus de pays intéressés en premier lieux… 9 lives : Quels projets vous animent avec votre galeriste Jospeh Allen, australien basé à Paris ? M. R. : Il devrait y avoir si j’avance dans les temps, une mise à jour de l’exposition de Sérignan qui fonctionne au final comme un album vidéo éclaté dans un espace, donc sujet à remix. J’aurai ensuite une exposition personnelle à la galerie en mars. Une monographie est à suivre, ce qui donnera une lecture plus general à ces projets qui s’étendent sur différentes expositions. Plus proche, une publication va sortir en novembre sur ma découverte de la cabane de Ernst dans le « Journal of Surrealism and the Americas » avec un texte de Julia Drost. En 2018 je participe également à une exposition au San José Museum of Art, ce qui me permettra j’espère de retourner à Sedona comme je le fais régulièrement, peut être en repassant par Las Vegas, une sorte de pèlerinage ! INFOS PRATIQUES : Maxime Rossi, Christmas on Earth Continued Jusqu’au 18 mars 2018 Musée régional d’art contemporain Occitanie/Pyrénées-Méditerranée 146 Avenue de la Plage 34410 Sérignan http://mrac.laregion.fr Maxime Rossi – Galerie Allen http://www.galerieallen.com/fr/artistes/oeuvres/2396/maxime-rossi Site de l’artiste : http://maximerossi.com/ Marque-page0
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