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Partager Partager L'InterviewPhoto Rencontre avec Delphine Chanet, Paradis perdu Laure Boyer13 septembre 2017 Temps de lecture estimé : 4minsSélectionnée au Prix Découverte à Arles en 2015 et auteur de la célèbre affiche, Delphine Chanet a exposé ce printemps au Centre d’art Imagte-Image d’Orthez (64) There’s no place like home. Le magazine YP! Magazine vient de publier le portfolio « Paradis perdu » accompagné de son Interview sur ce qu’elle pense de la photographie, la jeunesse et de la beauté. Delphine Chanet, née en 1969, vit et travaille à Paris, formée à l’école d’art graphiques Penninghen Paris, elle a aussi étudié le cinéma à l’Université de New York. Après un parcours de directrice artistique, elle commence à travailler comme photographe dans la mode enfantine. Elle aime capter la jeunesse, que ce soit pour ses commandes dans la photographie de mode, de magazine et dans son cercle intime, sa fille a été sa première source d’inspiration. Elle développe un travail personnel depuis 4 ans. Fascinée par le passage de l’enfance à l’âge adulte, lieu des métamorphoses, Delphine Chanet adopte une approche fictionnelle : elle utilise de minutieuses mises en scène, des cadrages cinématographiques, un graphisme coloré et des lumières sensuelles. Ses images cultivent ainsi l’ambivalence où ses personnages, enfants et adolescents, héroïques et fragiles, montrent sans jamais tout dire. Ils sont beaux et parfois même inquiétants. Derrière ces images joyeuses, esthétisantes, énigmatiques, pointe une forme d’érotisme latent, de mélancolie, de désinvolture, de fragilité et de force de la vie. Nous partageons la rencontre publiée dans YP! Magazine http://ypnmag.com/delphine-chanet-portfolio-09-paradis-perdu/ « Je suis touchée par les enfants et les adolescents parce qu’ils naviguent entre le rêve et la réalité en toute simplicité. Parce qu’ils me semblent libres, qu’ils ne sont pas encore formatés, qu’ils résistent inconsciemment à la société, qu’ils ne mentent pas avec leur corps. C’est l’absence de contrôle qui m’intéresse et sans doute est ce dans l’abandon que nait la grâce. Je recherche la grâce. » D. Chanet YP! Quel a été l’influence et les leçons de Frank Horvart pendant votre formation ? D. Chanet: C’est vague et loin maintenant… dans mes souvenirs Frank Horvart a été un très bon professeur d’histoire de le photographie. Un homme passionnément curieux et vif qui nous mettait en appêtit. A l’époque je ne connaissais pas grand chose au différents courants photographiques. Tout s’ouvrait à moi grâce à lui. Mais je ne peux pas parler d’influence a proprement parler. YP! Qu’est-ce qu’une photographie et que cherchez vous dans une photographie ? D. Chanet: Je vais être très basique… Une photographie c’est un instant de vie. Réel ou Irréel. Unique. C’est un lien entre soi et les autres. Je recherche une multitudes de choses, avant tout : Questionner la vie. La comprendre. C’est très salvateur. YP! Que cherchez vous à montrer de la jeunesse et du monde des enfants ? D. Chanet: J’aime photographier les hommes quelque soit leur âge. Mais c’est vrai que je suis touchée par les enfants et les adolescents parce qu’ils naviguent entre le rêve et la réalité en toute simplicité. Parce qu’ils me semblent libres, qu’ils ne sont pas encore formatés, qu’ils résistent inconsciemment à la société, qu’ils ne mentent pas avec leur corps. C’est l’absence de contrôle qui m’intéresse et sans doute est ce dans l’abandon que nait la grâce. Je recherche la grâce. YP! Êtes vous resté proche de cet état d’esprit curieux, ouvert, spontané de la jeunesse ? Comment trouvez vous qu’elle est considérée aujourd’hui en France, dans le monde ? D. Chanet: Le jeu m’intéresse. Faire quelque chose d’autre avec la réalité. Ma photographie ne fait pas un état des lieux de la jeunesse. Ce n’est pas une étude sociologique. YP! Qu’est-ce que la beauté ? D. Chanet: La grâce. L’imprécision. La fragilité. L’impuissance….. YP! Que pensez vous des réseaux sociaux et d’Internet aujourd’hui pour la photographie contemporaine ? Est-ce un réseau permet aux jeunes artistes de se faire connaître ? D. Chanet: Je crois beaucoup aux réseaux sociaux. C’est génial d’avoir accès à tout ce qui se fait en matière de photographie contemporaine. Et de pouvoir diffuser si simplement son travail. Tu deviens ton propre éditeur. Il y a de tout… du pire comme du meilleur. C’est un peu le foutoir mais c’est cela qui me plait le plus je crois….. YP! Quels sont vos prochains projets ? D. Chanet: J’ai postulé à différentes résidences, je suis en contact avec des festivals… Pour une exposition collective, à venir, j’ai reçu la commande de deux nouvelles photographies mais comme rien n’est officiel pour l’instant… Mes prochains projets ne traiteront plus aussi frontalement de l’adolescence. Voir plus du tout. YP! Quelle est votre devise ? D. Chanet: Il faut fabriquer sa joie. Site Web Delphine Chanet Facebook Delphine Chanet Instagram Delphine Chanet Marque-page0
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