Carte blanche à Maud Veith (revue FemmesPHOTOgraphes) : La photographie comme lieu de rencontre 13 février 2025
Carte blanche à Kim lan Nguyễn Thị (revue FemmesPHOTOgraphes) : Le vide et ses résonances 12 février 2025
Jeu de Paume, le festival : Interview Jeanne Mercier, commissaire, pour une émancipation des imaginaires ! 11 février 2025
Une journée au Centre Pompidou-Metz : Cerith Wyn Evans, Sud global émancipé et Katharina Grosse 13 février 2025
Centre Pompidou Metz : « Après la fin. Cartes pour un autre avenir » vers un sud global émancipé 11 février 2025
Photo Clap de fin : Marc Melki et sa série EXILS INTRA MUROS – Et si c’était vous ? La Rédaction22 mars 2017 Lamine © Marc Melki Partager Partager Temps de lecture estimé : 5minsChaque mercredi et ce depuis décembre 2016, nous vous avons présenté une image issue de la série de Marc Melki intitulée EXILS INTRA MUROS – Et si c’était vous ? De nombreuses personnalités ont posé et se positionnent pour combattre le mal logement. Aujourd’hui pour la dernière publication, nous laissons la parole à Marc et publions le portrait de Lamine Hasni. En juillet 2012, après quelques mois d’hésitation et de stupéfaction, j’ai décidé de témoigner, de contester et de résister, je suis photographe. Des personnes sans-abri, beaucoup de familles de migrants venus d’Europe de l’est vivent sur les trottoirs, dorment dans des cabines téléphoniques. Pensant sincèrement et assez naïvement provoquer une réaction digne et humaine du pouvoir fraîchement élu, j’ai publié ces photos d’enfants endormis dans Libération. Pour faire court, immense déception. Nous sommes en 2017, les cabines téléphoniques ne sont plus, il existe quelques espaces autolib souvent habités, les abribus sont ouverts aux quatre vents. Malgré les efforts faits ici ou là, même constat : des personnes sans-abri et des migrants, toujours plus nombreux dorment sous des ponts (entre des rochers), ou dans des bidonvilles, des mendiants avec des enfants sont au coin des rues… Je me sens mal dans une société avec autant d’exclus. Enfants français, roms, syriens ou autres qu’importe, ce sont des victimes des violences de la rue. Fassbinder disait : « Faute de pouvoir changer le monde il faut le décrire » C’est un bon début. La plupart des médias se sont lassés et la plupart des politiques sont dans le déni ou dans la fuite. Les associations et les collectifs de riverains ont pris le relais, mais sont parfois à bout de souffle. Ils hébergent, soutiennent, rassurent et soignent. C’est pour alerter l’opinion et les pouvoirs publics que j’ai fondé le collectif Exils Intra Muros en 2014. En lançant l’action « ET SI CT VOUS ? », j’ai souhaité le soutien de personnalités mais aussi d’anonymes. Je leur ai demandé de prendre la pose et la parole par empathie et solidarité. FAIRE DORMIR LES UNS POUR RÉVEILLER LES AUTRES. Nous le répétons haut et fort : laisser des familles ou des personnes isolées vivre dans la rue ou dans des bidonvilles cela les prive non seulement de leurs droits fondamentaux mais aussi cela RENFORCE LA STIGMATISATION à leur égard et les expose aux manifestations de rejet plus ou moins violentes, quelles que soient leurs nationalités. Aki Kaurismaki à propos de son dernier film, dit « L’Europe va mourir sans solidarité. ». Ne donnons pas raison à son inquiétude ! La mondialisation ne saurait être qu’économique ! Ne donnons pas raison non plus à l’extrême droite toujours plus proche du pouvoir et qui se réjouit d’un tel désœuvrement, aimerait à un éclatement de l’Europe. Je pense à cette petite fille, Andréa, 4 ans à l’époque, qui a dormi avec sa petite sœur encore bébé et sa maman pendant un an et demi dans une cabine téléphonique place de la Bastille. Son papa et sa grande sœur dormant dans la station de taxis attenante. J’ai pensé qu’ils deviendraient fous, qu’ils seraient perdus… Aujourd’hui hébergés par l’association Aurore, ils vont mieux, ils s’intègrent, ils le mérite amplement. Il faut sortir de l’impasse des évacuations à répétition, c’est extrêmement coûteux et absurde. Cela ne fait que jeter à nouveau des familles à la rue, à déscolariser les enfants … Il est plus que temps que l’extrême pauvreté soit la priorité des priorités des politiques en France comme dans toute l’Europe. #ExilsIntraMuros/Et si c’était vous ? est une action photographique, collective, et solidaire et de moins en moins solitaire. Mobilisée pour un hébergement de tous les sans abris et pour un accueil digne des migrants intra ou extra-européen. Un grands MERCI à tous ceux qui ont soutenu EXILS INTRA MUROS et qui se reconnaitront. Je dédie mon travail aux enfants de la rue et des bidonvilles, aux enfants victimes de violence, à nos enfants. Pour paraphraser un ami, fils de républicains espagnols, qui n’a jamais oublié son enfance d’exilé démuni dans un camp à Montauban, Etienne Roda-Gil, dans cette chanson « Utile » de Julien Clerc, « A quoi sert une photo si elle est désarmée ? » Encore un immense merci à Aurélie Tisseyre et à Ericka Weidmann, longue vie à 9 lives ! Enfin pour clore cette série de publications, aujourd’hui place à mon ami Lamine Hasni, poète, guitariste et chanteur, troubadour, pote des plus grands comme des plus petits. C’est aussi le cousin du grand chanteur de raï Cheb Hasni assassiné le 29 septembre 1994 dans son quartier d’Oran (Gambetta) à l’âge de 26 ans par des islamistes radicaux. Lamine Hasni à Paris le 4/07/2014 à 8h24 « Un soir, Marc mon copain, m’explique ce « travail » dans lequel il est engagé depuis un certain temps. « Montrer » les gens et leurs enfants dans les rues. ( Les délaissés, les ceux « qu’on n’est pas de chez eux ». Bref, ton voisin, ton cousin ou ton frère dans la rue ! Et j’ai compris. Que j’étais le cousin etc… Et moi dans la rue. Mets toi dans une cabine… Une autre cabine… Dans la rue. Et tu verras et comprendras que… Regarder la vie à l’horizontale, dans la rue, « c’est un autre angle de vue ». Regardes et penses à l’autre, ton voisin ton frère! > Retour sur notre article publié le 21 décembre présentant le projet de Marc Melki. http://9lives-magazine.com/6007/2016/12/21/marc-melki-exils…t-si-cetait-vous/ Les Associations Aurore et Droits d’urgence ont apporté un important soutien au projet de Marc Melki. Avec des remerciements particuliers à Eric Pliez et Jérôme Giusti. http://www.marcmelki.com A LIRE EGALEMENT : France 2, Thé ou Café avec Magyd CHERFI : http://bit.ly/2g1d2vo Radio Nova: http://bit.ly/1voAGWq France Inter : http://bit.ly/1voAGWq Fisheye mag : http://bit.ly/1KOr2Pr La Télé Libre : http://bit.ly/1pTchkA Libération : http://bit.ly/1vGUfXc La Vie : http://bit.ly/1VWuzWJ RadioTélévisionSuisse : http://bit.ly/1nQJVbE Marque-page0
Photo Masterclass Oeildeep : Blind Spots par Benoît Allouis Cette semaine nous entamons la restitution de la Masterclass Oeildeep qui s’est achevée en décembre 2024 sous l’égide de Raphaële Bertho, Bruno ...
News SMITH, nouvel artiste de la résidence Instants Après les photographes Paul Cupido et Henrike Stahl, c’est au tour de l’artiste-chercheur SMITH de participer à la résidence artistique Instants, initiée ...
Evénements Une histoire de la misogynie au BAL par Laia Abril : déconstruire l’hystérie ! Incontournable de ce début d’année, le dernier volet de l’ambitieux projet « On Mass Hysteria : Une histoire de la misogynie » ...
L'Interview Jeu de Paume, le festival : Interview Jeanne Mercier, commissaire, pour une émancipation des imaginaires !
Carte blanche à Maud Veith (revue FemmesPHOTOgraphes) : La photographie comme lieu de rencontre 13 février 2025
Carte blanche à Kim lan Nguyễn Thị (revue FemmesPHOTOgraphes) : Le vide et ses résonances 12 février 2025
Jeu de Paume, le festival : Interview Jeanne Mercier, commissaire, pour une émancipation des imaginaires ! 11 février 2025
Une journée au Centre Pompidou-Metz : Cerith Wyn Evans, Sud global émancipé et Katharina Grosse 13 février 2025
Centre Pompidou Metz : « Après la fin. Cartes pour un autre avenir » vers un sud global émancipé 11 février 2025