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C’est pour cela que l’on a créé le Pernod Ricard Fellowship, qui permet d’avoir un lieu consacré aux résidences d’artistes ou de chercheurs, qui peuvent pendant 3 mois travailler à un projet. L’enjeu est de leur offrir des ressources – temps, argent, accompagnement – qui font souvent défaut. Pour moi c’est cela, diriger un lieu d’art. 9 lives : Revenons à Bétonsalon, le socle de départ et son mode de fonctionnement en lien avec la nouvelle entité. M. B. : C’est la même structure associative qui gère à présent les deux lieux. Bétonsalon a été créé il y a bientôt 15 ans, nous fêterons notre anniversaire en 2018. Le but était de faire exister un lieu, entre la galerie, le musée, l’école, où des artistes puissent expérimenter des idées. Aujourd’hui le projet a évolué avec ce second espace, la Villa Vassilieff créée avec le Pernod Ricard Fellowship sur un mode de financement innovant, entre public et privé. La résidence se situe concrètement dans un atelier au fond de l’allée de Montparnasse, complètement autonome, entièrement rénové avec une grande verrière. Un atelier à l’ancienne, magnifique ! Nous sommes au total 9 salariés sur les deux lieux avec un budget variable, dont une base fixe avec nos partenaires publics et privés. On se tourne aussi vers beaucoup de collaborations qui amènent d’autres financements. Pour résumer cela représente 40% de fonctionnement fixe et 60% qu’il faut lever chaque année, ce qui amène à tisser des croisements dans plusieurs sens, ce qui fait l’intérêt d’un tel projet. C’est à la fois une contrainte et en même temps un atout, ce qui peut paraître étrange. Cela fait partie de mon rôle au quotidien. Nous restons quand même limités par rapport au nombre de projets que l’on mène par la taille de l’équipe, relativement modeste. Il reste un déséquilibre à ce niveau. 9 lives : Quelles synergies sont déployées au niveau local et international ? M. B. : On travaille pour le Pernod Ricard Fellowship avec un comité artistique qui permet d’être en relation directe avec des responsables de musées à l’étranger, comme pour 2018 : Victoria Noorthoorn qui dirige le musée d’art moderne de Buenos Aires (Argentine), Andrey Egorov, responsable de la recherche et commissaire d’expositions au musée d’art moderne de Moscou (Russie), Benjamin Seroussi, directeur de la Casa do Povo, Sao Paulo (Brésil) ou encore Katie Dyer, commissaire au musée des Sciences appliquées à Sydney (Australie). Ces experts nous recommandent des artistes que nous choisissons ensemble pour que ces projets naissent ici comme dans un incubateur et puissent être montrés ensuite dans leurs institutions à l’étranger. Par exemple l’exposition autour de l’artiste chinoise Pan Yuliang, conçue en mai 2017 avec la conservatrice en chef du Times Museum (Guangzhou, Chine) qui a préparé ici à la Villa une étape de recherche qui a conduit à présent à l’ouverture de l’exposition dans un format plus ambitieux en Chine. Autre exemple et pour revenir à Bétonsalon, l’exposition de Camille Henrot, The Pale Fox, avait été le fruit d’une co-production entre la Chisenhale Gallery, le Westfälischer Kunstverein de Münster et Kunsthal Charlottenborg de Copenhague. C’est ensemble que nous avions monté le projet pour qu’il puisse voyager d’une institution à l’autre et évoluer en fonction de chaque contexte jusqu’à aujourd’hui où l’installation va être représentée au Palais de Tokyo. Si nous sommes connectés à de nombreuses institutions qui apprécient travailler avec nous, c’est sans doute grâce à notre flexibilité, marge de manœuvre et expertise dans l’accompagnement des artistes qui leur permettent à eux grandes entités de faire naitre des projets plus expérimentaux. C’est ce qui se passe avec le Centre Pompidou où souvent un projet nait ici au détour d’une conversation et trouve une visibilité au Centre, comme avec l’exposition prochaine sur l’Inde pensée avec Sumeshwar Sharma, un commissaire indien qui fait partie de notre comité artistique Pernod Ricard, ou encore Éric Baudelaire qui a fait sa première exposition personnelle à Paris à Bétonsalon en 2014, The Secession Sessions. 9 lives : Comment s’organise la programmation sur les deux lieux ? M. B. : À Bétonsalon nous menons 2 à 3 projets par an, d’une durée assez longue, autour desquels s’élaborent des collaborations à différentes échelles, avec notamment le projet « Académie Vivante » soutenu par la Fondation Daniel & Nina Carasso et implanté pendant trois ans dans L’Unité Épigénétique et Destin Cellulaire (CNRS/Paris Diderot). Du côté Villa Vassilieff, en cette année d’ouverture, nous avons réalisé pas moins de 8 projets qui se sont enchainés à un rythme très soutenu, pour permettre de rester un lieu dynamique, réactif aux propositions et mettre en avant les recherches des Pernod Ricard Fellows. Nous avons ouvert le samedi 14 octobre l’exposition de Samit Das, Pernod Ricard Fellow 2017, qui agit en contrepoint de l’exposition du Centre Pompidou et permet d’appréhender la modernité indienne grâce à une exposition collective d’artistes indiens passés par Paris dans les années 1970-90 et se sont nourris de différentes influences pour créer des œuvres qui ne sont pas encore assez reconnues dans l’histoire de l’art, ni présentes dans les collections publiques à l’étranger. Ici le jeune commissaire associé Sumesh Sharma travaille avec beaucoup de familles et d’ayants droits qui ont des œuvres de ces artistes chez eux et ont accepté de nous les prêter. A Betonsalon nous exposerons Julien Creuzet, jeune artiste dont ce sera la première exposition personnelle à Paris, qui bénéficiera d’ailleurs conjointement d’une exposition à la Fondation d’entreprise Ricard, soulignant la communauté d’esprit créée entre la Villa Vassilieff, la Fondation d’entreprise Ricard et le Groupe Pernod Ricard. C’est d’ailleurs avec Colette Barbier qui dirige la fondation Ricard depuis de nombreuses années que nous avons eu l’idée de créer ce lieu soutenu par Pernod Ricard. 9 lives : Revenons sur le projet La Permanence qui vient de s’achever à Vassilieff, inédit dans sa forme. M. B. : L’idée était d’ouvrir un lieu au public pour le rendre transparent et proposer à l’artiste Koki Tanaka (Pernod Ricard Fellow 2017) un moyen de rencontrer des gens sur des interlocuteurs à Paris, de créer un groupe d’étude, d’où l’installation d’une vraie permanence avec un bureau dans l’espace d’exposition et la volonté de rendre visible tout ce qui n’apparait pas normalement pendant les en dehors des heures d’ouverture. Cela a permis de faire des ateliers ensemble, de préparer un plat, d’arroser les plantes… et facilité de nombreuses rencontres que nous espérons fructueuses par la suite. Sur une durée de 10 jours cela a été très riche pour l’artiste qui a pu vivre un moment au delà du simple vernissage, pour échanger et creuser certaines questions qui le préoccupent autour de nouvelles formes de résistance aujourd’hui, auprès d’un public varié. INFOS PRATIQUES : • Punascha Parry Exposition du 14 octobre au 23 décembre 2017 Commissaires : Samit Das (Pernod Ricard Fellow 2017) et Sumeshwar Sharma Villa Vassilieff 21 Avenue du Maine 75015 Paris http://www.villavassilieff.net • En ce moment, à Bétonsalon – Centre d’art et de recherche : A Hard White Body (Un corps blanc exquis) Candice Lin Jusqu’au 23 décembre 2017 9 esplanade Pierre Vidal-Naquet Rez-de-Chaussée de la Halle aux Farines 75013 Paris En savoir plus sur : Pernod Ricard Fellowship Marque-page0
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