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Au Frac Ile de France : Hôtel du Pavot 2 et Pierre Paulin

Temps de lecture estimé : 3mins

Au Château-Rentilly, Hôtel du Pavot 2

Nous avions rencontré et interviewé Xavier Franceschi au Frac le Château-Rentilly à l’occasion du 1er volet d’Hôtel du Pavot en écho avec les 40 ans du Centre Pompidou et la pièce de Dorothea Tanning, « chambre 202 ». Cette saison 2 s’orchestre autour de la notion du double au sein des collections du Frac Ile de France et d’autres collections emblématiques.

Jeux de miroirs (Markus Raetz), diptyques (Sophie Calle, Robert Cumming, remake de Fenêtre sur Cour (Pierre Huyghe), faux Douanier Rousseau (Ernest T), doublement de motif systématique (Bernard Piffaretti). Cette figure de style s’inscrit dans des enjeux plus larges de définition de l’œuvre d’art : rapport au temps, rapport à l’espace. Les contraintes physiques des deux boîtes induisent des rebonds formels et scéniques infinis, générant chez le spectateur une sensation de trouble. Il est intéressant comme le souligne de Xavier Francheschi, commissaire de ce nouveau volet, de venir sans connaissance préalable ni état d’esprit prédéterminé pour se laisser prendre et dérouter.

Avec : Vito Acconci, Julien Bismuth, Pierre Bismuth, Michel Blazy, Sophie Calle, Isabelle Cornaro, Keren Cytter, Koenraad Dedobbeleer, Aurélien Froment, Diego Giacometti, Daan van Golden, Robert Cumming, Dan Graham, Rodney Graham, Ernest T., John Hilliard, Pierre Huyghe, Wendy Jacob, On Kawara, Udo Koch, Joachim Koester, Suzanne Lafont, Jonathan Martin, Bernard Piffaretti, Bill Owens, Florence Paradeis, Bruno Peinado, Markus Raetz, Loïc Raguenes, Oscar Santillan, Cindy Sherman.

Au Plateau,
Pierre Paulin Boom boom, run run

A partir de l’histoire du sportswear vestimentaire et ses phénomènes sociaux-culturels, l’artiste souligne les phénomènes d’appropriation qu’ils soient communautaires, identitaires ou politiques très vite rattrapés par le marketing. Ainsi le look blanc du départ renvoie au white cube et le rapport à l’exposition, puis chacun des looks joue d’un rapport différent, la nuit par exemple avec le night club. Chaque look devient le support de poèmes ou écrits théoriques, imprimés dans les poches ou doublures des vêtements, révélés ou non au regard et scandés par le « boom boom run run » (publicité de Nike de 1984 avec Michael Jordan), la voix poétique et sonore de l’exposition. Du corps aux mots, de l’image au langage, du logo à la poésie concrète (Jack Spicer), les voix sont multiples créant une ambiance particulière reprise dans l’essai remis au spectateur en guise de « parfum de médiation ».

Laissez vous emporter par ce son continu, ces dribbles, ces intervalles, ce flux textuel prétexte à une véritable scansion romantique.

INFOS PRATIQUES :
• Hôtel du Pavot 2
jusqu’au 4 février 2018
Le château, rentilly
Parc culturel de Rentilly
Domaine de Rentilly, 1 rue de l’étang
77600 Bussy-Saint-Martin
• Pierre Paulin – Boom boom, run run
jusqu’au 17 décembre 2017
Le plateau
22 rue des Alouettes
75019 Paris
https://www.fraciledefrance.com/

Marie-Elisabeth De La Fresnaye
Après une formation en littérature et histoire de l'art, Marie de la Fresnaye intègre le marché de l'art à Drouot et se lance dans l'événementiel. En parallèle à plusieurs années en entreprise dans le domaine de la communication éditoriale, elle créé son blog pour partager au plus grand nombre sa passion et expertise du monde de l'art contemporain et participe au lancement du magazine Artaïssime.

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